Aux Comores, l'heure est à l'organisation d'assisses nationales. On nous parle des assises nationales sur le bilan des 42 ans d...
Aux Comores, l'heure est à l'organisation d'assisses nationales. On nous parle des assises nationales sur le bilan des 42 ans d'indépendance et des assises nationales sur l'énergie qui, elles, ont déjà eu lieu avec succès. J'imagine que bientôt on nous parlera aussi des assises nationales de cette fameuse émergence.
Le Président Azali et Le grand Mufti de la république |
Mais il est des assises nationales dont on ne parle pas du tout alors qu'elles s'avèrent plus qu'essentielles et urgentes. Il s'agit des assisses nationales de la fornication. Le Comorien est musulman et il craint Dieu. Mais il se trouve hélas dans une société en perdition où la débauche est devenue une règle d'or mais aussi un moyen de survie.
Les assises nationales apparaissent alors comme le messie et doivent être perçues comme un outil pour faire changer nos mentalités et faire évoluer notre peuple positivement et conformément aux prescriptions de l'islam. Nous devons nous en servir pour nous exorciser, pour mettre un frein aux mauvaises habitudes que nous prenons et pour lutter contre les maux qui gangrènent notre société.
La débauche dans notre pays prend des proportions alarmantes. Mais ce qui est particulièrement déplorable est le fait que l'on a l'impression qu'elle se légalise de plus en plus étant donné que les autorités, politiques et réligieuses, les parents et la société en général acceptent de fermer les yeux sur ce phénomène malheureux ou tout simplement ils s'avouent vaincus.
Organisons les assises nationales de la fornication pour purifier notre peuple. Le Comorien est naturellement docile et, comme je l'ai affirmé plus haut, il craint Dieu. Il suivra les règles qui en découleront et qui seront établies. Il n'est pas acceptable de laisser ce fléau empirer. Les victimes de la fornication peuvent être nos soeurs à nous tous, nos femmes à nous tous et nos enfants à nous tous sans exception.
Indignons-nous et n'acceptons pas que nos enfants soient abusés sexuellement à l'école coranique ou française? Indignons-nous et n'acceptons pas que nos soeurs et nos femmes soient abusées sexuellement au lieu de travail par des patrons sans scrupules et ce en vue de pouvoir garder leurs postes ou bénéficier d'une promotion. Avec combien de patrons peuvent-elles coucher pendant toute leur carrière si la majorité d'entre eux - pour ne pas dire tous - se servent des mêmes menaces pour obtenir leurs faveurs?
Une employée se sentira très mal à l'aise si elle est haïe par son patron quand bien même elle a les compétences requises par son poste. Le patron peut en effet la plonger dans une situation très embarrassante si elle ose ne pas coopérer. Un autre fléau, qui doit attirer l'attention, est cette envie éffrenée des uns de coucher avec les femmes des autres. D'aucuns sont prêts à dépenser des sommes colossales pour voir ce qu'il y a dans la culotte des femmes d'autrui.
Ce comportement est bien-entendu inhumain mais il est une réalité de notre société. Je lance donc un appel aux représentants de la Nation. Prenez vos kalam et mettez vous au travail. Légiférez, puisque c'est cela votre travail, pour sauver notre société et la sortir de la débauche. Cependant, il ne suffit pas de légiférer. Donnez un sens aux lois que vous édictez en vous assurant qu'elles s'appliquent.
Il est crucial de restaurer l'image de la gent féminine. La femme ne doit pas être un objet de sexe. Elle doit avoir la possibilité de s'offrir à l'homme de son choix en toute légalité. Elle ne doit en aucun cas se trouver dans l'obligation d'offrir son corps à qui que ce soit pour jouir d'un droit à priori inaliénable.
Babayou Houmadi
HabarizaComores.com (Habari Za Comores)| أخبار من جزر القمر