Depuis l’annonce de cette décision, des riverains du quartier Soifa Na Marwa (ancien aéroport de Moroni), se plaignent des nuisances qui se...
Depuis l’annonce de cette décision, des riverains du quartier Soifa Na Marwa (ancien aéroport de Moroni), se plaignent des nuisances qui seront provoquées par l'activité de la société Lafarge dans leur quartier d’habitation. Bruit, danger, pollution, sont en quoi les riverains craignent.
L’installation de l’usine de fabrication de ciment de la Société LAFARGE à l’ancien aéroport de Moroni-Iconi, inquiète chaque jour les habitants de ces quartiers, qui estiment que cela peut être dangereux pour leur santé et ceux de leurs enfants. De plus, ils ne supporteront plus les émanations de l’usine. « On ne peut plus partir ailleurs, nos maisons ont plus de valeur. Qui va venir acheter une maison ici ? » Ironise-t-il le vieux Ali. D’autres habitants du quartier, ont appris avec surprise dans la presse, le lancement de l’appel d’offre pour le drainage et le tracement du lieu d’implantation de l’usine. « On ne nous a pas informés. On a eu du mal à obtenir le dossier, mais quand on l’aura eu dans les mains, on va contacter un avocat», s'insurge Ibrahim Aboubacar.
Pour ces riverains, l’implantions de cette usine ici, est une provocation de plus. « Il a 4 ans, nous avons lutté pour qu’on stop le versement des déchets ménagers dans ce site et nous avons eu gain de causse. Et depuis la nous vivons tranquille ici et on ne va pas accepter qu’on expose encore notre santé. De toute façon, il n'est pas normal qu’une usine de ce genre soit installée en pleine agglomération. Il faut donner la priorité aux habitants dans une ville. Surtout que le projet initial n’était pas prévue ici », a-t-il montré le jeune cadre Moussa Saïd.
Face à cette situation, les riverains comptent signer une pétition contre projet. « Et encore, on n'a pas eu le temps de contacter tout le monde mais nous pensons que les travaux vont être bloqués et on espère même que le projet sera annulé », espèrent-ils. A terme, les riverains souhaitent que l'usine soit déplacée : « Personne ne veut d'une usine pareille près de chez lui. Il faut l'installer dans une zone inhabité », s’accordent à dire les riverains. Désabusée mais déterminée, le jeune Saïd Ali est prêt à mener des actions autres que judiciaires : « Depuis des années, on ne se sent pas écoutés. S'il le faut on ira manifester, et je suis même prêt à faire une grève de la faim », a-t-il averti.
Nakidine Hassane