Après trois semaines de mobilisation massive, les médecins grévistes ne peuvent que constater le mutisme du gouvernement. Aucune négociatio...
Après trois semaines de mobilisation massive, les médecins grévistes ne peuvent que constater le mutisme du gouvernement. Aucune négociation n’est en cours avec les médecins. L’heure est à l’unité des médecins qui annoncent en cœur une poursuite de la grève.
Le bras de fer entre médecins et la direction de l’hôpital El-Maarouf entame sa quatrième semaine. Loin d’avoir été entendus, les professionnels de la santé prévoient un mouvement sur le long terme si le gouvernement ne change pas le Directeur de l’hôpital. « Depuis le début du mouvement, il y a trois semaine, la situation n’a pas avancé d’un millimètre. Le ministère a décidé de prendre ses distances, cela illustre parfaitement la légèreté avec laquelle il prend le problème. Le directeur se moque complètement des médecins. C’est est un mépris sans nom », a taclé le Dr Chakour SG du syndicat des médecins.
Plus de trois semaines après le début de la grève, le mouvement ne faiblit pas, bien au contraire. « Nous sommes dans le cadre d’une action de longue durée et ce mouvement n’en est que la première étape. D’autres actions plus dures sont à venir », prévoit le Dr Chakour après la réunion des médecins de ce lundi. « En plus de la grève, nous stopperons toutes les services minimal aux urgences », a –t-il ajouté.
Après une trois semaines de grève, l'état des négociations est au point mort. Le dialogue devenu impossible entre la ministre de la Santé et le syndicat des médecins, ces derniers en appellent désormais à la Présidence pour mettre un terme au conflit. Selon nos informations, Beit-Salam va reprendre le dossier en main cette semaine. Des options semblent peu probables alors que le syndicat des médecins est pour la première fois mobilisé de manière commune. Il ne sera cependant pas simple pour le gouvernement de désolidariser le mouvement dont leur principale revendication est le départ du Directeur général. Si les médecins se sentent dénigrés et méprisés par le gouvernement, ils constatent un soutien de la part des patients qui comprennent leur mouvement.
Par Nakidine Hassane
Photo © habarizacomores