Nous voila au seuil d’une nouvelle année et heureusement que vous ne serez plus là en un moment pareil. Laissez- moi d’abord vous souhaiter...
Nous voila au seuil d’une nouvelle année et heureusement que vous ne serez plus là en un moment pareil. Laissez- moi d’abord vous souhaiter, sobrement, sans faste ni triomphes une bonne année. Bonne année, bonne santé. En principe, je vous souhaite d’avoir de la vision pour arrêter de naviguer à vue, de l’honnêteté pour arrêter de vous voiler la face et de mentir à vos compatriotes par la même occasion.
Messieurs les dirigeants ! Contrairement à ce que vous semblez croire (ou voulez-vous le faire croire), tout ne va pas bien et loin de cela. Nous n’avons fait aucun pas significatif vers le développement. Les visages de la pauvreté ne font que s’accentuer et de se réinventer, la classe moyenne n’existe presque plus, le peuple ne mange pas à sa faim et vie les pieds dans l’eau. La famine ??? Mais quelle famine ? Surement vous n’en connaissez pas. En dehors de vos sorties médiatiques et médiatisées, jetez-vous un seul regard à cette population qui survit à cette crise dans tous les domaines.
Monsieur le président, le peuple ne demande pas votre pitié ou vos beaux discours. Nous vous avons juste demandé que vous nous démontriez que vous vous occupez réellement de notre sort. Vous nous avez déçu et malheur à ceux qui vous feront confiance encore une autre fois. Nous ne nous attendions, en aucun cas, d’un miracle de votre part. On demandait juste une stratégie éclairée et réaliste, des actions concrètes, moins de « Bouchtis et des discours non révisés » dans les tribunes des instances régionales et internationales. Nous vous avons toujours fait surveiller et c’est de notre droit. La redevabilité ne doit plus être un simple slogan mais un modus opérande permanent.
Alors bonne année monsieur le président ! Commencez-la du bon pied et serrez votre ceinture car vos jours sont comptés. Bonne chance pour la candidature de Madame Halouwa qui n’a pas fait que jouer son rôle de première dame, plus encore, elle s’est improvisée Première Ministre !!!
Présidentielles 2016 : Qui veut le changement ?
Peuple comorien nous voila en 2016 !!! On veut le changement. Il est très facile de jeter la faute aux autres, de dire que c’est toujours le gouvernement qui devait faire ceci ou cela alors que ces gens là sont sans scrupule. Maintenant prenons les choses en main. A commencer par se prendre en main et devenir des vrais citoyens. Nous constatons que presque tous nos dirigeants sont des vampires qui se délectent sans pitié de nos propres biens et la richesse de notre beau pays. Alors que nous mourons sous les immondices, les maladies, les délestages, le manque d’eau, une minorité infime fait fortune. Pendant que beaucoup ne peuvent même pas payer à leurs enfants une visite chez le médecin faute de moyens, nos dirigeants, eux, se payent les plus grands établissements hospitaliers du monde. Alors que notre seul et unique hôpital est sans électricité et y manque d’infrastructure, des valises entières de chiffons de luxe bondent les avions pour des « promenades diplomatiques ». Notre pays est riche pour ceux qui tiennent les rênes mais en même temps une terre de misère pour le peuple comorien et paradoxalement une terre d’accueil propice au business pour les étrangers mais une tombe pour les natifs.
Peuple comorien, demain, il sera tard. Alors levons-nous, maintenant. Osons dire non, crier ce qui ne va pas mais aussi embrasser le développement. Dénonçons, divulguons et réclamons ! Mais en plus de lever la voix, rappelons-nous qu’il nous faut agir. Il est bien de « liker » sur les réseaux sociaux, de poster des images choquantes mais il est temps de faire valoir notre colère. La pauvreté extrême nous a fait esclaves du quotidien et le chacun pour soi règne en maître. Il est temps de se relever car « soit nous réussissons ensemble comme des frères, soit nous mourons ensemble comme des idiots ».
Jeunes comoriens, face à ce prochain mandat nous osons surveiller, dénoncer, mater ceux qui ruinent notre pays depuis toujours. Je suis sur que nous pourrons nous en sortir et leur barrer la route. Par contre, si nous nous laissons faire, comme toujours, nous n’aurons que les tyrans que nous méritons. Ceux qui raisonnent comprendront et les parasites s’insurgeront mais la balle est dans notre camp…
ANFANE Mdziani, jeune étudiant comorien à Madagascar.