Rupture relations Comores-Qatar/Réaction
Mnemoi Ahmed, ancien ténor du parti Ridja et qui a soutenu le Président Azali à l’élection présidentielle de 2016, réagi ici au débat suscité par la rupture des relations diplomatiques entre les Comores et le Qatar et donne sa position sur le sujet. Pour lui, le Président Azali a fait le choix de la diplomatie digne de son quinquennat.
Il a commencé par un rappel des faits : « Un grand conflit diplomatique qui s’oppose entre le Qatar et l’Arabie saoudite. Ce désaccord s’étend jusqu’à interpeller les pays amis de ces grands pétrodollars à faire le choix d’alliance. Bon nombre de pays amis de ces pétrodollars ont fait le choix de rompre leur diplomatie avec le Qatar pour se rallier à l’Arabie Saoudite y compris les COMORES. La trajectoire diplomatique tracée par le Président des Comores, Mr, Azali Assoumani a suscité un désarroi voir même une antipathie des uns et des autres. Il n’est pas sans savoir que le Qatar et l’Arabie sont deux pays amis des Comores, depuis des longues années. »
Doudou soutient à cet effet que « le Président de la République est le seul maître garant de la politique générale de la nation et les relations diplomatiques. Il fixe le cap et les orientations de sa politique quinquennale y compris le choix de la diplomatie internationale en faveur des intérêts de la nation et compte tenu des enjeux à l’échelle international. » Et il poursuit : « Certes, le Qatar est un pays ami des Comores depuis les régimes précédents, une amitié fondée par des principes sociopolitiques et diplomatiques qui ne sont pas éternels. A savoir que ces genres de relations se maintiennent de plateforme en accord avec les Présidents en exercice pour que chacun puisse préserver les intérêts de son pays respectif. »
Mnemoi soutient ainsi la décision du Président. « Le choix du Président Azali doit être respecté par le peuple qu’il représente et de surcroît il n’a pas engagé la nation dans une voie qui prime à la dangerosité. Bien au contraire son ralliement est murement réfléchi et laisse à penser qu’il préconise une politique d’indépendance totale et non rétrospective qui s’apitoie à la mendicité. Au jour d’aujourd’hui, si le Qatar n’est pas porteur d’une lisibilité politique qui soit une exemplarité pour la sécurité des uns et autres à l’échelle mondial, pourquoi s’inquiéter de la décision du Président Azali qui cherche à projeter les Comores vers une politique d’émergence en connivence avec les atouts de la mondialisation », montre-il.
Mais pour lui, « l’inquiétude imminente vient du fait, qu’un ancien Président nommé Sambi a publié une vidéo sur les réseaux sociaux implorant qu’il n’a pas été avisé de la décision prise par Le Président Azali Attoumani, comme si, il se doit d’être averti des faits et gestes dont j’insiste que nul part dans la constitution comorienne, n’est mentionné que le Président en exercice est tenu à prendre des décisions régaliennes en accord avec son prédécesseur », explique-t-il.
Doudou charge ainsi l’ancien Président : « Le citoyen lambda n’est pas dupe à comprendre la manigance Sambiste à vouloir fragiliser la conscience du peuple comorien à travers une incitation de ce genre. Une incitation qui n’a de rigueur qu’à l’hypocrisie, car le ministre actuel des affaires étrangères et des relations extérieurs Mr Dossar est issu du parti Juwa dont Sambi est le Président d’honneur. Au pique de cette révélation, je condamne fermement le protocole du message politico-machiavélique de l’ancien Président Sambi qui n’a de sens que de semer la cacophonie parasitaire. Un geste maladroit et indigne d’un ancien Président qui entrave la diplomatie comorienne, à savoir l’anguille sous roche qu’il prétend maintenir à la sauvette du Qatar.
Les Comores n’a pas les mains liées avec le Qatar et n’est pas ingrat à la pierre apportée à l’édifice par ce dernier, seulement son excellence, le Président Azali par son expérience gouvernementale a choisi d’orienter sa diplomatie vers l’Arabie saoudite.
M’nemoi Ahamed Doudou. (Paris)