COMMUNIQUÉ Le 21 février dernier, les élections aux primaires de la présidence et aux gouvernorats se sont déroulées dans le calme et ...
COMMUNIQUÉ
Le 21 février dernier, les élections aux primaires de la présidence et aux gouvernorats se sont déroulées dans le calme et avec beaucoup de responsabilité de la part des Comoriens. Les observateurs nationaux et internationaux sont unanimes sur ce fait.
Dès le 22 février, les états-majors des grands partis ont publié des résultats qu’ils ont compilés, sans attendre les instances chargées de le faire. Ainsi, dès le matin le parti Juwa a annoncé aux médias que son candidat était en tête des élections, information qui a été reprise sans la prudence habituelle par Télé-Réunion. Mais, dans l’après-midi, le même parti a changé ses chiffres pour annoncer que le premier était le candidat de l’UPDC-RADHI, Mohamed Ali Soilihi suivi de Fahmi S. Ibrahim.
Soumis à la pression des partis, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI, regroupant des membres désignés par le gouvernement, l’opposition, la société civile…) a sorti prématurément des résultats qui n’avaient visiblement pas été vérifiés et qui contenaient des erreurs grossières. Dans les jours qui ont suivi, la CENI a rectifié les erreurs et, comme la loi l’exige, a transmis les chiffres à la Cours Constitutionnelle.
Profitant des erreurs commises par la CENI, erreurs sans incidence sur le classement des trois premiers qui doivent participer à l’élection présidentielle le 10 avril prochain, le parti Juwa a organisé une manifestation à Moroni avec les candidats qui ont perdu et le colonel Azali Assoumani, arrivé troisième dans les primaires.
La Fédération du Parti RADHI en France rappelle que les résultats publiés par la CENI ne sont que provisoires et qu’il revient à la Cour Constitutionnelle de vérifier les chiffres, de recompter les bulletins quand c’est nécessaire, d’examiner les plaintes des candidats et de rendre publics les résultats officiels et définitifs des primaires de l’élection présidentielle et du premier tour des gouvernorats. Aucune autre instance, aucun parti et aucun individu ne peut s’arroger ce droit.
Nous sommes un pays qui a encore des institutions et tous les candidats qui ont présenté leurs candidatures à ces élections ont tout d’abord accepté le code électoral voté par l’Assemblée de l’Union. Ceux qui parmi les candidats ont décidé de rompre avec la loi, en appelant leurs partisans à descendre dans les rues de la capitale, en réclamant d’autres procédures que celles prévues par le code électoral, en méprisant le rôle fondamental de la Cour Constitutionnelle prennent le risque de plonger notre pays dans la violence et l’arbitraire. Ils devront en assumer les conséquences.
Conformément aux vœux de notre leader, Houmed Msaïdié, candidat à la Vice-présidence aux côtés de Mohamed Ali Soilihi (Mamadou), la Fédération du parti RADHI en France appelle les Comoriens de la Diaspora à ne pas faire écho aux appels de ceux qui veulent déstabiliser notre pays, de ceux qui n’acceptent pas les règles car ils ont compris que la majorité des Comoriens, qui se sont exprimés dans les urnes, ne veulent pas d’eux.
Le processus électoral doit suivre son cours. La Cour Constitutionnelle doit jouer son rôle et dire clairement quels sont les trois candidats qui peuvent participer à l’élection présidentielle qui se tiendra comme prévu le 10 avril 2016 sur l’ensemble du territoire comorien.