Chers amis, En ce lieu convivial, nous voici donc réunis pour célébrer la soutenance de thèse en science de langage du Docteur Abdou Djoh...
Chers amis,
En ce lieu convivial, nous voici donc réunis pour célébrer la soutenance de thèse en science de langage du Docteur Abdou Djohar, un frère, un ami, un collègue, un écrivain. Un écrivain dont il faut saluer son courage, son inventivité et son talent. Il a beaucoup écrit, il continue à écrire, à participer au débat. Sa thèse répond exactement à l’homme qu’il fut depuis son adolescence, à l’écrivain qui exerce aujourd’hui, à l’intellectuel qu’il porte l’étendard, éloquent. Nombreux de ses publications, de ses prises de position, il y a un sujet qui lui tient à cœur, et dont il a fait œuvre de pionnier, je veux parler de ses études sur les adjectifs, sur la langue comorienne à laquelle il a consacré quatre ans d’étude de recherches difficiles et assidues.
À plus d’un titre, quelle que soit la valeur de ses travaux, de ses recherches ou encore l’importance de ses missions, de ses engagements que Docteur Abdou Djohar a remplis, le titre dont il peut s’en prévaloir reste indubitablement celui d’être pour ses élèves un pédagogue par excellence, et pour son pays, un transgresseur des frontières linguistiques, un médiateur qui fait du lien social entre les Comoriens par la langue. Mais il est plus qu’un pédagogue, plus qu’un linguiste. Comme Dr Mohamed Ahmed Chamanga, Dr Abdou Djohar a donné avec sa thèse, sa passion, plus je dirais même sa vocation. Celle de transmettre, d’enseigner, et de valoriser notre langue. Nous lui devons aujourd’hui toute notre gratitude pour son œuvre heuristique et pour sa trajectoire prometteuse.
C’est donc, avec des sentiments d’extrême reconnaissance, que je m’adresse à vous Docteur Abdou Djohar, pour vous féliciter de tout cœur pour votre thèse remarquable, et pour votre rôle que vous jouez dans le débat intellectuel, que vous continuez, je l’espère sous quelque forme que ce soit pour le plus grand bien de notre pays.
Je ne saurais passer sous silence votre épouse Dr Abdou Djohar, les félicitations que nous vous adressions aujourd’hui lui reviennent en partie à elle qui a été l’invincible et affectueuse compagne de votre vie, qu’elle continue de l’être. Sans doute, sur la route, jamais une œuvre d’aussi remarquable ne pourrait voir le jour sans le soutien indéfectible de nos épouses. Notre travail implique et supporte beaucoup de sacrifices, exige des moments d’éloignement, impose des pans de solitude, des moments d’absence dont la présence de cœur et la patience de nos épouses sont incontournables. Aujourd’hui, donc, vous me permettez, cher ami, au nom de nos amis, du champ intellectuel, lui attribuer également nos solennelles et chaleureuses félicitations.
Votre parcours, cher Docteur, est un hymne à la France culturelle, terre d’accueil, à la France qui valorise le savoir, qui permet par l’égalité de chance aux enfants d’immigrés comme vous de réussir.
Les Comoriens de France comme l’ensemble des Comoriens sont fiers de vous. Et les chercheurs, et tout l’ensemble du monde académique d’origine comorienne vous sont reconnaissants d’avoir voulu suivre le pas de Dr Mohamed Chamanga et de Dr Bajrafil, afin d’étudier et valoriser la langue comorienne. C’est dire que cette distinction vous honore, elle honore aussi votre famille à laquelle vous êtes si attachée.
Travaillant sans réserve depuis plus de quatre ans et vivant la recherche comme une heureuse mission, j’ose avouer que la distinction doctorale a un sens tout particulier pour vous. Cet honneur qui vous est fait par l’institution académique et adoubé par l’honneur que vous réserve la diaspora comorienne signifie pour vous et pour tous ceux qui suivent avec intérêt vos travaux, que le travail et le dévouement à la science, l’esprit de la découverte, le goût de partage des savoirs, l’humilité qu’implique l’effet de la science finissent toujours par payer.
J’espère que votre réussite aura aussi des effets inspirateurs sur les jeunes comoriens qui pourront peut-être se dire qu’au-delà des difficultés rencontrées sur le chemin, avec une bonne volonté culturelle, on peut réussir et être tout de même reconnu par l’institution.
