Réunie ce jeudi à Jeddah, l’organisation de la coopération islamique (OCI) a pris des mesures très sévères contre l’Iran sur la question du...
Réunie ce jeudi à Jeddah, l’organisation de la coopération islamique (OCI) a pris des mesures très sévères contre l’Iran sur la question du litige qui l’oppose avec le royaume d’Arabie Saoudite. Parmi les résolutions prises, la prohibition du chiisme dans les pays membres.
Dans un communiqué commun rendu après la session extraordinaire des ministres des affaires étrangères de l’organisation de la coopération islamique, on lit qu’après avoir délibéré sur la question, «le conseil appelle à œuvrer pour bannir les agendas sectaires et doctrinaux eu égard à leur effet destructeur et leurs retombées éminemment grave sur la sécurité et la stabilité des Etats membres, ainsi que la paix et la sécurité internationale ».
Des mesures qui tombent directement sur l’Iran, puissance régionale qui fait partie de l’organisation de la coopération islamique, et présent lors de la séance. Réunissant tous les ministres des affaires étrangères des pays membres, cette session a vu la présence du chef de la diplomatie comorienne, Mohamed Abdoulkarim qui, contrairement à ses homologues, a mis de l’eau dans son verre. Il a dit se réjouir que « que dans notre Organisation, nous partageons des principes et des convictions qu’il faut sauvegarder.
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Nous militons pour un ordre international fondé sur le respect mutuel, l’égalité des Etats et la non-ingérence dans les affaires intérieures de chacun ». Il a poursuivi que « personne ne peut se réjouir du chaos, de l’anarchie et du désordre. Personne ne doit alors les vouloir pour l’autre. Pour travailler ensemble, nous devons être en confiance. Pour coopérer, se compléter et agir ensemble d’une seule voix afin d’être audible et crédible, nous devons, au-delà des intérêts propres, éviter les provocations, les agressions et le discrédit », a apaisé le ministre comorien, pendant que ses homologues auraient tiré à boulets rouge sur le désormais ennemi de l’OCI, Iran.
Il a évoqué le cas du conflit qui sévit la Palestine et demanda aux pays membres d’« être au-devant du combat palestinien, certes pour dénoncer, soutenir et proposer dans cet environnement d’hostilité au quotidien qu’on impose à tout un peuple « qui ne demande qu’à vivre en paix ». Il faut noter que la république islamique est membre de l’Oci sans pour autant l’être au sein de la ligue arabe. La raison : le pays est musulman mais non arabe. Sur cette question de crise irano-saoudienne, la Ligue Arabe s’était déjà réunie au Caire, le dimanche 10 janvier à la demande de l'Arabie Saoudite.
Les pays membres ont condamné les attaques des représentations diplomatiques saoudiennes en Iran. Le ministre des affaires étrangères, Mohamed Abdoulkarim, avait représenté les Comores pour réaffirmer leur solidarité avec l’Arabie Saoudite. Aujourd’hui, les résolutions sont prises : œuvrer pour bannir les agendas sectaires et doctrinaux eu égard à leur effet destructeur et leurs retombées éminemment grave. Cet agenda à bannir n’est autre que la propagation du chiisme par la république islamique.
Par Toufé Maecha