Des proches d'étudiants de l'université kényane de Garissa, où des islamistes somaliens ont tué 148 personnes, cherchaient désespéré...
Des proches d'étudiants de l'université kényane de Garissa, où des islamistes somaliens ont tué 148 personnes, cherchaient désespérément des nouvelles de leurs enfants vendredi.
Vendredi, des centaines de survivants et
des proches d'étudiants étaient massés devant les grilles de
l'université, bouclée par les forces de l'ordre. A l'intérieur, les
derniers corps étaient collectés et l'armée ratissait le campus pour
s'assurer que tout danger était écarté.
«Je suis tellement inquiet, j'ai un fils qui faisait partie des étudiants piégés dans l'université et depuis hier, je suis sans nouvelles», a expliqué Habel Mutinda, en larmes.
«J'ai essayé d'identifier son corps parmi les tués», a ajouté cet homme âgé. «Je dois faire ça avant que le corps ne se décompose sous l'effet de la chaleur (...). J'ai campé toute la nuit, c'est vraiment dur, ça fait mal».
Cadavres à recoudre
A la morgue de Nairobi, des infirmiers finissaient de recoudre 20 cadavres, alignés sur le sol pour être identifiés. Une centaine de personnes cherchant elles aussi des nouvelles de leurs enfants étaient rassemblées à l'extérieur, sous des tentes. Selon la Croix-Rouge, l'ensemble des 147 corps seront rapatriés dans la capitale.
A Garissa, le ministre de l'Intérieur a promis de combattre les «terroristes», confiant dans la capacité du pays à «gagner cette guerre». Les shebab, affaiblis par une force militaire de l'Union africaine (Amisom) qui les combat en Somalie et à laquelle le Kenya participe, ont mené de spectaculaires attaques de type guérilla dans leur pays, mais aussi une série d'attentats au Kenya ces dernières années.
Le porte-parole des shebab, Ali Mohamud Rage, a clairement dit jeudi que l'attaque de l'université avait été menée en représailles à la présence militaire kényane en Somalie. «Le Kenya est en guerre contre la Somalie», a-t-il lancé.
Soutiens de l'UE et du pape
Les quotidiens kényans appelaient vendredi le pays à l'«unité», pour ne pas laisser les shebab diviser le pays et ses communautés religieuses. «Nous devons prendre conscience de ce que l'ennemi veut atteindre», a lancé le «Standard». «Ils veulent une guerre interne au Kenya».
L'Union européenne a elle promis vendredi son «soutien» au Kenya. «L'UE réitère son engagement à soutenir le gouvernement et le peuple kényan pour vaincre la menace terroriste», a assuré dans un communiqué la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, en jugeant «important que chacun prenne sa part si nous voulons y arriver».
De son côté, le pape François a condamné la «brutalité insensée» de l'attaque. Dans un télégramme adressé par le Vatican au président de la conférence épiscopale kényane, le cardinal John Njue, le pape François appelle aussi «tous les responsables à redoubler leurs efforts (...) afin de mettre un terme à une telle violence». Il se dit aussi «profondément attristé par l'immense et tragique perte de vies humaines».
L'attaque la plus meurtrière sur sol kényan depuis 1998
L'attaque, qui a duré toute la journée de jeudi, est la plus meurtrière sur le sol kényan depuis celle perpétrée par al-Qaïda contre l'ambassade américaine en 1998 (213 morts). Le ministre kényan de l'Intérieur, Joseph Kaissery, a promis que le pays ne se laisserait pas «intimider par les terroristes».
Les shebab, affiliés à al-Qaïda, ont pris d'assaut à l'aube jeudi le campus de l'université de Garissa (environ 150 km de la frontière somalienne), qui hébergeait des centaines d'étudiants originaires de différentes régions. L'attaque s'est terminée dans la soirée quand, dans des échanges nourris de tirs, quatre assaillants ont fait sauter leurs ceintures d'explosifs.
