« Un savoir ou un savoir-faire que l’on ne complète pas chaque jour diminue. » Il est essentiel que les pouvoirs publics mettent en pla...
« Un savoir ou un savoir-faire que l’on ne complète pas chaque jour diminue. »
Il est essentiel que les pouvoirs publics mettent en place un dispositif permanent d’auto-financement et de formation permanente des fonctions et des agents assimilés afin que ces derniers puissent développer leurs compétences ou acquérir de nouvelles compétences pour mieux exercer leur métier. L’efficacité de l'administration publique est accrue au service de l’intérêt général lorsque les agents publics sont mieux formés et mettent à jour régulièrement leurs connaissances et savoir-faire. La création d’un Centre National de la Formation Permanente pour les agents publics fait partie de mes propositions pour améliorer l'efficience de l'administration publique.
Une reforme intelligente, novatrice et moderne de l’administration est inéluctable
La mise en place de l’Intranet avec des modules d’auto-formation et la constitution d’un fichier national de formateurs expérimentés, compétents et provenant de tous les secteurs clés de l’économie Nationale y compris au sein de la Diaspora comorienne qui dispose de réservoirs remarquables et abondants de compétences avérées constituent une mesure à ne pas négliger pour la réforme de l’administration. L’affectation des agents publics sur tout le territoire national avec bien entendu des primes d'installation et des rotations régulières est un axe de travail à ne pas négliger pour renforcer l'unité Nationale, endiguer les tentations de corruption, et améliorer le service rendu aux usagers.
Dans la mesure où les agents publics sont payés par un seul budget, il est important de favoriser les rotations de postes dans toutes les îles. La décentralisation des services administratifs de l’Union dans les îles devra être poursuivie. La volonté politique des futurs dirigeants des Comores ne suffira pas si face aux lobbys de la notabilité ou des groupements d'intérêts particuliers, les gouvernants reculent comme cela s'est produit par le passé lorsqu'un grand-comorien a été nommé à la Douane d'Anjouan. La détermination patriotique exige de ne pas céder aux intérêts particuliers.
Un toilettage institutionnel s’impose pour accroître l’efficacité de l’action politique
Il est impératif que le chef de l'État soit déterminé et que les vice-présidents puissent jouer pleinement le rôle que la constitution comorienne les à attribuer à savoir la coordination de la politique de l'Union dans les îles. Protocolairement et statutairement , ils devront disposer de pouvoirs accrus pour le moins supérieur à ceux des gouverneurs des îles. Il n'est plus tolérable que les vice-présidents soient réduits à de simples ministres. À défaut, il faudra réfléchir à fusionner les fonctions de vice-présidents et de gouverneurs pour n'en disposer qu'un élu par île. Cela fera des économies budgétaires, réduira les conflits de compétences et réduira de façon significative la pléthore de collaborateurs. Ce qui impliquerait que les vice-présidents résident sur l'île dont ils ont la coordination. Les ministères de l'Union pourraient également être réduits en conséquence. Bien entendu, les vice-présidents pourraient toujours de manière obligatoire siéger au conseil des Ministères pour justement relayer les difficultés du terrain et assurer leur rôle de coordination insulaire. Le Secrétariat Général du Gouvernement verrait ses fonctions et ses missions élargies pour compenser la réduction des Ministères régaliens. Il assurerait la cohésion de toute la politique publique de la Nation.
La modernisation du service public, un facteur pour accroître le civisme fiscal et améliorer le service rendu à l’usager
Enfin, la dématérialisation de l’administration et l’informatisation des services devront être engagées avec la mise en place de moyens logistiques, techniques et applications informations permettant le renforcement du civisme fiscal et la systématisation à terme des procédures de télé-déclarations. Ce qui permettrait de dégager du personnel pour lutter contre le secteur informel par le recensement des activités informelles. Cela contribuerait à l’élargissement de l'assiette fiscale sans pour autant augmenter les impôts. Ce qui entraînerait une hausse des recettes publiques pour investir dans les infrastructures sanitaires, énergétiques et les transports pour relancer le secteur du Tourisme.
Dans tous les cas de figure, la création d’un programme permanent de formation et de recyclage des agents publics est le préalable pour engager des réformes structurelles durables et salvatrices pour l’Union des Comores.
Darchari MIKIDACHE