La France dans ses œuvres aux Comores: PROCAF comme PASEC ou PASCO …
Lu sur Alwatwan numéro 3070 du 13/12/2016, signature Comores – France "d'une convention de 400 millions de KMF (une misère lorsqu'on le compare aux autres conventions, on parle de millions d'EUROS pas de KMF) destinée à financer un Programme de Consolidation des Administrations Financières (PROCAF)". Bien évidemment cela a donné lieu à un tapage médiatique bien orchestré par des spécialistes qui parviennent à faire d'un ennemi acharné de notre pays le principal partenaire et ami des Comores.
Comment comprendre l'attitude des gouvernants successifs du pays ? En dehors d'Ali Soilihi, ils ont tous persisté à considérer la France comme un ami, un partenaire. Une attitude incroyable qui dure depuis plus de quarante années malgré les nombreux faits anti comoriens posés par les gouvernants successifs de la France depuis Pompidou jusqu'à Hollande, un pays responsable de l'assassinat, via ses mercenaires, de nos deux premiers Chefs d'Etat.
Est-ce que l'occupation d'une partie du territoire national ne signifie rien pour eux ? Est-ce qu'en affichant leur amitié malgré la question de Mayotte, ils ne saisissent pas qu'ils sont ridicules, que les dirigeants africains se moquent d'eux en coulisses. Ailleurs l'intégrité des territoires est une question éminemment sensible qui mène souvent à des affrontements armés.
Est-ce que les morts et disparus sur le bras de mer Ndzuani-Maore ne les touchent pas ? Plus de dix milles, soit plus de un pour cent de la population comorienne, ailleurs on parlerait de génocide. Est-ce que "l'aide française" équivaut à ces pertes en vie humaine ? Est-ce que ces milliers de morts ne pèsent pas dans l'économie du pays ?
Est-ce que les humiliations subies les laissent de marbre ? Un président du pays interdit de se rendre à la Réunion. Tout le pays punit par la France pour avoir réclamé que tout voyageur entre les îles soit en possession de pièces d'identité en bonne et due forme, ce que la France n'a pas admis et a considéré comme une entrave à l'expulsion dans les pires conditions de Comoriens, ces clandestins chez eux. Un ambassadeur français déclarant à la télévision comorienne à Moroni que notre Etat n'en est pas un puisqu'il est incapable de financer ses élections et plus près de nous, un ambassadeur français faisant campagne à Moroni contre les orientations du pouvoir comorien allant même jusqu'à opposer un pôle mère-enfant français d'excellence à un hangar comorien rempli de lits ? De l'arrogance pure d'un pseudo diplomate et personne n'a réagi !
Nos gouvernants n'auraient-ils aucune dignité ?
Nos gouvernants sont-ils dépourvus de bon sens : la France qui fonde son annexion de Maore sur la misère des îles indépendantes, comment peut-on penser qu'elle nous aiderait à sortir de cette misère ? Comment ne comprennent-ils pas que la France s'immisce profondément et de façon multiforme, dans les affaires intérieures du pays pour entraver notre développement ?
Abas Djoussouf, ancien premier ministre comorien, un francophile connu de tous, a fini par ouvrir les yeux à la fin de sa vie. L'expérience acquise l'a conduit à conditionner le développement des Comores au départ de la France. Une leçon à méditer par ceux qui détiennent aujourd'hui les rennes du pays.
Idriss (13/12/2016)