Le bilan passe à 148 morts
Le bilan officiel de l'attaque jeudi de l'Université kényane de Garissa a été porté vendredi soir à 148 tués, des étudiants et six membres des forces de l'ordre, selon le ministre kényan de l'Intérieur. Il a annoncé la fin des opérations sur les lieux du massacre. Selon Joseph Nkaissery, qui s'exprimait devant la presse à Nairobi à son retour de Garissa, 142 étudiants ont été tués jeudi au cours des presque 16 heures d'attaque et de siège, ainsi que trois policiers et trois militaires. Le précédent bilan officiel faisait état de 147 morts.
«Nous avons mis fin aux opérations après avoir ratissé la totalité de l'université», a déclaré M. Nkaissery, «tous les corps ont été retirés des lieux et transférés à Nairobi». «Il y avait également quatre terroristes qui ont été tués durant l'opération pour libérer les étudiants retenus en otages», a précisé le ministre.
«Je suis tellement inquiet, j'ai un fils qui faisait partie des étudiants piégés dans l'université et depuis hier, je suis sans nouvelles», a expliqué Habel Mutinda, en larmes.
«J'ai essayé d'identifier son corps parmi les tués», a ajouté cet homme âgé. «Je dois faire ça avant que le corps ne se décompose sous l'effet de la chaleur (...). J'ai campé toute la nuit, c'est vraiment dur, ça fait mal».
Cadavres à recoudre
A la morgue de Nairobi, des infirmiers finissaient de recoudre 20 cadavres, alignés sur le sol pour être identifiés. Une centaine de personnes cherchant elles aussi des nouvelles de leurs enfants étaient rassemblées à l'extérieur, sous des tentes. Selon la Croix-Rouge, l'ensemble des 147 corps seront rapatriés dans la capitale.
A Garissa, le ministre de l'Intérieur a promis de combattre les «terroristes», confiant dans la capacité du pays à «gagner cette guerre». Les shebab, affaiblis par une force militaire de l'Union africaine (Amisom) qui les combat en Somalie et à laquelle le Kenya participe, ont mené de spectaculaires attaques de type guérilla dans leur pays, mais aussi une série d'attentats au Kenya ces dernières années.
Le porte-parole des shebab, Ali Mohamud Rage, a clairement dit jeudi que l'attaque de l'université avait été menée en représailles à la présence militaire kényane en Somalie. «Le Kenya est en guerre contre la Somalie», a-t-il lancé.
Soutiens de l'UE et du pape
Les quotidiens kényans appelaient vendredi le pays à l'«unité», pour ne pas laisser les shebab diviser le pays et ses communautés religieuses. «Nous devons prendre conscience de ce que l'ennemi veut atteindre», a lancé le «Standard». «Ils veulent une guerre interne au Kenya».
L'Union européenne a elle promis vendredi son «soutien» au Kenya. «L'UE réitère son engagement à soutenir le gouvernement et le peuple kényan pour vaincre la menace terroriste», a assuré dans un communiqué la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, en jugeant «important que chacun prenne sa part si nous voulons y arriver».
De son côté, le pape François a condamné la «brutalité insensée» de l'attaque. Dans un télégramme adressé par le Vatican au président de la conférence épiscopale kényane, le cardinal John Njue, le pape François appelle aussi «tous les responsables à redoubler leurs efforts (...) afin de mettre un terme à une telle violence». Il se dit aussi «profondément attristé par l'immense et tragique perte de vies humaines».
L'attaque la plus meurtrière sur sol kényan depuis 1998
L'attaque, qui a duré toute la journée de jeudi, est la plus meurtrière sur le sol kényan depuis celle perpétrée par al-Qaïda contre l'ambassade américaine en 1998 (213 morts). Le ministre kényan de l'Intérieur, Joseph Kaissery, a promis que le pays ne se laisserait pas «intimider par les terroristes».
Les shebab, affiliés à al-Qaïda, ont pris d'assaut à l'aube jeudi le campus de l'université de Garissa (environ 150 km de la frontière somalienne), qui hébergeait des centaines d'étudiants originaires de différentes régions. L'attaque s'est terminée dans la soirée quand, dans des échanges nourris de tirs, quatre assaillants ont fait sauter leurs ceintures d'explosifs.
(ats/afp)