Après la longue grève déclenchée par les enseignants depuis le 18 mars, les cours ont repris dans les lycées il y a de cela deux semaines...
Après la longue grève déclenchée par les enseignants depuis le 18 mars, les cours ont repris dans les lycées il y a de cela deux semaines. La date des examens étant reportée à moins d'un mois de plus, les élèves ne se sentent toujours pas prêts à tenir le taureau par les cornes.
Au lieu du 30 mai, le baccalauréat aura lieu le 27 juin 2015. A peine un mois de rattrapage, sur plus d'un mois dans la rue. Au lycée Said Mohamed Chaikh (LSMC) de Moroni, élèves, enseignants, et proviseur, tous nous parlent sur un ton unanime : « Ce sont les nouveaux qui seront perdants par rapport aux redoublants. On croyait qu'on va passer année blanche.
Du cou, beaucoup avaient déjà abandonné les cahiers », se désole Moussa Athoumani, terminaliste. Même symphonie pour sa collègue Fazdat Ahmed : «Il y a une défaillance sur les cours de rattrapage, surtout en maths. Les enseignants sont paresseux. Je ne suis pas optimiste quant à l'examen, pas vraiment, surtout qu'on nous a accordé moins du temps».
Coté enseignants, ils démentent la paresse dont ils sont reprochés mais, toutefois, partagent la même inquiétude que les élèves : «Je ne pense pas que les résultats seront satisfaisants, en regard du temps accordé mais surtout de la paresse des élèves », fait savoir Abdallah Maabadi, enseignant d'arabe en terminale.
Le proviseur du lycée SMC, Aboubacar Ahamada, relativise les choses : « Le rallonge n'est pas en mesure de combler le temps perdu, mais c'est une bouffée d'oxygène pour certains enseignants qui n'étaient pas en mesure de boucler le programme. Coté résultats attendus, Je ne pense pas que nous allons pouvoir atteindre les 48% de l'année dernière. Mais toutefois, j'encourage les élèves à ne pas lâcher prise, car faute de grive, on mange des merles ».
Toufé Maech, quotidien Al-fajr
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