La tension entre l’Iran et l’Arabie saoudite suite à l’exécution du cheikh Nimr Al-Nimr est encore montée d’un cran. A Téhéran, des manifes...
La tension entre l’Iran et l’Arabie saoudite suite à l’exécution du cheikh Nimr Al-Nimr est encore montée d’un cran. A Téhéran, des manifestants, qui protestaient contre l’exécution par l’Arabie saoudite de cet opposant chiite emblématique, ont pris d’assaut l’ambassade saoudienne dans la nuit de samedi à dimanche.
Les manifestations, qui se tenaient officiellement depuis le milieu d’après-midi à l’initiative d’étudiants, se sont intensifiées dans la nuit: une vidéo diffusée par divers journalistes iraniens sur Twitter montrait le jet, salué par la foule, de ce qui semblait être un cocktail Molotov sur la façade du bâtiment. Un groupe compact de jeunes hommes finissait par passer la porte, sans présence policière visible dans les environs immédiats. D’autres images montraient des casseurs occupés à saccager des salles du rez-de-chaussée, et prétendaient montrer le bureau de l’ambassadeur.
Le régime iranien a cependant rapidement tenté de calmer le jeu: la police a chassé les manifestants et évacué l’ambassade. Plus tard dans la nuit, l’agence semi-officielle ISNA a annoncé que la police avait interpellé plusieurs individus en lien avec les incidents. Par ailleurs, le ministère iranien des affaires étrangères a demandé aux manifestants de ne pas s’en prendre aux représentations diplomatiques, et, selon l’agence ISNA, à la police d’y empêcher de nouvelles manifestations. Un nouveau rassemblement devait initialement être organisé dimanche.
Dans la nuit, l’agence ISNA a diffusé des images du premier étage du bâtiment en flammes. On y voit des pompiers tâcher d’éteindre l’incendie, puis, sous des murs noircis mais sans flammes visibles, une masse compacte de forces de l’ordre en tenue antiémeute aux alentours de la porte, contenant la foule.
De nombreuses images postées sur Twitter par des journalistes iraniens montrent que le consulat saoudien de Mashhad, une ville chiite sainte du nord-est du pays, a également été pris pour cible par des manifestants. Ces derniers, selon ces images, se sont massés devant les grilles du consulat, certains tentant même de les escalader.
Le ton entre les deux puissances régionales rivales était considérablement monté ces dernières heures après l’annonce de l’exécution, par l’Arabie saoudite, du cheikh Nimr al Nimr, un dignitaire chiite considéré comme une figure de la contestation dans le royaume.
Cette annonce a soulevé l’indignation en Iran, majoritairement chiite: Téhéran a alors accusé Riyad de «soutenir» le terrorisme. L’Arabie saoudite a ensuite répliqué en convoquant l’ambassadeur iranien en raison de ces propos «agressifs», estimant qu’ils représentaient «une flagrante ingérence dans les affaires du royaume».
Les Etats-Unis, allié historique de l’Arabie saoudite, se sont dits «particulièrement préoccupés» par cette exécution et ont appelé les responsables de la région à «redoubler d’efforts pour enrayer l’escalade des tensions régionales».
Par Le Monde
Les manifestations, qui se tenaient officiellement depuis le milieu d’après-midi à l’initiative d’étudiants, se sont intensifiées dans la nuit: une vidéo diffusée par divers journalistes iraniens sur Twitter montrait le jet, salué par la foule, de ce qui semblait être un cocktail Molotov sur la façade du bâtiment. Un groupe compact de jeunes hommes finissait par passer la porte, sans présence policière visible dans les environs immédiats. D’autres images montraient des casseurs occupés à saccager des salles du rez-de-chaussée, et prétendaient montrer le bureau de l’ambassadeur.
Le régime iranien a cependant rapidement tenté de calmer le jeu: la police a chassé les manifestants et évacué l’ambassade. Plus tard dans la nuit, l’agence semi-officielle ISNA a annoncé que la police avait interpellé plusieurs individus en lien avec les incidents. Par ailleurs, le ministère iranien des affaires étrangères a demandé aux manifestants de ne pas s’en prendre aux représentations diplomatiques, et, selon l’agence ISNA, à la police d’y empêcher de nouvelles manifestations. Un nouveau rassemblement devait initialement être organisé dimanche.
Dans la nuit, l’agence ISNA a diffusé des images du premier étage du bâtiment en flammes. On y voit des pompiers tâcher d’éteindre l’incendie, puis, sous des murs noircis mais sans flammes visibles, une masse compacte de forces de l’ordre en tenue antiémeute aux alentours de la porte, contenant la foule.
De nombreuses images postées sur Twitter par des journalistes iraniens montrent que le consulat saoudien de Mashhad, une ville chiite sainte du nord-est du pays, a également été pris pour cible par des manifestants. Ces derniers, selon ces images, se sont massés devant les grilles du consulat, certains tentant même de les escalader.
Tension croissante
Le ton entre les deux puissances régionales rivales était considérablement monté ces dernières heures après l’annonce de l’exécution, par l’Arabie saoudite, du cheikh Nimr al Nimr, un dignitaire chiite considéré comme une figure de la contestation dans le royaume.
Cette annonce a soulevé l’indignation en Iran, majoritairement chiite: Téhéran a alors accusé Riyad de «soutenir» le terrorisme. L’Arabie saoudite a ensuite répliqué en convoquant l’ambassadeur iranien en raison de ces propos «agressifs», estimant qu’ils représentaient «une flagrante ingérence dans les affaires du royaume».
Les Etats-Unis, allié historique de l’Arabie saoudite, se sont dits «particulièrement préoccupés» par cette exécution et ont appelé les responsables de la région à «redoubler d’efforts pour enrayer l’escalade des tensions régionales».