L'université des Comores n'a toujours pas ouvert ses portes aux étudiants. Le syndicat des enseignants persiste sur sa maintien de l...
L'université des Comores n'a toujours pas ouvert ses portes aux étudiants. Le syndicat des enseignants persiste sur sa maintien de la grève. Le ministre de l'éducation doit dénouer la situation demain en conseil de ministres.
Ce lundi n'a pas eu lieu la rentrée à l'université des Comores. Contrairement à ce qu'avait annoncé son président au cours d'une conference de presse jeudi dernier. Le syndicat des enseignants ne désarme pas. Parmi ses revendications, une demeure non négociable: le prélèvement de taxe en faveur de l'UDC, tel qu'il a été établi sur le riz dès sa création. Une question à laquelle les autorités semblent esquiver. Mais cela ne doit pas rester sans suite. Il faut que ça soit discuté. Il faut que ça soit validé, car sans quoi, les étudiants resteront toujours chez eux. Le flambeau revient désormais au ministre de l'éducation nationale, qui doit présenter le sujet demain en conseil de ministre. Athoumani Ali, réputé faible et défaitiste, laisse les enseignants sceptiques.
Personne ne lui fait confiance, du moins les syndics qui le jugent "déboussolé" et "dépaysé". Il n'a pas le droit d'échouer demain. Il doit jouer son rôle, faire de cette crise son cheval de bataille devant ses paires. Il doit s'imposer. Il ne doit pas croiser les bras et jouer l'observateur tel qu'il l'a fait à la Réunion lors du retrait des athlètes comoriens, des jeux des îles. Certes, le gouvernement mise sur la question Sambi et les enveloppes du processus électoral.
La crise énergétique, le problème d'infrastructures, moins encore l'éducation, font le cadet de ses soucis. Mais le ministre de l'éducation doit à tout prix retrouver sa boussole, et réorienter le débat vers l'université. Si il a reussi, toutes les reconnaissances iront à son honneur. Ça ne sera pas comme après le retrait des Comores, des jeux, quand il a osé convoqué la presse pour annoncer que c'était lui qui a pris la décision du retrait. Tout le monde avait rigolé. Et la presse n'en a pas parlé car on savait pertinemment qu'il voulait nous faire avaler des couleuvres.
Le heros national est bel et bien Hassane Mohamed. Et non Athoumani Ali, pourtant ministre de la jeunesse et des sports. Il n'est pas trop tard pour redorer le blason. Monsieur le ministre, les 11 000 étudiants de l'université des Comores comptent sur toi pour reprendre le chemin des amphithéâtres. Vous pouvez mieux faire. Ne donnez pas raison à vos detracteurs. Jouez votre rôle de ministre de l'éducation nationale demain au conseil des ministres. Dites aux autres que l'avenir du pays entier est menacé tant l'éducation est délaissée. Pensez à la case "réalisations" de votre bilan que, à ce que je sache, vous n'aurez rien à remplir à part le déplacement à la Réunion avec des membres de votre famille. Et la distribution des bourses d'étude à vos "proches".
Cordialement Toufé Maecha
(photo: le président de l'université en conférence de presse la semaine dernière)
Ce lundi n'a pas eu lieu la rentrée à l'université des Comores. Contrairement à ce qu'avait annoncé son président au cours d'une conference de presse jeudi dernier. Le syndicat des enseignants ne désarme pas. Parmi ses revendications, une demeure non négociable: le prélèvement de taxe en faveur de l'UDC, tel qu'il a été établi sur le riz dès sa création. Une question à laquelle les autorités semblent esquiver. Mais cela ne doit pas rester sans suite. Il faut que ça soit discuté. Il faut que ça soit validé, car sans quoi, les étudiants resteront toujours chez eux. Le flambeau revient désormais au ministre de l'éducation nationale, qui doit présenter le sujet demain en conseil de ministre. Athoumani Ali, réputé faible et défaitiste, laisse les enseignants sceptiques.
Personne ne lui fait confiance, du moins les syndics qui le jugent "déboussolé" et "dépaysé". Il n'a pas le droit d'échouer demain. Il doit jouer son rôle, faire de cette crise son cheval de bataille devant ses paires. Il doit s'imposer. Il ne doit pas croiser les bras et jouer l'observateur tel qu'il l'a fait à la Réunion lors du retrait des athlètes comoriens, des jeux des îles. Certes, le gouvernement mise sur la question Sambi et les enveloppes du processus électoral.
La crise énergétique, le problème d'infrastructures, moins encore l'éducation, font le cadet de ses soucis. Mais le ministre de l'éducation doit à tout prix retrouver sa boussole, et réorienter le débat vers l'université. Si il a reussi, toutes les reconnaissances iront à son honneur. Ça ne sera pas comme après le retrait des Comores, des jeux, quand il a osé convoqué la presse pour annoncer que c'était lui qui a pris la décision du retrait. Tout le monde avait rigolé. Et la presse n'en a pas parlé car on savait pertinemment qu'il voulait nous faire avaler des couleuvres.
Le heros national est bel et bien Hassane Mohamed. Et non Athoumani Ali, pourtant ministre de la jeunesse et des sports. Il n'est pas trop tard pour redorer le blason. Monsieur le ministre, les 11 000 étudiants de l'université des Comores comptent sur toi pour reprendre le chemin des amphithéâtres. Vous pouvez mieux faire. Ne donnez pas raison à vos detracteurs. Jouez votre rôle de ministre de l'éducation nationale demain au conseil des ministres. Dites aux autres que l'avenir du pays entier est menacé tant l'éducation est délaissée. Pensez à la case "réalisations" de votre bilan que, à ce que je sache, vous n'aurez rien à remplir à part le déplacement à la Réunion avec des membres de votre famille. Et la distribution des bourses d'étude à vos "proches".
Cordialement Toufé Maecha
(photo: le président de l'université en conférence de presse la semaine dernière)