Près de 850.000 personnes sont en état de "grave insécurité alimentaire" à Madagascar après plusieurs années de sécheresse exacer...
Près de 850.000 personnes sont en état de "grave insécurité alimentaire" à Madagascar après plusieurs années de sécheresse exacerbées par le phénomène climatique El Niño, a indiqué jeudi l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) qui lance une intervention d'urgence dans cette région.
Cette année, la production de maïs dans la région d'Androy au sud du pays a chuté de 80% par rapport à celle de l'an passé qui était déjà en régression. Celle de manioc a reculé de moitié près d'Atsimo-Andrefana, également dans le sud.
Par ailleurs, dans plusieurs régions arides du sud, la production de riz a reculé d'entre 25 à 60% selon un rapport conjoint du Programme alimentaire mondial (PAM) et de la FAO diffusé jeudi.
Globalement, 1,4 million de personnes du sud de Madagascar sont jugées en état d'insécurité alimentaire, dont 850.000 en état de "grave insécurité alimentaire", ce qui signifie "qu'ils ne seront pas en mesure de satisfaire leurs besoins alimentaires et devront compter sur une aide humanitaire d'urgence".
Dans ce contexte, la FAO va fournir des semences à maturation rapide et résistantes à la sécheresse, ainsi que des légumes-racines (manioc et patates douces) à 170.000 ménages composés de petits exploitants agricoles dans les départements les plus affectés.
Les agriculteurs recevront également des outils et des rations alimentaires supplémentaires pour le bétail.
La production de maïs à Madagascar en 2016 devrait atteindre 316.000 tonnes, en baisse de 19% par rapport à la moyenne générale. La production de manioc devrait tomber à 2,6 millions de tonnes et celle de riz atteindre 3,8 millions de tonnes, soit des baisses respectives de 16% et 5% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.
"A ce jour, seuls 3,8 millions des 22 millions de dollars nécessaires pour la mise en oeuvre des interventions d'urgence de la FAO (à Madagascar) ont été sécurisés" avertit le communiqué. AFP