Quelle est la réaction du chef de l'Etat?
"Suite aux crises de compétences entre l'Union et le Gouvernorat d'Anjouan sur les mairies et qui risquent de compromettre la stabilité qu'à connue l'île depuis 5 ans, le Directeur de Cabinet chargé de la Défense, le vice-présent Moustadroine et le vice-président Djaffar s'étaient rendus à Anjouan le jeudi pour une mission spéciale. Ils ont rencontré le Gouverneur Salami à son domicile de Bandrani.
Ils lui ont signifié que le gouvernement central ne tolérera aucune tentative de déstabilisation d'Anjouan quel qu'il soit sa nature. Le gouverneur Salami est appelé à prendre ses responsabilités et à assumer les conséquences de toute action susceptible de mettre en cause la stabilité d'Anjouan, et donc l'unité nationale. Il est à espérer que cette rencontre de mise en garde apportera des résultats positifs. Wait and see".
Ces propos que j'ai rapporté intégralement sont ceux du blog "Ndzuani Uni", un moyen de communication réunissant des nostalgiques séparatistes aigris jurant la désunion des îles de notre Comores. Ils accusent un gouverneur de déstabilisation et veulent faire croire que l'information leur a été donnée par les vices Président Moustadroine et Djaffar ainsi que le Directeur de Cabinet d'Azali. Nos pyromanes séparatistes précisent le lieu où le Gouverneur a reçu la mise en garde et que la haute mission était spécialement dépêchée pour ça. J'ai eu envie de rire avant de réaliser le ridicule et la méchanceté profonde.
Si les trois missionnaires du Chef de l'Etat ne portent pas plainte, ceci implique une complicité séparatiste moins intelligente qui doit interpeller le Chef de l'Etat. Si le cabinet du Gouverneur SALAMI ne poursuit pas la direction de "Ndzuani Uni", ce serait méconnaître les dangers du séparatisme ou négliger les signes graves d'une volonté de nuire l'unité du pays. Et cette situation soulève un autre problème, celle de "l'indépendance" de la justice. Le juge nommé appartient non au service des citoyens, mais de la personne physique qui l'a nommée.
Les procureurs nommés par décret ne reconnaissent même pas le premier magistrat d'Anjouan. Le gouverneur n'a pas son île, sa police. Il peut facilement se faire arrêter, brutaliser et humilier. Si l'on croit "Ndzuani Uni", SALAMI peut payer cher sur l'imbroglio des maires d'Anjouan sous l'autorité de Moroni. Où allons nous? Pourquoi le silence de nos juristes sur les compétences des communes? Est la peur des hommes en uniforme?
Je prends les comoriens témoins du silence du Chef de l'Etat sur ce séparatisme qui rampe sérieusement pour casser l'unité éprouvée du pays. Par BEN ALI