Vente des passeports de la Citoyenneté économique
J'ai jugé nécessaire à quelques jours du premier anniversaire de l'arrivée au pouvoir d'Azali pour rappeler à chacun d'entre nous qu'au mois de novembre 2008, l'assemblée nationale a adopté un programme de vente de passeports à des bédouins des Emirats. Le seul chiffre connu est 200 000 000 $ soit 7 000 000 000 kmf suite à la vente des passeports à 560 familles étrangères. 25 000 000 $ nous dit on, étaient affectés comme aide budgétaire, 17 millions pour la réalisation des grands projets d'infrastructure ...,
Dans Albalad Comores n°696 du mercredi 15/02/2012, je cite ''le président de la fondation Fatma, le Dr Reza Pizman a remis la lettre de confirmation de la somme de 2 milliards de dollar au président Ikililou au cours d'une cérémonie au palais de Beit Salam en présence du gouvernement, du gouverneur de Ngazidja, du président de la holding HSS et du président de la société turque Kulka. Ces fonds devraient servir aux infrastructures routières, la construction d'écoles, hôpitaux et des aéroports''.
Mais la question qu'il faudrait se poser à quoi a servi cet argent ?
Pour mieux répondre à cette question, il revient à chaque comorien de jeter un coup d’œil dans son village, son quartier, sa ville, la route qui mène à sa région, son école, son lycée ...ce que l'état a réalisé depuis 2008; d'identifier sans parti pris si ces désirs ou ceux de ses amis ou voisins ont été satisfait grâce à cette manne financière.
Et si les effets de cette politique ont un impact sur la population. Cet usage a un nom qui est celui de l'appréciation des politiques, des programmes et des projets publics, qu'il ne faut pas confondre avec les contrôles administratifs, l'encadrement de la gestion par un budget, ou encore avec l'audit, bien que tous ces outils visent à contribuer et à améliorer la gestion publique. Pour faire simple, à quoi servent nos journalistes s'ils sont incapables d'interviewer les acteurs qui sont impliqués dans ce dossier de la citoyenneté? Pourquoi ils n'invitent pas des hommes politiques comme (Dosar, Mamadou, Sambi, Ikililou, Hasani Hamadi) pour débattre sur la gestion de tous ''ces gazemillions''.
Les comoriens ont le droit de savoir où sont ces milliards. C'est votre rôle de journaliste de faire la lumière, des investigations et informer la population. Au lieu de se terrer jusqu'au 3 mai pour célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse. Pourquoi nous payons des magistrats qui sont impuissants d'ouvrir une enquête pour faire la part de vérité sur l'utilisation de notre bien commun. Il revient enfin à nos élus de réclamer une commission d'enquête parlementaire pour apporter la lumière sur la citoyenneté économique et le don de la fondation Fatma.
Ces trois outils sont des pouvoirs qui devaient montrer son indépendance, sa liberté et permettre en même temps aux pouvoirs publics de mieux orienter et gérer les deniers publics, enfin ce serait un puissant instrument de démocratie participative.
Si ma mémoire ne me fait pas défaut, en novembre 1970 le prince Said Ibrahim de retour d'un voyage à Paris déclare sur les ondes de la radio que la France a accordé la somme de 7 milliards fc. Cette somme a construit l'aéroport de Hahaya, la digue de Bangoi kouni, l'électrification de Moroni Mitsamiouli, la route Moroni-Mvouni-Tsidjé-Bahani, l'adduction de l'eau Vouvouni-Moroni-Itsandra. Je ne citerais pas ici les autres réalisations des 3 autres îles telles que le collège de Mohéli, le lycée de Mutsamudu, la barge qui fait Dzaoudzi -Mamoutzou...etc
Alors qu'on nous annonce un budget 2017 de 3.360 milliards de fc, le temps n'est-il pas venu pour que chacun de nous exige du pouvoir de nous montrer concrètement ce qui a été réalisé avec la vente de notre nationalité et le don de la fondation Fatma?
Mais quand on sait que ORTC, Alwatwan, la justice, le parlement, continuent leur concours envers le gouvernement sans exiger l'évaluation des politiques publiques de ces mêmes hommes depuis 2001, il n'y a qu'un pas pour conclure à la complicité des journalistes (A.Ali Amir, Faiza, Kamardine , Nazir, Toufeyil ), des magistrats (Youssouf Ali Djaé procureur de la république ) et tous nos élus qui sont éblouis par l'électricité.
Qu'à cela ne tienne, que chacun surveille à partir d'aujourd'hui, les résultats des actions publiques engagés par le pouvoir, et les Comores s'en porteraient mieux. Moi j'ai fait mon devoir, celui de réveiller les consciences sur le plus grand crime financier des Comores. Et je continuerai ce combat jusqu'à ce que justice soit rendu au peuple comorien.
RÉVOLTEZ VOUS! EXIGEONS la restitution de notre argent.
RÉVOLTEZ VOUS! EXIGEONS la restitution de notre argent.