Des dizaines de faux diplômes ont été détectés, en marge de la demande d’équivalence de diplômes, pour les concours des Douanes. La dem...
Des dizaines de faux diplômes ont été détectés, en marge de la demande d’équivalence de diplômes, pour les concours des Douanes.
La demande d’équivalence de diplôme au ministère de la Fonction publique, de la réforme de l’administration, du travail et des lois sociales (FOP) crée une légère tension, aux 67 Ha. En fait, la FOP limite à 200 par jour, le nombre de personnes déposant leurs dossiers, et ce, afin de pouvoir mettre la main sur les faux diplômes, pour ce dépôt de dossiers en vue des concours des Douanes. Ce qui ne ravit pas les personnes qui viennent des quatre coins de l’île, juste pour s’en procurer, et qui sont obligés de prolonger leur séjour à Antananarivo, pour cette raison. « On ne peut pas encore décentraliser le service qui se charge de l’équivalence des diplômes, car les matériels de détection de ces faux diplômes sont concentrés au niveau central », a indiqué Laza Rabary Razafimamonjy, directeur général de la Fonction publique, hier.
Ce système est fructueux. Quatre vingt-six faux diplômes environ sur dix-neuf mille diplômes ont été détectés. « Ce sont, en général, des diplômes de Maîtrise et de Baccalauréat. Ce qui est étonnant, c’est que la plupart de ces faux diplômes proviennent des universités publiques. Plus précisément, on a enregistré cinquante-six faux diplômes venant des universités publiques », renchérit Laza Rabary Razafimamonjy.
Inspecter
Et ce dernier d’ajouter
« on a de vrais experts qui reconnaissent les faux, juste en examinant de visu le diplôme. Et si cela ne suffit pas, des matériels et des listes permettent d’inspecter le thème même du mémoire, afin de vérifier que le diplôme est bien vrai ».
L’origine de ces falsifications est méconnue. « Soit, ils sont achetés, soit on a pu s’en procurer auprès de certaines connaissances », telles sont les hypothèses de notre source. Panja Ramanoelina, président de l’Université d’Antananarivo, ainsi qu’Olivier Rakotoarison, directeur de l’office du Baccalauréat, certifient que les diplômes de l’université sont sécurisés, donc, il est impossible de les falsifier.
La FOP et la direction générale des Douanes ont l’intention de dénoncer ces faux diplômes, au niveau du Bureau Indépendant anti-corruption (Bianco). Les sanctions pourraient aller d’une interdiction d’examen à l’université, jusqu’à des sanctions pénales. Quant aux propriétaires de ces faux diplômes, ils ne pourront pas passer les concours des Douanes.
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