Madagascar n'atteindra pas le rebond de croissance prévu cette année, compliquant la donne pour le président Hery Rajaonarimampianina...
Madagascar n'atteindra pas le rebond de croissance prévu cette année, compliquant la donne pour le président Hery Rajaonarimampianina déjà privé de majorité parlementaire et confronté à un vote de destitution, selon une note publiée jeudi par le Fonds monétaire international (FMI).
"La situation économique est difficile. La faiblesse des cours des produits de base (nickel, titanium, ndlr) et des conditions climatiques sévères - cyclone, inondation et sécheresse qui ont frappé une bonne partie de Madagascar au début de cette année - ont eu d'importantes conséquences négatives sur la perspective de croissance 2015", a jugé le FMI dans un communiqué.
"Cet affaiblissement de l'activité économique affecte la mobilisation des recettes, restreignant la capacité de l'État à assurer la fourniture de services de base aux publics au niveau envisagé dans la loi de Finances de 2015", a-t-il ajouté.
Pas plus tard que mardi, la grande mine de nickel d'Ambatovy à Tamatave (est), détenue par le groupe canadien Sherritt, a annoncé un plan d'austérité dans une note au personnel consultée par l'AFP.
"Malheureusement, le cours du nickel a continué à décliner de manière dramatique au cours des 12 derniers mois (...). De plus, des problèmes techniques à l'usine et les 27 jours de grève à la mine puis à l'usine nous amènent à réduire nos prévisions de production pour l'année 2015", a expliqué la mine.
Parmi les mesures annoncées figure "une réduction du nombre de postes". C'est l'un des sites miniers les plus importants de Madagascar, faisant travailler 8.000 personnes, salariés et sous-traitants confondus.
Dans son dernier rapport, le FMI tablait sur une accélération de l'activité à 5% en 2015 et en 2016.
En 2014, malgré des avancées politiques décisives, la croissance est restée faible (3% après 2,3% en 2013), trop peu au regard de la croissance démographique du pays, l'un plus pauvres de la planète.
Plus de 90% de la population (23 millions d'habitants environ, majoritairement ruraux) survit avec moins de deux dollars par jour et l'économie repose majoritairement sur l'agriculture.
Or, à la suite du coup de force de début 2009, les problèmes de gouvernance se sont aggravés et les conditions de vie de la population se sont encore dégradées, souligne un récent rapport de l'OCDE et du PNUD.
Le FMI souligne en outre la faible marge de manoeuvre du gouvernement du fait du niveau "très faible" de recouvrement des recettes. "Les principales sources de cette faiblesse sont l'importance du secteur informel, et la pratique largement répandue de non paiement des impôts qui s'est développée au cours de la période de transition", c'est-à-dire de 2009 à 2013 sous Andry Rajoelina.
Une très large majorité des députés malgaches a voté la semaine dernière la destitution du président Rajaonarimampianina, démocratiquement élu fin 2013 après cinq ans d'une grave crise provoquée par le renversement du président Marc Ravalomanana.
Ils ont notamment argué de retards dans l'installation de certains organes constitutionnels, profité de l'isolement politique du président, et de l'exaspération de la population face au manque de changements dans la vie de tous les jours.
La Haute cour constitutionnelle doit se prononcer à une date encore indéterminée sur ce vote de destitution dont M. Rajaonarimampianina conteste la régularité.
Par clicanoo.re
HabarizaComores.com | HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
"La situation économique est difficile. La faiblesse des cours des produits de base (nickel, titanium, ndlr) et des conditions climatiques sévères - cyclone, inondation et sécheresse qui ont frappé une bonne partie de Madagascar au début de cette année - ont eu d'importantes conséquences négatives sur la perspective de croissance 2015", a jugé le FMI dans un communiqué.
"Cet affaiblissement de l'activité économique affecte la mobilisation des recettes, restreignant la capacité de l'État à assurer la fourniture de services de base aux publics au niveau envisagé dans la loi de Finances de 2015", a-t-il ajouté.
Pas plus tard que mardi, la grande mine de nickel d'Ambatovy à Tamatave (est), détenue par le groupe canadien Sherritt, a annoncé un plan d'austérité dans une note au personnel consultée par l'AFP.
"Malheureusement, le cours du nickel a continué à décliner de manière dramatique au cours des 12 derniers mois (...). De plus, des problèmes techniques à l'usine et les 27 jours de grève à la mine puis à l'usine nous amènent à réduire nos prévisions de production pour l'année 2015", a expliqué la mine.
Parmi les mesures annoncées figure "une réduction du nombre de postes". C'est l'un des sites miniers les plus importants de Madagascar, faisant travailler 8.000 personnes, salariés et sous-traitants confondus.
Dans son dernier rapport, le FMI tablait sur une accélération de l'activité à 5% en 2015 et en 2016.
En 2014, malgré des avancées politiques décisives, la croissance est restée faible (3% après 2,3% en 2013), trop peu au regard de la croissance démographique du pays, l'un plus pauvres de la planète.
Plus de 90% de la population (23 millions d'habitants environ, majoritairement ruraux) survit avec moins de deux dollars par jour et l'économie repose majoritairement sur l'agriculture.
Or, à la suite du coup de force de début 2009, les problèmes de gouvernance se sont aggravés et les conditions de vie de la population se sont encore dégradées, souligne un récent rapport de l'OCDE et du PNUD.
Le FMI souligne en outre la faible marge de manoeuvre du gouvernement du fait du niveau "très faible" de recouvrement des recettes. "Les principales sources de cette faiblesse sont l'importance du secteur informel, et la pratique largement répandue de non paiement des impôts qui s'est développée au cours de la période de transition", c'est-à-dire de 2009 à 2013 sous Andry Rajoelina.
Une très large majorité des députés malgaches a voté la semaine dernière la destitution du président Rajaonarimampianina, démocratiquement élu fin 2013 après cinq ans d'une grave crise provoquée par le renversement du président Marc Ravalomanana.
Ils ont notamment argué de retards dans l'installation de certains organes constitutionnels, profité de l'isolement politique du président, et de l'exaspération de la population face au manque de changements dans la vie de tous les jours.
La Haute cour constitutionnelle doit se prononcer à une date encore indéterminée sur ce vote de destitution dont M. Rajaonarimampianina conteste la régularité.
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