A Madagascar, l'ancien président Marc Ravalomanana réussit à mobiliser la foule malgré une interdiction de manifestation dans la capita...
A Madagascar, l'ancien président Marc Ravalomanana réussit à mobiliser la foule malgré une interdiction de manifestation dans la capitale. Son parti, le TIM, un des principaux parti d'opposition, devait fêter ses 15 ans d'existence au stade de Mahamasina, dans le centre d'Antananarivo. Un rassemblement finalement interdit par la préfecture de police. L'autorisation avait été donnée par la préfecture avant que celle-ci ne revienne sur sa décision. Pour motiver son annulation, les autorités ont mis avant des risques d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Finalement l'ancien président, candidat à la prochaine élection présidentielle de 2018, aura réussi à mobiliser ses partisans dans les rues de la capitale dont le maire, n’est autre que sa femme. Des centaines de militaires, gendarmes et policiers ont été déployés dans toute la ville pour contenir cette manifestation.
Malgré l'interdiction de manifester, l'ancien président marc Ravalomanana a défilé dans les rues d'Antananarivo pendant une quarantaine de minutes. © RIJASOLO / AFP |
C'est finalement à l'hôtel Carlton que Marc Ravalomanana a fêté les 15 ans de son parti en compagnie de ses proches. Une information qui avait été transmise à ses partisans, massés à l'extérieur du bâtiment. Ils étaient des milliers ce samedi 8 juillet à suivre la voiture de l'ancien président dans les rues de la capitale. « Nous, on a demandé l’autorisation, on l’a eu puis on l’a refusée. Il n’y a pas de démocratie à Madagascar », explique Loa au milieu de la foule des partisans de l'ancien président.
Après un défilé d'une quarantaine de minutes, les partisans du TIM ont été stoppés par un barrage de militaires et de gendarmes sur l'avenue de l'indépendance. Alors que certains manifestants tentaient de passer ce barrage, les forces de l'ordre ont répliqué en tirant plusieurs grenades lacrymogènes sur la foule. Une foule qui s'est peu à peu dispersée.
Marc Ravalomanana a, lui, regagné directement son domicile, faisant une brève déclaration au mégaphone. « Je vous l'ai déjà dit, j'ai dix fois plus de compétences politiques [qu'eux, ndlr]. Je sais comment ça marche. J'ai déjà dit que je ne critiquerai pas le gouvernement. Mais après ce qui s'est passé hier, je suis quand même surpris », a-t-il lancé à ses partisans.
Vendredi, la préfecture de police avait interdit toute manifestation dans la capitale. Mais Marc Ravalomanana aura tout de même réussi son coup : rassembler ses partisans malgré cette interdiction, et ce à un an de l'élection présidentielle. ©RFI