Quatre mois après l’investiture d’Azali ASSOUMANI à la magistrature suprême des Comores, le Front Patriotique Soilihiste (PFS) rappelle l’i...
Quatre mois après l’investiture d’Azali ASSOUMANI à la magistrature suprême des Comores, le Front Patriotique Soilihiste (PFS) rappelle l’importance d’enclencher la vitesse supérieure. Les principaux dirigeants du FPS, parti qui avait soutenu le président lors des présidentielles du mai 2016 – à travers Firozali DRAMSI (Secrétaire Général) et Kamal ABDALLAH (Vice-président chargé des Relations internationales) persistent le 29 septembre 2016 l’importance du Plan Intérimaire de Développement d’ Ali SOILIH. Le FPS ayant une certaine dynamique est un parti des partisans d’Ali SOILIH, président des Comores du 3 août 1975 jusqu’au 29 mai 1978, date de son assassinat par des mercenaires du fameux Bob DENARD.
Son programme qui est quinquennal se base en effet sur l’autosuffisance alimentaire, l’augmentation des recettes d’exportation et le plein emploi visant à atteindre cet équilibre entre le financement par des fonds propres et le financement extérieur. Pour Kamal ABDALLAH, « avec une certaine réactualisation, ce plan de 1975 reste encore valable pour l’Union des Comores qui a dû mal à survivre, surtout depuis ce système de présidence tournante. Actuellement, l’Union qui ne devait que jouer le rôle de centralisation des Iles, est devenue une entité budgétivore dont le coût de fonctionnement représente 40% des frais totaux. C’est faisable pour sortir les Comores de son sous-développement de l’heure ». Le président du FPS, le constitutionaliste Mouzaoir ABDALLAH de passage dans la capitale française, de signaler que le FPS bien que faisant partie de la coalition des partis ayant soutenu Azali ASSOUMANI ne dispose aucun membre au gouvernement, ni dans les hautes fonctions de la République. C’est en fait un choix délibéré du mouvement, « car voulant donner du temps et de latitude au président élu de stabiliser le régime ».
« Mais, quatre mois est passé, constate le vice-président chargé des Relations Internationales, il n’y a pas d’avancée » avant de suggérer : « il est maintenant temps de se focaliser dans les chantiers économiques. Il ne faut plus perdre du temps ! ». Une autre manière pour les soilihistes de dire, que leur organisation dispose d’un programme économique. En quelque sorte, le PFS attire l’attention du président comorien de ne plus tergiverser dans l’élan du redressement des Comores et de bien choisir les principaux responsables. Par exemple, des anciens proches de l’ancien président qui n’ont pas caché leur rejet contre Azali ASSOUMANI occupent encore certains postes clés de la République. Bref, une sorte de mise en garde.
James RAMAROSAONA (Paris, 30/09/2016)