Le premier ministre est en déplacement ce samedi sur l'Ile aux parfums, où il a signé dans la matinée le document stratégique «Mayotte 2...
Le premier ministre est en déplacement ce samedi sur l'Ile aux parfums, où il a signé dans la matinée le document stratégique «Mayotte 2025» et le contrat de plan Etat-région.
«Mayotte, c'est pleinement la France. Et la France, c'est pleinement Mayotte». Manuel Valls a poursuivi samedi son déplacement ultramarin par le plus jeune des départements français, celui de Mayotte.
Accompagné de la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem et de George Pau-Langevin (Outre-mer), collier de fleurs au cou, le premier ministre a fait son entrée au Conseil général au son des chants traditionnels mahorais, notamment le déba que les femmes chantent pour honorer le Prophète et le chigoma qu'hommes et femmes entonnent lors des cérémonies de mariages.
Le gouvernement a «une grande ambition pour Mayotte», a affirmé Valls. Mais, il s'est dit «lucide» sur les défis à relever pour «élever le niveau de vie et améliorer les infrastructures». Mayotte est le plus pauvre des départements français. Le PIB par habitant est ici 4,5 fois inférieur à celui de la métropole en dépit d'un taux de croissance très dynamique, le taux de chômage atteint 17,6 % de la population, l'illettrisme concerne 9 % de la population et l'espérance de vie n'est que de 74 ans.
Au Conseil général, le premier ministre a signé le contrat de plan Etat-région mais aussi le plan stratégique «Mayotte 2025» dont le coup d'envoi avait été donné par François Hollande, lors de son déplacement sur place, en août 2014. Au total, ce sont, à ce stade et jusqu'à 2020, quelque 728 millions d'euros qui vont être investis, dont 350 millions provenant de fonds européens. C'est évidemment un effort conséquent. Ce que n'a pas manqué de souligner le premier ministre. Le contrat de plan Etat-région représente 889 euros par habitant à Mayotte, contre 432 euros en moyenne outre-mer et 179 euros en moyenne nationale.
Un effort important va être consenti pour l'éducation. Objectif: construire des écoles qui ne sont pas en nombre suffisant sur l'île pour permettre d'accueillir les enfants, nombre qui donne lieu à des rotations de classes dans les établissements. «La jeunesse est la grande chance de Mayotte et donc l'éducation doit être sa première préoccupation», a insisté le premier ministre dans l'école élémentaire de Poroani de Chirongui au côté de Najat Vallaud-Belkacem, première ministre de l'Education nationale à se rendre sur place. C'est surtout, comme il l'a ajouté, un gage de «développement économique». A Mayotte, la moitié des Mahorais ont moins de 20 ans et la moyenne d'âge est de 17 ans. L'urgence est donc de construire des écoles et de rénover toutes celles qui sont insalubres. «10 millions par an» seront investis, a promis Vallaud-Belkacem.
Au terme de sa matinée, le chef du gouvernement a fait plusieurs annonces. Face à l'insécurité que connaît Mayotte - «un poison» qui «ronge toutes les politiques publiques» a dit le président UMP du Conseil général Ibrahim Ramadani-, il a annoncé l'envoi d'un peloton de gendarmerie supplémentaire (soit 16 gendarmes) en août, la création par la compagnie réunionnaise Air Austral d'une liaison directe Mayotte-Paris, la création de 44 postes supplémentaires pour la police de l'air et des frontières afin de lutter contre l'immigration clandestine en provenance des Comores et la construction d'un internat dans un lycée agricole.
Devant les élus du Conseil général, Valls n'a pas nié que l'un des principaux problèmes de l'île est celui de l'immigration irrégulière. Sur ce point sensible, il a voulu faire preuve d'une grande fermeté. «Il faut éviter les faux débats sur le droit du sol», a-t-il d'abord lancé. Puis le premier ministre a ajouté: «La loi doit s'appliquer ici comme ailleurs». Mayotte compte quelque 219 000 habitants auxquels il convient d'ajouter 70 000 à 80 000 immigrés clandestins, selon Matignon. Des chiffres que beaucoup de Mahorais jugent quelque peu minorés, estimant que la majorité des habitants de Mayotte sont Comoriens.
