L’affaire pourrait tourner à l’incidence diplomatique puisque le ministre malgache des Affaires Etrangères et même le Premier ministre, Jea...
L’affaire pourrait tourner à l’incidence diplomatique puisque le ministre malgache des Affaires Etrangères et même le Premier ministre, Jean Ravelonarivo, en sont informés et pourraient même prendre les dispositions qui s’imposent. Il s’agit en l’occurrence du harcèlement judiciaire dont est victime un opérateur économique malgache établi à Moroni (Comores).
Directeur d’une entreprise de production d’eau minérale et de produit laitier, ce dernier a réalisé une belle performance et son unité qui emploie 80 employés comoriens a vite fait de concurrencer une autre entreprise locale spécialisée dans les mêmes produits. Et c’est à partir de là que les magouilles ont commencé puisque sans qu’il n’ait rien à se reprocher, l’opérateur malgache a été récemment convoqué par la gendarmerie comorienne pour une soi-disant irrégularité au niveau de ses papiers administratifs. Alors que de son côté, le Commissaire de police en charge de l’immigration a certifié que les papiers de cet opérateur malgache sont en règle.
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Ce qui n’a pour autant pas empêché la gendarmerie comorienne de déférer l’affaire au parquet où le procureur a fait preuve d’une célérité douteuse pour condamner l’opérateur malgache pour empoisonnement de la population comorienne, à travers ses produits qui seraient impropres à la consommation. D’après nos sources, aucune preuve de cet empoisonnement n’a été établie. Et pourtant, la justice comorienne a décidé de mettre ce dirigeant d’entreprise malgache en détention préventive.
Pour sa part, un technicien indien de l’entreprise également inculpé dans cette affaire a fait l’objet d’une simple confiscation de ses papiers. Deux poids deux mesures. En tout cas, cette affaire ressemble à une tentative de neutraliser l’entreprise dirigée par un Malgache qui réussit aux Comores. Ce harcèlement contre un opérateur régulier venant de Madagascar est d’autant plus injustifié quand on sait qu’à Madagascar, il y a des milliers de Comoriens en situation irrégulière mais tolérés par les autorités locales. Une affaire à suivre.
Par R.Edmond - midi-madagasikara.mg
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