Dans moins de quatre jours, la population comorienne sera appelée aux urnes pour accomplir leurs devoirs de citoyen et choisir leurs élus r...
Dans moins de quatre jours, la population comorienne sera appelée aux urnes pour accomplir leurs devoirs de citoyen et choisir leurs élus respectifs. Mais en jetant un coup d’œil sur les différents rassemblements organisés ici et là par les centaines des candidats, on doit vraiment se poser quelques questions avant ce dimanche fatidique, jour d’élections.
Pourquoi aller aux urnes et pour quel intérêt ? Répondre à cette problématique n’est pas chose aisée car tout le monde le sait et le sent que malgré leurs effectifs pléthoriques, aucun de ces candidats n’est capable de dire pourquoi il se porte candidat ni de présenter à sa région un programme sinon des principes qu’il va devoir défendre sinon proposer une fois à l’hémicycle. Les uns disent que leur programme c’est l’orange, le vert, le blanc. Les autres se réclament être partisans du violet et du noir c’est-à-dire du nul. Ces différentes couleurs représentent leurs idéologies comme au temps de Said Mohamed Cheikh et du prince Said Ibrahim, le temps du vert et du blanc deux partis qui se distingués par la couleur de leur bulletin de vote simplement mais non aux idées politiques.
Un demi-siècle après, aucun leader n’est capable de tracer une feuille de route pouvant sortir le pays de l’auberge. La population, cette véritable poule aux œufs d’or pour les politiciens, se laisse trainer dans la boue telle un troupeau des moutons emmenés à l’abattoir. Une fois j’ai assisté par accident dans un rassemblement et ce que j’ai entendu sortir du haut des six parleurs m’a laissé dans la bouche le goût d’une mandarine amère, voire pourrie quand l’intervenant qui est candidat à sa propre succession disait ceci je cite « je promets aux femmes en âge de procréation qu’une fois que je serai élu je ferai en sorte que vous partez accoucher à l’extérieur pour échapper … à El maarouf peut-être qui est à l’agonie.
Le vote est une des principes de la démocratie mais à quoi sert de voter quand la population est privée d’eau courante, d’électricité, d’hôpital, d’école, de route et de service de voirie … etc. ? À quoi bon se rendre aux urnes quand à l’entrée même de l’Assemblée nationale est jonchée de tas d’ordures ménagères au vu et au su de tout le monde faute d’une bonne gestion de l’argent des pauvres contribuables comoriens. À quoi bon aller s’enfermer dans un moribond isoloir pendant que volo volo est devenu une décharge à ciel ouvert où toutes sortes d’insectes vecteurs d’épidémies cohabitent avec les produits vivriers que la population se nourrisse (Voir photo 1).
Marché de Volo-Volo © Foumbouni Ngomé |
Nous devons oxygéner nos esprits car le temps presse et agissons ensemble contre ces mafias et politiciens qui se lancent avec la mentalité d’un entrepreneur qui cherche à investir. Un investissement pendant les campagnes électorales qui vise l’enrichissement personnel une fois au pouvoir. Les marginaux comoriens vivent leur marginalisation sans mourir mais les larmes aux yeux.
On ne libère pas un homme, l’homme se libère, martèle le journaliste Norbert Zongo, paix à son âme. Donc libérons nous de ces groupuscules mafieux atteints par le syndrome de la boulimie économique c’est-à-dire de l’argent facile et œuvrons ensemble au nom du pays pour qu’il sorte de cette misère dans la quelle il s’enfonce inexorablement, la faute aux élus corrompus. Il faut j’en suis convaincu cesser de faire croire au peuple qu’il est destiné à souffrir. Il faut dire en fin que si l’entrée de l’Assemblée nationale (photo 2) est infectée par les ordures, il faut savoir qu’à son intérieur ce qui se dialogue c’est de la foutaise.
Soilihi Ahamada Mlatamou