Le rôle de l'éducation est de préparer l'enfant à la vie. Aussi, les parents et les autorités ont-ils la tâche de mettre à portée l...
Le rôle de l'éducation est de préparer l'enfant à la vie. Aussi, les parents et les autorités ont-ils la tâche de mettre à portée les instruments de cette formation et d'assurer en même temps les conditions de réussite.
Dans les premiers âges, une bonne éducation s'intéresse à la croissance physique de l'enfant, mais aussi à son développement moral, sociale et spirituel, et parmi les experts Ibn Khaldun est de cet avis. Et si tôt cette formation achevée, l'élève doit apprendre un métier...en vue de gagner sa vie.
Ceci résumé, implique que tout au long de sa progression, l'enseignement et l'éducation de l'enfant répondent au double objectif de bâtir son "corps citoyen" et sa formation professionnelle. L'échec à ce double objectif entraîne le type de fainéantise et de corruption que nous connaissons chez les peuples victimes des opérations d'acculturation. Pour détruire un peuple il suffit de corrompre son éducation, lui transmettre des valeurs étrangères, lui substituer son histoire, lui enlever la mémoire de ses ancêtres et lui habituer à la mollesse et aux distractions.
L'enseignement et l'éducation aux Comores ne se soucient ni de la formation citoyenne ni de la formation professionnelle, nous préparons plus des intellos et moins ou pas travailleurs manuels; et l'un des faits qui rendent compliqué le problème de l'emploi c'est que la plupart des jeunes sans travail n'ont pas appris un métier, et ceux qui ont réussi l'école c'est souvent avec un cursus universitaire.
L'urgence des réformes doit donc commencer par introduire l'éducation civique et religieuse, l'histoire des Comores, mais aussi l'ouverture de plusieurs écoles professionnelles (...financements?...) pour les différents corps des métiers. Si on parvient à ce stade on aura débuté l'établissement d'un nouveau peuple, et la question des institutions suivra tout naturellement.
Muhammad Soidrouddyne Hassane