Moroni - Les élections législatives se sont globalement bien déroulées, ont estimé lundi les observateurs de la Francophonie (OIF) et de...
Moroni - Les élections législatives se sont globalement
bien déroulées, ont estimé lundi les observateurs de la Francophonie
(OIF) et de l'Union Africaine (UA), tout en s'inquiétant d'un possible
regain des tensions communautaires, notamment à Moroni.
Le décompte des résultats se poursuivait lundi, au lendemain du second tour marqué par des tensions à Moroni la capitale. Les résultats provisoires seront connus mercredi au plus tard, selon le ministère de l'Intérieur.
La mission déplore les agissements en marge de la légalité de certains candidats et chefs de partis politiques qui ont failli perturber le déroulement serein du scrutin, a déclaré le chef de la mission de l'OIF, le Camerounais Samuel Azu'u Fonkam, lors d'un point presse, en présence du ministre comorien de l'Intérieur Hassan Houssein Ibrahim.
Il a cependant salué les bonnes conditions dans lesquelles se sont tenues les élections dont l'enjeu est d'établir le rapport de forces à l'assemblée entre l'ex-président Ahmed Abdallah Sambi et la majorité présidentielle actuelle.
Un scénario de cohabitation entre une majorité et un exécutif hostiles serait inédit pour la jeune démocratie comorienne.
Ces crises se sont nourries des rivalités entre les trois îles de l'archipel (Grande Comore, Anjouan et Mohéli) dont la France a conservé la quatrième, le département de Mayotte.
Nous avons remarqué des votes communautaires importants, surtout à Moroni (...). Beaucoup d'Anjouanais (à Moroni) ont suivi les directives de leur leader, l'ancien président Sambi et cela risque de causer des conflits importants, a souligné Jean Omer Beriziky, ex-Premier ministre malgache et chef des observateurs de l'UA.
Il faut observer ça de près pour stabiliser la situation, a-t-il ajouté.
Mais selon lui, l'opération électorale s'est globalement améliorée au second tour, malgré le manque de lumière et un nombre élevé de procurations pouvant s'expliquer par les va-et-vient habituels des Comoriens entre les îles et avec l'étranger, notamment avec la France et Madagascar.
Aucun taux de participation n'a été communiqué, mais il a été assez fort selon M. Beriziky qui a aussi relevé la participation significative des femmes.
Deux cas s'annoncent litigieux, dans une circonscription de Moroni la capitale et à Itsandra, où les partisans de l'ex-président Sambi et les sympathisants du parti Orange affirment chacun avoir gagné.
Sans attendre, les deux partis, dont certains militants se sont battus dimanche, ont fêté leur victoire dans leur QG respectifs, à vingt mètres de distance.
Trente-trois sièges sont à pourvoir dans la nouvelle assemblée: 24 élus au suffrage universel direct, et neuf désignés par leurs pairs des trois assemblées insulaires.
Le dépouillement s'est prolongé très tard dans de nombreux bureaux, alors que l'archipel subit des coupures chroniques d'électricité, pénuries qui ont donné lieu à des journées de protestation ces dernières semaines.
M. Sambi vise un retour à la présidence en mai 2016, après avoir déjà dirigé les Comores de 2006 à 2011. Lundi soir, les premiers résultats partiels selon un décompte de l'AFP permettait de dire qu'il était assuré d'avoir au moins un tiers des sièges.
(©AFP / 23 février 2015)
Photo ©habarizacomores
Le décompte des résultats se poursuivait lundi, au lendemain du second tour marqué par des tensions à Moroni la capitale. Les résultats provisoires seront connus mercredi au plus tard, selon le ministère de l'Intérieur.
La mission déplore les agissements en marge de la légalité de certains candidats et chefs de partis politiques qui ont failli perturber le déroulement serein du scrutin, a déclaré le chef de la mission de l'OIF, le Camerounais Samuel Azu'u Fonkam, lors d'un point presse, en présence du ministre comorien de l'Intérieur Hassan Houssein Ibrahim.
Il a cependant salué les bonnes conditions dans lesquelles se sont tenues les élections dont l'enjeu est d'établir le rapport de forces à l'assemblée entre l'ex-président Ahmed Abdallah Sambi et la majorité présidentielle actuelle.
Un scénario de cohabitation entre une majorité et un exécutif hostiles serait inédit pour la jeune démocratie comorienne.
Ces crises se sont nourries des rivalités entre les trois îles de l'archipel (Grande Comore, Anjouan et Mohéli) dont la France a conservé la quatrième, le département de Mayotte.
Nous avons remarqué des votes communautaires importants, surtout à Moroni (...). Beaucoup d'Anjouanais (à Moroni) ont suivi les directives de leur leader, l'ancien président Sambi et cela risque de causer des conflits importants, a souligné Jean Omer Beriziky, ex-Premier ministre malgache et chef des observateurs de l'UA.
Il faut observer ça de près pour stabiliser la situation, a-t-il ajouté.
Mais selon lui, l'opération électorale s'est globalement améliorée au second tour, malgré le manque de lumière et un nombre élevé de procurations pouvant s'expliquer par les va-et-vient habituels des Comoriens entre les îles et avec l'étranger, notamment avec la France et Madagascar.
Aucun taux de participation n'a été communiqué, mais il a été assez fort selon M. Beriziky qui a aussi relevé la participation significative des femmes.
Deux cas s'annoncent litigieux, dans une circonscription de Moroni la capitale et à Itsandra, où les partisans de l'ex-président Sambi et les sympathisants du parti Orange affirment chacun avoir gagné.
Sans attendre, les deux partis, dont certains militants se sont battus dimanche, ont fêté leur victoire dans leur QG respectifs, à vingt mètres de distance.
Trente-trois sièges sont à pourvoir dans la nouvelle assemblée: 24 élus au suffrage universel direct, et neuf désignés par leurs pairs des trois assemblées insulaires.
Le dépouillement s'est prolongé très tard dans de nombreux bureaux, alors que l'archipel subit des coupures chroniques d'électricité, pénuries qui ont donné lieu à des journées de protestation ces dernières semaines.
M. Sambi vise un retour à la présidence en mai 2016, après avoir déjà dirigé les Comores de 2006 à 2011. Lundi soir, les premiers résultats partiels selon un décompte de l'AFP permettait de dire qu'il était assuré d'avoir au moins un tiers des sièges.
(©AFP / 23 février 2015)
Photo ©habarizacomores