Conférence de presse de Amir_Abdou et Ali_Ahamada au Reetaj
Un temps annoncées forfaits, les Comores accueillent vendredi l'île Maurice lors du premier tour des qualifications de la CAN 2019. Leur sélectionneur n'envisage rien d'autre que la qualification.
«On a cru que les Cœlacanthes, le surnom de la sélection comorienne, ne disputeraient pas ce tour. Que s'est-il passé ?
Conférence de presse de Amir Abdou et Ali Ahamada au Reetaj ©Habarizacomores |
L'argent, comme partout ailleurs, est le nerf de la guerre et il fait parfois défaut. Comme vous le savez, nous sommes l'un des pays les plus modestes d'Afrique. Notre Fédération ne vit que des aides de la FIFA. A l'arrivée, l'Etat s'est mobilisé ainsi que certains partenaires pour qu'on puisse affronter l'Ile Maurice.
Quelle est votre ambition dans ces éliminatoires ? Visez-vous une qualification en phase finale ?
N'allons pas trop vite en besogne ! On cherchera d'abord à franchir l'obstacle constitué par Maurice, une sélection que notre pays n'a jamais battue. C'est tout simplement un derby de l'océan Indien. Ils partent favoris, nous sommes l'outsider.
Les Comores ont-elles les moyens de leurs ambitions, c'est-à-dire d'intégrer la poule B du second tour des qualifications de la CAN 2019, composée du Cameroun, du Maroc et du Malawi en cas de qualification ?
Je dispose d'un groupe homogène qui s'est constitué depuis 2014 et qui se renforce régulièrement. Le dernier arrivé en date est Rafidine Abdullah de Cadiz (passé par l'OM et Lorient). L'équipe se bonifie avec le temps.
Vraiment ?
Après avoir convaincu les Ali Ahamada et Djamel Bakar, on a approché Faïz Selemani, prêté par Lorient à Tours, mais il y a eu un problème familial, on va dire ! Il voulait venir, ça ne s'est pas fait mais la porte reste ouverte. Notre groupe est assez jeune, et ne manque pas de qualités.
Craignez-vous les Mauriciens, dirigés par votre ami Joe Tshupula ?
On sait qu'il faut parfois de la réussite. Ce duel est un test pour nous, afin de nous jauger, pour voir si on peut défier de grandes nations. On a joué le Gabon (1-1) et le Togo (2-2) en novembre. Je nous crois capable de renverser des montagnes. Avec le soutien de notre public à Mitsamiouli, je sais qu'il y aura une ferveur autour de nous.»
Propos recueillis par Frank Simon - francefootball.fr