«Mayotte, c'est pleinement la France. Et la France, c'est pleinement Mayotte». Manuel Valls a poursuivi samedi son déplacement ultramarin par le plus jeune des départements français, celui de Mayotte.
Accompagné de la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem et de George Pau-Langevin (Outre-mer), collier de fleurs au cou, le premier ministre a fait son entrée au Conseil général au son des chants traditionnels mahorais, notamment le déba que les femmes chantent pour honorer le Prophète et le chigoma qu'hommes et femmes entonnent lors des cérémonies de mariages.
«Une grande ambition pour Mayotte»
Le gouvernement a «une grande ambition pour Mayotte», a affirmé Valls. Mais, il s'est dit «lucide» sur les défis à relever pour «élever le niveau de vie et améliorer les infrastructures». Mayotte est le plus pauvre des départements français. Le PIB par habitant est ici 4,5 fois inférieur à celui de la métropole en dépit d'un taux de croissance très dynamique, le taux de chômage atteint 17,6 % de la population, l'illettrisme concerne 9 % de la population et l'espérance de vie n'est que de 74 ans.
Au Conseil général, le premier ministre a signé le contrat de plan Etat-région mais aussi le plan stratégique «Mayotte 2025» dont le coup d'envoi avait été donné par François Hollande, lors de son déplacement sur place, en août 2014. Au total, ce sont, à ce stade et jusqu'à 2020, quelque 728 millions d'euros qui vont être investis, dont 350 millions provenant de fonds européens. C'est évidemment un effort conséquent. Ce que n'a pas manqué de souligner le premier ministre. Le contrat de plan Etat-région représente 889 euros par habitant à Mayotte, contre 432 euros en moyenne outre-mer et 179 euros en moyenne nationale.
Un effort important va être consenti pour l'éducation. Objectif: construire des écoles qui ne sont pas en nombre suffisant sur l'île pour permettre d'accueillir les enfants, nombre qui donne lieu à des rotations de classes dans les établissements. «La jeunesse est la grande chance de Mayotte et donc l'éducation doit être sa première préoccupation», a insisté le premier ministre dans l'école élémentaire de Poroani de Chirongui au côté de Najat Vallaud-Belkacem, première ministre de l'Education nationale à se rendre sur place. C'est surtout, comme il l'a ajouté, un gage de «développement économique». A Mayotte, la moitié des Mahorais ont moins de 20 ans et la moyenne d'âge est de 17 ans. L'urgence est donc de construire des écoles et de rénover toutes celles qui sont insalubres. «10 millions par an» seront investis, a promis Vallaud-Belkacem.
16 gendarmes supplémentaires en août
Au terme de sa matinée, le chef du gouvernement a fait plusieurs annonces. Face à l'insécurité que connaît Mayotte - «un poison» qui «ronge toutes les politiques publiques» a dit le président UMP du Conseil général Ibrahim Ramadani-, il a annoncé l'envoi d'un peloton de gendarmerie supplémentaire (soit 16 gendarmes) en août, la création par la compagnie réunionnaise Air Austral d'une liaison directe Mayotte-Paris, la création de 44 postes supplémentaires pour la police de l'air et des frontières afin de lutter contre l'immigration clandestine en provenance des Comores et la construction d'un internat dans un lycée agricole.
«Il faut éviter les faux débats sur le droit du sol»
Devant les élus du Conseil général, Valls n'a pas nié que l'un des principaux problèmes de l'île est celui de l'immigration irrégulière. Sur ce point sensible, il a voulu faire preuve d'une grande fermeté. «Il faut éviter les faux débats sur le droit du sol», a-t-il d'abord lancé. Puis le premier ministre a ajouté: «La loi doit s'appliquer ici comme ailleurs». Mayotte compte quelque 219 000 habitants auxquels il convient d'ajouter 70 000 à 80 000 immigrés clandestins, selon Matignon. Des chiffres que beaucoup de Mahorais jugent quelque peu minorés, estimant que la majorité des habitants de Mayotte sont Comoriens.
Par lefigaro.fr
Crédits photo : RICHARD BOUHET/AFP