La violence et l'arrogance avec lesquelles le gouvernement d'Azali a traité les petits commerçants de Volo-Volo, interpellent tout ...
La violence et l'arrogance avec lesquelles le gouvernement d'Azali a traité les petits commerçants de Volo-Volo, interpellent tout le monde, et nous interpellent nous, les Anjouanais, en particulier. Et cela à plus d'un titre.
- > D'abord, nous nous sentons agressés, aujourd'hui, quoique l'on dise, car c'est en grande majorité des jeunes Anjouanais des zones rurales surpeuplées et complètement sinistrées, qui vivaient de ce commerce informel et en faisaient vivre leur famille.
- > Ce sont des citoyens qui ont été déjà humiliés, molestés avant d'être expulsés de Mayotte pour Ngazidja où ils croyaient se trouver chez eux.
- > Ils ne sont pas rentrés à Anjouan, tout simplement parce que dans le cadre de l'Union des Comores, leur île Anjouan, ne leur permet pas de vivre, parce que cette Union ne donne aucun espoir de vie aux enfants d'Anjouan.
- > Ils se sont installés à Moroni, car comme nous l'avons déjà dit (cf article « L'Union étouffe les îles »), Moroni et la Grande-Comore monopolisent tous les avantages et les richesses de l'Union des Comores.
- > Ils se sont installés à Moroni, parce qu'ils croyaient que c'était leur capitale et qu'ils étaient dans leur pays.
Ou il faut nous dire si Moroni est seulement la capitale de Ngazidja ?
La façon dont le gouvernement d'Azali, s'est comporté, par l'intermédiaire du bouillant, sinistre et maladroit Kiki, renvoie à des périodes obscures de l'histoire d'Anjouan où Moroni par Taki envoyait l'armée contre les citoyens d'Anjouan, et où Moroni par Ali Swalihi ou Azali organisait des ratonnades contre les Anjouanais, dans la capitale.
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On ne traite pas les citoyens d'un pays, comme si c'étaient des ennemis étrangers.
Surtout que ce commerce des rues fait partie d'une économie parallèle, informelle, qui constitue en fait une richesse pour Moroni.
Mais surtout, et c'est ce que ne comprennent pas les gouvernants, elle constitue une vraie soupape d'oxygène pour la société et le gouvernement en place : car où serait toute cette population jeune, pauvre désœuvrée, sinon dans la délinquance et la révolte, dans un pays où le gouvernement faut d'assurer les besoins de base pour la population : eau, électricité, éducation, santé, nourriture, dans un pays où le taux de chômage des jeunes est abyssal ?
Au lieu d'encadrer cette richesse, l'amplifier en en réduisant les inconvénients, Azali a préféré jouer encore au pyromane en voulant se débarrasser d'un électorat bruyant et hostile, mais en commettant un acte ignoble contre une « unité nationale » déjà fragile.
Et ces Kiki et autre maire de Moroni complètement inconscients qui se croient intelligents en commettant des actes et en proférant des propos arrogants et ignominieux qui insultent notre vivre ensemble !!!
Attention Azali, Anjouan ne vous est pas soumise et ne peut accepter que ses intérêts soient bafoués !!!
Après plusieurs mois de présidence, il devient de plus en plus clair qu'Anjouan n’a rien à attendre du pouvoir de Moroni : encore une fois, celui-ci se comporte en pouvoir grand-comorien, en privilégiant les intérêts d'une île. C'est pour cela que le pouvoir s'est permis d'agresser de la sorte les commerçants de Volo Volo .
Les moyens et la méthode utilisés auraient été tout à fait différents, s'il s'était agi de jeunes grand-comoriens, mais nous savons que ceux-là préfèrent d'autres « boulots » Mmanga.
Et les forfaitures continuent : comme la question de l'énergie pour laquelle l'on apprend que dans les plans de résolution de la question de l'électricité, tous les moteurs neufs achetés ne sont destinés qu'à la Grande-Comore.
De plus, Moroni voudrait se doter d'un port qui peut mettre encore plus à mal l'économie d'Anjouan, alors que la Grande-Comore voit son aéroport se développer en s'ouvrant davantage sur le régional et l'international et en bénéficiant notamment des services du gros porteur d'Inter Air Iles, que les Anjouanais ne pourront emprunter qu'au prix d'un autre voyage.
En rappel : Dans l'histoire, l'État d'Anjouan était plus puissant et plus florissant que l'État de Komor (Ngazidja) ; ce n'est pas parce que la suprématie anjouanaise a été réduite par la colonisation et l'État d'Anjouan contraint de se diluer et intégrer un pays créé de toutes pièces, « le territoire des Comores », que les Anjouanais vont accepter de subir la domination et l'oppression grand-comoriennes.
Il est grand temps que les pouvoirs de Moroni comprennent que « l'Union » du pays ne peut vivre que dans l'égalité, la solidarité et le respect des intérêts des uns et des autres.
Refondons le système.
La politique partisane et parfois hostile menée par Moroni conforte de plus en plus l'idée que les intérêts d'Anjouan et de Mohéli ne peuvent être préservés dans le système actuel.
Comme on l'a déjà dit dans l'article précité : On comprend mieux le fondement de la revendication pour l’établissement d’un système d’Union des États des Comores, un système confédéral, pour permettre à chaque île de prendre son destin en mains.
Pour l'heure, nous devons nous mobiliser, faire preuve de vigilance pour faire échec à toutes les atteintes aux intérêts d'Anjouan et œuvrer pour la modification des institutions actuelles pour un système où chaque île aura vraiment la main sur la vie quotidienne de son peuple.
Anli Yachourtu JAFFAR