Azaly, le premier à bafouer les décisions de la cour constitutionnelle des Comores
Décidément Azaly est au-dessus de tout! Est-ce son passé de putschiste qui le rattrape? Il n'a pas besoin de majorité à l'Assemblée Nationale!
Celle-ci doit fonctionner sur le principe du consensus, comme l'a dit le député Dhulkamal Dhoihir et accompagner par l'entremise de son ami transfuge Abdou Oussene sa politique. Sous Azaly, cette institution ne joue pas de rôle de représentation de la volonté de la population et de contrôle de l'action du gouvernement. On parle ainsi des projets et des milliards qui échappent aux règles de transparence...
Photo d'archives: Cour constitutionnelle - Azali Assoumani accompagné de ses colistiers a déposé sa candidature à l'élection présidentielle de 2016 |
Mais le pire, même l'institution, gardienne de la constitution et de la constitutionnalité des actes posés dans le pays, qu'est la Cour constitutionnelle n'est pas respectée par Azaly. Ce dernier a signé un décret mettant fin aux activités de la Commission de lutte contre la corruption et abrogeant celle-ci. Saisie par le parti RIDJA converti à l'émergence, la CC des Comores a déclaré anticonstitutionnel ce décret et l'a annulé mais jamais suivi d'effet; Azaly refuse de rétablir cette commission comme l'indique l'arrêt de la CC.
Azaly ne s'arrête pas là et continue à bafouiller, à ne pas respecter les décisions de la CC, à affaiblir celle-ci. En décembre de l'année dernière, son ami Abdou Ousseni fait annuler l'élection du conseiller du canton n°1 de Nioumakélé par la CC. Celle-ci a dans le même temps préconisé la tenue d'une partielle sous trentaine pour permettre à Anjouan d'avoir un conseil de l'île conforme au format légal en termes de composition. Le CI d'Anjouan est amputé de sa représentation d'une partie de ses habitants. Ce qui favorise les crises à répétition au sein de cette CI institution. Azaly le garant de la bonne marche des institutions ne s'est pas conformé à l'arrêt de la CC et a refusé à ce jour d'organiser cette partielle, se rendant allègrement coupable d'un manquement à ses obligations...
Par AHMED Bourhane