La réforme du système éducatif, un vecteur fondamental pour l’émergence
Il est essentiel de lutter contre les inégalités sociales et aider à rendre la promotion sociale et l’insertion professionnelle effectives et permanentes pour les jeunes et les moins jeunes.
Nous grandissons mieux en faisant grandir les autres en particulier les plus vulnérables.
Il ne s'agit pas de faire de l'assistanat ni de créer de la dépendance économique. Il convient d'offrir d'opportunités de réussite. Cela commence par le soutien à l'éducation nationale, à la formation professionnelle, à l'appui des jeunes qui recherchent du travail par le monitorat, le tutorat, la facilitation dans la recherche de stages et de première expérience professionnelle.
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Donnons une chance à la jeunesse pour qu'elle puisse s'épanouir socialement, personnellement et professionnellement.
Nous devrions commencer réformer le système scolaire en professionnalisant les parcours des élèves déscolarisés ou en situation d'échecs scolaires en leur donnant la possibilité d'apprendre un métier à moindre frais pour commencer.
Le développement d'une filière technique et professionnelle sous forme de lycées professionnels avec la création de pôles de lycées professionnels nationaux dans chaque île avec des moyens significatifs en matériels pédagogiques, humains et techniques constitue un chantier indispensable pour soutenir les jeunes ne pouvant poursuivre des études supérieures et désirant travailler à brève échéance.
Aidons et accompagnons les jeunes qui veulent entreprendre en les soutenant financement avec l'octroi d'un prêt à taux réduit ou bonifié voire à taux zéro avec un différé de remboursement. Il faudra les accompagner financièrement, administrativement, fiscalement et comptablement pour veiller à limiter le taux d'échec dans les 3 années qui suivent la création de leurs entreprises.
Réformons l'Université en développant davantage les parcours professionnels avec stages intégrés et avec plus des enseignants issus du monde professionnel et pas seulement des docteurs ou doctorants. Des filières pointues, techniques et professionnalisée avec des partenaires et partenariats internationaux solides et crédibles permettraient de délivrer un enseignement complet et délivrant des diplômes reconnus partout dans le monde. La recherche à l'Université dans des secteurs fondamentaux ou intéressant le développement économique des Comores et intégrant la stratégie nationale de développement des Comores devra être promue avec des moyens appropriés.
Beaucoup de mesures peuvent accompagner une telle stratégie notamment l'institution d'un contrat d'apprentissage et d'insertion professionnelle avec les entreprises du secteur privé. Toutes ces réformes impliquent une concertation préalable et une implication des différents acteurs du secteur de l'éducation nationale et des opérateurs économiques avec leurs organisations.
Tout est question de volonté, de détermination patriotique, de savoir-faire, de choix des femmes et des hommes qui devront porter lesdites réformes. Le volontarisme politique reste le moteur de la mise en œuvre d'un changement constructif pour relever les Comores.
Par Darchari MIKIDACHE, acteur politique et président du think-tank Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)