A l’ère de l’économie numérique où le secteur privé comme le secteur public des 54 pays africains engagent de nouvelles politiques de promo...
A l’ère de l’économie numérique où le secteur privé comme le secteur public des 54 pays africains engagent de nouvelles politiques de promotion des innovations technologiques pour non seulement être en phase avec l’éclosion des technologies de l’information et la communication (TIC), la garantie d’une gouvernance étatique est plus que nécessaire pour accompagner les mutations de la société et surtout pour créer de nouveaux emplois et de nouvelles richesses permettant de lutter contre la pauvreté et le chômage massif des jeunes.
Une E-révolution numérique constitue une action d’e-gouvernance. Cette dernière vient en complément d’une gouvernance étatique exemplaire. Il convient de l’intégrer dans les actions de facilitation de l’action publique tout en simplifiant l’accès aux services publics. Plusieurs pays africains comme européens l’ont intégrée dans les réformes administrations. Les administrations africaines l’ont bien compris et plusieurs d’entre elles travaillent à répondre aux besoins numériques de la population et des contribuables pour une émergence économique du continent, créatrice de croissance économique, d'emplois nouveaux et de services publics de qualité.
La croissance économique ne suffit pas si elle ne débouche ni sur la réduction de la pauvreté ni sur la création d'emplois. Les Autorités publiques doivent créer les conditions de la transformation des économies africaines pour que celles-ci aboutissent à une création d'emplois, de richesses, de progrès social et de ressources publiques supplémentaires pour les investir dans les infrastructures, dans la valorisation des produits et productions locales, dans l'émergence des économies industrielles, halieutiques et numériques. Au préalable, la mise en place d'une gouvernance exemplaire, transparente, novatrice et rigoureuse constitue le fer de lance de cette nouvelle stratégie en plus d'une mobilisation totale des ressources fiscales et non fiscales de chaque pays.
Rien ne sert de promettre des actions et des actes sans une mobilisation interne des ressources publiques avec une politique de gestion transparente des Finances publiques. Il ne suffit pas de dire que les pouvoirs publics solliciteront les partenaires de développement. Une action publique réussira si les Autorités publiques s'investissent pleinement dans le financement des projets de développement en apportant une part de fonds nécessaires à la diabolisation des programmes entrepris. Bien entendu, cela ne pourra être efficace sans une politique judiciaire à la hauteur des enjeux avec une politique continue de lutte contre les immunités économiques, sociales et judiciaires. Une lutte contre la corruption devra dépasser le stade de l'affichage ou des promesses des candidats aux élections présidentielles notamment aux Comores. La crédibilité de l'État et l'efficacité de l'action publique en dépendent.
Choisir la facilité des financements externes en ayant recours à des subterfuges pour financer les économies nationales à l'exemple des fonds de la citoyenneté économique sans engager des réformes profondes pour renforcer l'efficacité de l'action publique ni mobiliser les ressources fiscales internes avec une gouvernance rigoureuse et exemplaire constitue un acte irresponsable voire inapproprié quand on sait que les contrôles de la gestion des fonds externes n'ont pas été effectifs et que les décrets d'octroi de la citoyenneté économique étaient signés sans vérifier la qualité réelle des titulaires des nouveaux et futurs citoyens économiques.
Un régime présidentiel comme celui des Comores implique que le chef de l'État décide et assume toutes ses responsabilités y compris désavouer et sanctionner ses ministres, ses directeurs généraux ou ses proches collaborateurs si ceux-ci devient ou agissent contre l'intérêt supérieur de la Nation. Ne pas agir pour corriger les erreurs et réparer les actes antipatriotiques est non seulement une faiblesse de la part du président de la République mais également une faute qu'il doit assumer.
À l'avenir, sauf changement de régime, le président de la République doit être le garant de la bonne gouvernance. Il ne pourra pas dire qu'il ne savait pas ou qu’il a été mal conseillé ou qu'il a subi des pressions de la part de ses ministres ou de la notabilité par exemple.
En ce qui concerne les Comores, le futur président devra être le garant non seulement du bon fonctionnement de la justice et de l'Unité Nationale mais également celui de la Bonne Gouvernance publique et de la cohésion sociale. La méritocratie comme la promotion du genre et de l'égalité des chances doivent être au cœur de l'action publique. Développer les Comores implique de disposer d'un appareil administratif efficace et capable d'exécuter les programmes et projets de développement des Autorités publiques. La fonction publique devra assumer sa part de responsabilité dans l'amélioration de l'action publique. Sa réforme est primordiale. À défaut de licencier les agents publics embauchés par népotisme ou par complaisance politique, il convient de mettre l'accent sur la formation permanente avec .l'institutionnalisation d'un centre interministériel de formation permanente, technique et de recyclage des agents après un audit et un bilan de compétences. La culture des objectifs et de résultats en plus de la rotation dans les postes administratifs doivent être au cœur de cette réforme que j'appelle de mes vœux. Bien d'autres mesures et actions peuvent être prises.... La concertation, le dialogue de gestion avec les concernés la motivation, le management public et l'octroi de moyens de travail en plus de l'informatisation des services ne doivent être négligés...
La volonté de réforme publique pour assurer une gouvernance exemplaire ne pourra être effective sans une exemplarité des plus hauts gouvernants dans leur action quotidienne et de la manière dont ils choisiront leurs collaborateurs.
Développer les Comores comme le reste de l'Afrique n'est pas une question de verbe ou de communication marketing ou de promesses lénifiantes. La crédibilité des actions pour le renouveau des Comores en l'occurrence passe par la détermination ou la capacité des dirigeants à assumer leurs fonctions en infligeant des sanctions exemplaires et dissuasives tout s'assurant du bon fonctionnement de la justice. Une politique continue et permanente de lutte contre la corruption avec des sanctions administratives, disciplinaires, politiques et pénales effectives est une des clés du succès de la politique de développement économique. La bonne gestion des ressources humaines avec le choix des femmes et d'hommes compétents, expérimentés, intègres et patriotiques constitue un facteur essentiel pour atteindre les objectifs du renouveau des Comores.