Après la clôture ce vendredi des Xe jeux de la CJSOI, l’heure est au bilan. Maigre moisson pour les jeunes athlètes comoriens qui s’en sort...
Après la clôture ce vendredi des Xe jeux de la CJSOI, l’heure est au bilan. Maigre moisson pour les jeunes athlètes comoriens qui s’en sortent avec une petite médaille, en argent de surcroît. Les Comores sont la seule nation, précisons-le, à ne pas avoir accroché la moindre médaille d’or, sur les cinq disciplines retenues – citons : l’athlétisme, le judo, le tennis de table, le football à sept féminin et le handball masculin. La frustration est de mise.
Les questions, nombreuses. Il est plus que temps de se pencher sur les raisons d’un échec aussi cuisant et que, à la rigueur, on pourrait qualifier d’humiliant. La fierté est là, à n’en pas douter. Cette fierté on l’a lue sur les yeux des jeunes cœlacanthes, un peu gaga, tout heureux de hisser haut ces couleurs qui leur sont chères ; on l’a lue aussi sur les yeux de ces supporters en vert, qui se sont déplacés en nombre pour soutenir les leurs. Qu’est-ce qui fait obstacle alors ? Sans doute la hargne, le culte de la gagne. C’est quelque chose qui s’inculque, et il serait injuste reprocher cela à nos jeunes athlètes. Mais, à qui la faute ? Nous ne nous hasarderons pas sur ce point.
La situation, comprenons-le, est délicate. Nous autres Comoriens avons l’habitude de nous épandre en critiques bouillantes, visqueuses, interminables. Il serait temps que l’on apprenne à nous poser les bonnes questions, et conséquemment, à proposer des solutions viables. Le débat est ouvert. Mêlons à notre fierté la hargne, le culte de la gagne. Faisons de ce cocktail qui enflamme le cœur la potion de la victoire. Et cessons, mes Comores, de jouer sur la scène régionale ce rôle ô combien gênant de dernier de la classe.
Par Darkaoui Dayar Salim, Étudiant en Philosophie à l'Université de Tananarive
Par Darkaoui Dayar Salim, Étudiant en Philosophie à l'Université de Tananarive