A l’issu du 2ème tour de l’élection présidentielle de 2016, en Union des Comores, le candidat Azali Assoumani est sorti vainqueur, selon l...
A l’issu du 2ème tour de l’élection présidentielle de 2016, en Union des Comores, le candidat Azali Assoumani est sorti vainqueur, selon les résultats provisoires publiés, le 15 avril 2016 par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Mais, le candidat du parti au pouvoir, Mohamed Ali Soilihi refuse de reconnaître sa défaite et demande la tenue d’une élection partielle dans une localité d’Anjouan où des bureaux de vote ont été saccagés par ses propres partisans qui ne voulaient pas de représentants d’autres candidats dans ces bureaux. En effet, ces bureaux de vote sont très favorables au candidat Azali Assoumani.
Aussi, faut-il rappeler qu’une élection partielle ne se justifie que lorsque l’annulation partielle ou totale des résultats du scrutin affecte le choix de l’électorat (Art. 57 de la Loi électorale) et que cette disposition de la Loi électorale ne s’applique que dans le cas d’élections législatives ou communales. Il convient de noter que l’ensemble des inscrits dans les bureaux en question de la circonscription concernée ne représente qu’à peu près 3% du total national, soit 2100 électeurs. Or, les résultats provisoires donnent au candidat, Azali Assoumani une avance de 2144 voix sur son adversaire. Donc même si cette élection partielle que revendique le candidat du pouvoir devait avoir lieu, cela n’affecterait pas la victoire de Mr Azali Assoumani.
N’empêche que, malgré cette nette victoire affichée par les résultats provisoires, Mohamed Ali Soilihi multiplie les thèses les plus antidémocratiques pour faire croire qu’il a gagné l’élection. Ce hibou blanc aux yeux gluants souffre d’insomnie et d’une colique néphrétique depuis la publication de ces résultats puisqu’ il a reçu pour sa campagne, un important soutien financier de la part d’entreprises françaises de la place qu’il ne pourra pas rembourser en dehors du pouvoir. Ces entreprises ont déjà bénéficié de la part de Mohamed Ali Soilihi, argentier du pays, de contrats juteux illicites car n’ayant pas respecté le code de passation des marchés publics. Une de ces entreprises fait l’objet actuellement de poursuite judiciaire en France.
Après de multiples tentatives de fraudes infructueuses, il ne compte plus que sur le soutien affiché de sa bataille par le Bureau de l’Union Européenne à Moroni. Pour les comoriens, c’est un vain espoir car l’UE n’est pas seule sur cette planète. Mais le silence de la France, face à cette attitude inacceptable de l’UE suscite des interrogations. Le peuple comorien défendra sa souveraineté et son choix jusqu’au dernier litre de son sang. Il lance un appel pressant à l’ONU, l’UA, la Ligue des Etats Arabes, la Ligue Islamique, le Mouvement des non Alignés et toutes les organisations internationales éprises de paix et de liberté pour soutenir le choix clair de la population comorienne. Il demande enfin, à l’UE de mettre fin dans l’immédiat, à son ingérence dans les affaires politiques des Comores.
La voix du peuple
Par Nassur Ahamada Mroimana
Par Nassur Ahamada Mroimana