LETTRE OUVERTE AU COMMANDANT DE LA GENDARMERIE NATIONALE, LE LIEUTENANT COLONEL AHMED YAHYA DIT CHIGOU Objet : Vos agents avaient franc...
LETTRE OUVERTE AU COMMANDANT DE LA GENDARMERIE NATIONALE, LE LIEUTENANT COLONEL AHMED YAHYA DIT CHIGOU
Objet : Vos agents avaient franchi la ligne rouge hier au Lycée Said Mohamed Cheikh et ont fait une dizaine d'étudiants blessés dont un grièvement.
Colonel,
Chigou à droite |
Sans pour autant chercher à vous apprendre votre métier, en tant que Porte Parole du Peuple Souffrant de l'Union des Comores, J'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir examiner profondément les Réquisitions d'Intervention émanant des autorités avant tout débarquement au risque de vous trouver en contradiction avec la philosophie de vos missions, lesquelles vous obligent à veiller à la sécurité des citoyens.
Permettez moi de vous rappeler que depuis déjà une dizaine d'années, le rapport entre l'Armée Nationale de Développement et les Citoyens a enregistré une amélioration significative dont l'Amitié et la Cohésion qui existent ces derniers temps entre ces deux catégories sociales. Il est donc impératif de capitaliser ces atouts pour en tirer profit au lieu d’obéir aux ordres criminels du Gouvernement pour briser ce Capital rare chez les autres nations.
J'estime injuste de se munir d'arme à feu dans un établissement scolaire pour disperser des étudiants qui ne présentent aucune menace immédiate et qui n'ont dans leurs mains que des cahiers et des stylos. En matière de Maintien de l'Ordre, il y a des étapes à franchir avant de recourir à l'ultime moyen notamment les grenades lacrymogènes sinon des tirs de dissuasion ou de sommation, au lieu de tirer à balles sur des êtres humains qui ne comportent aucun danger, et qui ne sont pourvus d'aucune capacité de nuisance.
Par ailleurs, c'est regrettable quand on lit sur le Journal Al Watwan de ce matin les propos du Vice-Président en Charge de l'Energie qui justifie l'intervention musclée des Forces de l'Ordre et qui exprime des regrets à la place des excuses.
Veuillez croire, Colonel à l'assurance de ma considération distinguée.
Par Hamidou Abdou
Par Hamidou Abdou