Incontestablement le pays se trouve à un tournant stratégique qui décidera des prochaines dix années voire plus : allons-nous poursuivre sur...
Incontestablement le pays se trouve à un tournant stratégique qui décidera des prochaines dix années voire plus : allons-nous poursuivre sur la voie suivie jusqu’ici ou changer de cap ?
Une chance inespérée a surgi : la digne réaction des athlètes comoriens face à l’humiliation que la France voulait faire subir à notre peuple à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des jeux internationales de l’Océan Indien, un acte aussi courageux qu’imprévisible qui a trouvé un prolongement dans l’émergence du Mouvement du 11 août, un mouvement massif qui regroupe toutes les couches de la société comorienne et qui a formulé une revendication raisonnable susceptible d’ouvrir une nouvelle page au pays.
Organiser les élections sans procéder au bilan des 40 ans d’indépendance, c’est engager le pays avec légèreté, pour quinze longues années. Car une fois un nouveau cycle de la Tournante engagé, il sera difficile voire impossible de modifier la donne. Il faudra aller jusqu’au bout. Car aucun président du cycle n’acceptera que ses prérogatives soient encadrées, le pouvoir continuera à être formellement celui d’une ile avec tout ce que cela induit de clientélisme, de dilapidation des deniers publics. Qui pire est, Maore sera exclue de la Tournante sans même un débat national, ce qui l’éloignera encore plus.
C’est pour cela qu’il faut absolument tenir les assises nationales avant les élections. Il ne s’agit pas, à mon avis, de mettre arbitrairement un terme à la Tournante ; il faut par contre la réformer, lui enlever ses dérives séparatistes, lui imprimer une orientation nationale, rendre les enjeux électoraux nationaux en donnant plus de pouvoir aux vice-présidents, engager une cure d’amaigrissement à cette large superstructure dont le pays n’a nullement besoin.
Organiser des telles assises à quelques mois des élections présidentielles constitue un sacré défi que notre pays peut et doit relever pour se sortir des ornières qui l’ont mené à cette situation catastrophique qui pèse lourdement sur la vie quotidienne des citoyens. On a observé une sorte de communion patriotique qui a rassemblé des personnalités de divers horizons, (des membres du gouvernement, des dirigeants de l’opposition et des personnalités indépendantes) pour accueillir à Hahaya à 3h du matin les athlètes qui revenaient de la Réunion. Il suffirait que le Président donne le là pour qu’une dynamique unitaire s’enclenche et donne les moyens au pays pour organiser les assises et les élections. Cela relève du « miracle » mais il n’en faut pas moins pour insérer le pays dans le 21ème siècle ; un enjeu de taille qui mérite une tension extrême des forces.
Une chance inespérée a surgi : la digne réaction des athlètes comoriens face à l’humiliation que la France voulait faire subir à notre peuple à l’occasion de la cérémonie d’ouverture des jeux internationales de l’Océan Indien, un acte aussi courageux qu’imprévisible qui a trouvé un prolongement dans l’émergence du Mouvement du 11 août, un mouvement massif qui regroupe toutes les couches de la société comorienne et qui a formulé une revendication raisonnable susceptible d’ouvrir une nouvelle page au pays.
Organiser les élections sans procéder au bilan des 40 ans d’indépendance, c’est engager le pays avec légèreté, pour quinze longues années. Car une fois un nouveau cycle de la Tournante engagé, il sera difficile voire impossible de modifier la donne. Il faudra aller jusqu’au bout. Car aucun président du cycle n’acceptera que ses prérogatives soient encadrées, le pouvoir continuera à être formellement celui d’une ile avec tout ce que cela induit de clientélisme, de dilapidation des deniers publics. Qui pire est, Maore sera exclue de la Tournante sans même un débat national, ce qui l’éloignera encore plus.
C’est pour cela qu’il faut absolument tenir les assises nationales avant les élections. Il ne s’agit pas, à mon avis, de mettre arbitrairement un terme à la Tournante ; il faut par contre la réformer, lui enlever ses dérives séparatistes, lui imprimer une orientation nationale, rendre les enjeux électoraux nationaux en donnant plus de pouvoir aux vice-présidents, engager une cure d’amaigrissement à cette large superstructure dont le pays n’a nullement besoin.
Organiser des telles assises à quelques mois des élections présidentielles constitue un sacré défi que notre pays peut et doit relever pour se sortir des ornières qui l’ont mené à cette situation catastrophique qui pèse lourdement sur la vie quotidienne des citoyens. On a observé une sorte de communion patriotique qui a rassemblé des personnalités de divers horizons, (des membres du gouvernement, des dirigeants de l’opposition et des personnalités indépendantes) pour accueillir à Hahaya à 3h du matin les athlètes qui revenaient de la Réunion. Il suffirait que le Président donne le là pour qu’une dynamique unitaire s’enclenche et donne les moyens au pays pour organiser les assises et les élections. Cela relève du « miracle » mais il n’en faut pas moins pour insérer le pays dans le 21ème siècle ; un enjeu de taille qui mérite une tension extrême des forces.
Publié par Idriss Mohamed Chanfi