C'était l'alliance de tous les espoirs. Deux anciens présidents qui décident de conjuguer leurs forces pour sauver le pays. Durant ...
C'était l'alliance de tous les espoirs. Deux anciens présidents qui décident de conjuguer leurs forces pour sauver le pays. Durant la campagne, ils ont sillonné l'archipel main dans la main, meeting après meeting suscitant chez de nombreux citoyens l'espérance des lendemains qui chantent.
C'était la combinaison parfaite pour amorcer un nouveau départ pour la nation comorienne. Il y avait beaucoup d'attente et d'emballement autour de ce partenariat inattendu. Le peuple pensait que, fort de leurs expériences respectives dans la gestion des affaires de l'Etat, la collaboration entre les deux présidents allait créer des miracles.
Un an après, c'est la désillusion et la frustration qui règnent, au sujet de cette alliance de circonstance. Sambi qui affirmait durant la campagne qu'il sera l'avocat des citoyens auprès d'Azali, a totalement disparu des radars politiques et ne réapparaît en public que pour nous rappeler des cérémonies religieuses.
Son attitude est incompréhensible, car Il s'est démené comme un beau diable pour arracher la victoire de son camp dans les urnes. Il n'a ménagé aucun effort pour aider son protégé le Docteur Salami, à gagner les élections. Lors de la cérémonie de prestation de serment, le nouveau gouverneur avait remercié son mentor et annoncé devant un public acquis à sa cause, que désormais, c'est comme si c'était Sambi lui-même qui est à la tête de l'exécutif anjouanais.
Les comoriens pensaient donc, que le programme et les promesses électorales, que Sambi voulait mettre en place s'il devenait président, verront le jour à Ndzuani qui est désormais sous son administration. Mais l'espoir fut de courte durée. L'ex Rais a abandonné le gouvernorat de l'île entre les mains inexpérimentées de certains cadres du parti Juwa.
Le gouverneur est devenu transparent, à telle point que le coordinateur de L'Union Abdourahmane Adinane occupe l'espace politico-médiatique anjouanais, devenant l'autorité incontournable de l'île. Pourtant le coordinateur n'a usurpé aucune des compétences du gouvernorat. Ce n'est pas lui qui est trop présent mais Salami qui est trop absent.
Sur le dossier de l'électricité, personne n'a attendu ni Sambi, ni Salami, émettre un avis positif ou négatif sur le sujet qui est la préoccupation numéro un des citoyens. Personne ne saurait dire s'ils approuvent ou désapprouvent. Le gouvernement de l'Union a t-il tenu le gouvernorat à l'écart sur cette question, ou le gouverneur s'est-il mis en retrait volontairement? Pourtant la complémentarité des deux est cruciale à la réussite du projet énergie.
Durant sa présidence, Sambi a tissé un réseau solide dans le monde arabe, on espérait voir une combinaison entre lui et le chargé du monde arabe Hamidou Karihila, au service de notre pays. Malheureusement, Azali a assisté a plusieurs Sommet de la ligue Arabe et on n'y a décelé aucune influence directe ou indirecte des réseaux arabe de Sambi, pourtant le ministère des affaires étrangères est dirigé par le sambiste Dossar.
Sans parler de l'épisode rocambolesque durant lequel les députés Juwa ont voté contre le budget. Ce manque de jeu collectif, fait rater des occasions précieuses aux Comores. Sambi a-t-il abandonné Ndzuani et les Comores en générale? Azali n'impliquerait-il pas assez Sambi? Quoi qu'il en soit, un tango se danse à deux. CRC et JUWA doivent se ressaisir et agir en plus étroite collaboration s'ils ne veulent pas s'attirer les foudres du peuple comorien qui les a élu. Le retrait de Sambi est jugé par beaucoup comme un abandon de toutes les promesses qu'il faisait durant la campagne.
Par Comores Développement
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