Je vous remercie.
Discours prononcé le 23 mai à Fresnes
En ce lieu convivial, nous voici donc réunis pour célébrer la soutenance de thèse en science de langage du Docteur Abdou Djohar, un frère, un ami, un collègue, un écrivain. Un écrivain dont il faut saluer son courage, son inventivité et son talent. Il a beaucoup écrit, il continue à écrire, à participer au débat. Sa thèse répond exactement à l’homme qu’il fut depuis son adolescence, à l’écrivain qui exerce aujourd’hui, à l’intellectuel qu’il porte l’étendard, éloquent. Nombreux de ses publications, de ses prises de position, il y a un sujet qui lui tient à cœur, et dont il a fait œuvre de pionnier, je veux parler de ses études sur les adjectifs, sur la langue comorienne à laquelle il a consacré quatre ans d’étude de recherches difficiles et assidues.
À plus d’un titre, quelle que soit la valeur de ses travaux, de ses recherches ou encore l’importance de ses missions, de ses engagements que Docteur Abdou Djohar a remplis, le titre dont il peut s’en prévaloir reste indubitablement celui d’être pour ses élèves un pédagogue par excellence, et pour son pays, un transgresseur des frontières linguistiques, un médiateur qui fait du lien social entre les Comoriens par la langue. Mais il est plus qu’un pédagogue, plus qu’un linguiste. Comme Dr Mohamed Ahmed Chamanga, Dr Abdou Djohar a donné avec sa thèse, sa passion, plus je dirais même sa vocation. Celle de transmettre, d’enseigner, et de valoriser notre langue. Nous lui devons aujourd’hui toute notre gratitude pour son œuvre heuristique et pour sa trajectoire prometteuse.
C’est donc, avec des sentiments d’extrême reconnaissance, que je m’adresse à vous Docteur Abdou Djohar, pour vous féliciter de tout cœur pour votre thèse remarquable, et pour votre rôle que vous jouez dans le débat intellectuel, que vous continuez, je l’espère sous quelque forme que ce soit pour le plus grand bien de notre pays.
Je ne saurais passer sous silence votre épouse Dr Abdou Djohar, les félicitations que nous vous adressions aujourd’hui lui reviennent en partie à elle qui a été l’invincible et affectueuse compagne de votre vie, qu’elle continue de l’être. Sans doute, sur la route, jamais une œuvre d’aussi remarquable ne pourrait voir le jour sans le soutien indéfectible de nos épouses. Notre travail implique et supporte beaucoup de sacrifices, exige des moments d’éloignement, impose des pans de solitude, des moments d’absence dont la présence de cœur et la patience de nos épouses sont incontournables. Aujourd’hui, donc, vous me permettez, cher ami, au nom de nos amis, du champ intellectuel, lui attribuer également nos solennelles et chaleureuses félicitations.
Votre parcours, cher Docteur, est un hymne à la France culturelle, terre d’accueil, à la France qui valorise le savoir, qui permet par l’égalité de chance aux enfants d’immigrés comme vous de réussir.
Les Comoriens de France comme l’ensemble des Comoriens sont fiers de vous. Et les chercheurs, et tout l’ensemble du monde académique d’origine comorienne vous sont reconnaissants d’avoir voulu suivre le pas de Dr Mohamed Chamanga et de Dr Bajrafil, afin d’étudier et valoriser la langue comorienne. C’est dire que cette distinction vous honore, elle honore aussi votre famille à laquelle vous êtes si attachée.
Travaillant sans réserve depuis plus de quatre ans et vivant la recherche comme une heureuse mission, j’ose avouer que la distinction doctorale a un sens tout particulier pour vous. Cet honneur qui vous est fait par l’institution académique et adoubé par l’honneur que vous réserve la diaspora comorienne signifie pour vous et pour tous ceux qui suivent avec intérêt vos travaux, que le travail et le dévouement à la science, l’esprit de la découverte, le goût de partage des savoirs, l’humilité qu’implique l’effet de la science finissent toujours par payer.
J’espère que votre réussite aura aussi des effets inspirateurs sur les jeunes comoriens qui pourront peut-être se dire qu’au-delà des difficultés rencontrées sur le chemin, avec une bonne volonté culturelle, on peut réussir et être tout de même reconnu par l’institution.
Je vous remercie.
Discours prononcé le 23 mai à Fresnes