Adoption d'une loi portant régime de protection sociale aux Comores
Le programme électoral de l'ex candidat Azali Assoumani a annoncé la mise en place de dispositions à caractère social et politique notamment la création d'un système de santé à vocation universelle et le vote d'une loi qui puisse renforcer la place de la femme.
Le parlement comorien vient d'adopter deux lois qui vont dans cette direction. Que les parlementaires et le Gouvernement en soient loués. Pourquoi un service universel de santé?
La France colonialiste a mis en place un régime généralisé de protection sociale depuis octobre 1945 mais seules les branches retraites et allocations familiales ont été installées dans l'archipel des Comores, la première a été introduite sous l'Autonomie interne par le Président du Conseil Said Mohamed Cheikh, la deuxième supprimée après l'accession à l'indépendance.
Pour la première fois depuis l'indépendance en 1975, une loi portant régime de protection sociale est adoptée, laquelle s’intéressera à la prise en charge sanitaire, familiale et de vieillesse par la communauté qui pourra s'organiser en mutuelles ou organismes similaires. C'est un pas de géant pour notre pays. C’est dire si tout est possible à condition qu'il y ait une volonté réelle de nos dirigeants.
Nous espérons que ces disposition ne resteront pas lettre morte mais trouveront des actions opérationnelles pour qu'enfin le comorien ou la comorienne puisse se soigner sans une lourde charge financière.
L'autre loi concerne le deuxième sexe comme l'a écrit la philosophe Simone de Beauvoir. La cause de la femme est portée par des organisations de luttes pacifiques au travers d'actions menées par des femmes bénévoles qui y croient mais il manquait toujours la nervure juridique et législative.Un premier pas s'est manifesté avec l'adoption de la loi portant organisation du scrutin communal qui a introduit la proportionnelle alternative lors des désignations des conseilles et ainsi on trouve autant d'hommes que de femmes dans les conseils communaux.
Aujourd’hui les partis et L’Etat veilleront à ce qu'un minimum légal soit respecté dans la désignation des fonctions nominatives ou électives. Je dis bon vent!
Djounaid Djoubeir