L'enfant de Dembeni part favori dans le Mbadjini-Ouest, malgré les peaux de banane. « Je suis lucide. Je sais ce qu'est une él...
L'enfant de Dembeni part favori dans le Mbadjini-Ouest, malgré les peaux de banane.
«Je suis lucide. Je sais ce qu'est une élection. C'est un combat très difficile. Et, avant d'aller devant le peuple, il faut en avoir les arguments. J'ai été Député de 2009 à 2014. Je n'ai jamais fermé ma porte à nos concitoyens, que je reçois chez moi à tout moment. Contrairement à d'autres qui cherchent aujourd'hui à se donner une stature d'hommes d'État tout en continuant à mentir au peuple, je n'ai jamais adopté une attitude narcissique et arrogante envers le peuple. J'ai toujours fait en sorte d'aider de manière légale et loyale mes semblables, ma région, mon île natale et mon pays. Je vais à cette élection avec le sentiment de celui qui a fait et qui fera ce qui est attendu de lui. Moi, quand je parle, mes interlocuteurs savent que je suis sincère et que je ne triche pas. Je ne me porte pas candidat pour la gloire ou pour l'argent, mais pour répondre sincèrement à un appel patriotique, celui devant me permettre d'aider mon pays.
Je n'ai pas peur de confronter ceux qui découvrent la politique pour couvrir leurs arrières. Ceux qui ont tout fait pour rendre impossible ma réélection dans le Ngouwengwé découvrent les réalités du terrain que je vis chaque jour de ma vie, et certains se demandent s'ils ont eu une bonne idée en se lançant dans cette campagne électorale uniquement par une haine destinée à me barrer la route. Je suis soulagé de les savoir en plein doute, et je les félicite pour avoir compris qu'ils avaient mieux à faire que se lancer dans une élection uniquement pour glisser des peaux de banane sous mes pieds». Ce discours n'est pas anonyme. Il a un auteur, et celui-ci l'a signé: Maître Ibrahim Ali Mzimba, l'enfant de Dembeni, candidat à sa réélection comme Député dans le Ngouwengwé ou Mbadjini-Ouest, une région dont il connaît l'histoire de chaque caillou, le parcours de chaque grain de sable, la personnalité de chaque habitant, l'enracinement social de chaque famille, les «ressorts intimes» de chaque ville et village. Contrairement à d'autres acteurs politiques comoriens, Maître Ibrahim Ali Mzimba aime les défis, et quand ces derniers ne vont pas à lui, il va vers eux. N'est-il pas celui qui a dit que les «fameux présidentiables», comme il les appelle, doivent aller aux élections locales avant de vouloir diriger les Comores? N'est-ce pas lui qui, à force de titiller les «fameux présidentiables» pour les inciter à se lancer aux élections législatives, en prenant le risque de se faire tuer politiquement dans le cas de certains, a poussé au suicide politique ceux qui ont peur de l'électorat de leurs propres villages? N'est-ce pas lui qui a dit que s'il est vaincu aux élections législatives en 2015, il ne sera pas candidat à la vice-présidence en 2016?
Maître Ibrahim Ali Mzimba a des adversaires politiques. Ce qui est bon pour un acteur politique de son envergure, car ne pas en avoir aurait été un signe de malédiction politique. Mais, il a aussi des amis et des «amis». Ce qui est normal pour l'être humain qu'il est. Pour autant, il dit ne pas en vouloir à ses «amis» qui sont devenus le pivot de l'immense conspiration destinée à lui faire perdre vainement sa réélection. De fait, on rit beaucoup quand on se rend sur le terrain, où l'enfant de Dembeni n'a pas cessé de marquer des points, par le soutien sincère et constant qu'il reçoit de la population, alors que ses adversaires avaient cru naïvement pouvoir l'enterrer prématurément. C'est à Ntsinimoichongo, le samedi 10 janvier 2015, que Maître Ibrahim Ali Mzimba a lancé sa campagne électorale, lors d'un meeting qui n'a pas manqué de piquant et dont les enjeux ont été résumés et présentés avec maestria par le Cheikh Saïd Omar, le grand notable bien connu: «À l'Assemblée, les Députés vont faire des lois. Alors, choisissez ceux qui connaissent les lois, comme Maître Ibrahim Ali Mzimba». Y a-t-il un mensonge dans cette déclaration pour le moins péremptoire et réaliste? Tout ça est vrai. Les Comores viennent de boucler la législature la plus horrible de leur longue histoire parlementaire parce que, en 2009, avec l'argent du peuple comorien, Ahmed Sambi avait fait élire à l'Assemblée de l'Union des Comores ce que le pays a de pire. Maître Ibrahim Ali Mzimba, opposant à Ahmed Sambi, avait eu le chic de se faire élire dès le premier tour, faisant un incroyable pied de nez à l'ancien satrape et à ses séides. Donc, l'Assemblée de l'Union des Comores a besoin de juristes chevronnés comme Maître Ibrahim Ali Mzimba pour faire les lois et contrôler l'action du gouvernement, et non des charlatans de derrière le fagot. C'est une réalité pratique à laquelle le pays n'échappe pas. Il est temps pour les Comores de nouer avec la normalité étatique et républicaine au lieu de continuer à s'enfoncer dans la médiocrité institutionnelle.
D'accord, mais qu'a dit Maître Ibrahim Ali Mzimba au cours de ce meeting inaugural? En réalité, au cours de ce meeting épique, égal à lui-même, l'enfant de Dembeni n'a pas parlé, mais a surtout lancé des défis comme il aime le faire: «Ce qui me rend beaucoup plus fier aujourd'hui, c'est la présence massive des gens de ma région et non des gens venus de loin pour corrompre les Mbadjiniens». C'est du Maître Ibrahim Ali Mzimba tout craché. En prononçant ces paroles, il dit aux gens du pouvoir politique actuel qu'il suit bien et de près leurs manœuvres frauduleuses et mafieuses, des manœuvres qu'ils font avec l'argent du peuple comorien, qu'ils gaspillent sans vergogne pour essayer de faire élire vainement des bras cassés. Mais, le cœur du discours de l'homme qui aime les défis en les lançant et en les relevant est le suivant: «Ne vous laissez pas tromper par des contrats de complaisance. N'ayez pas peur de ces gens-là. En 2009, on a terrassé quatre baobabs et celui qui tentera d'opposer une résistance, on le déracinera d'une seule vague». C'est un défi, et un défi est fait pour être relevé. Aux Comores, il n'y a que Maître Ibrahim Ali Mzimba pour avoir ce sens de la formule acérée et tranchante comme du laser.
On imagine que pendant que Maître Ibrahim Ali Mzimba lance des défis et en relève, ses adversaires ne sont pas restés inactifs et n'ont pas jeté dans les poubelles leurs peaux de banane. Ils ont tellement cherché un «argument» qu'ils ont fini par en trouver, et celui-ci ne manque ni de piment, ni de sel. En effet, ils disent que Maître Ibrahim ne doit pas être réélu uniquement parce qu'il n'assiste pas dans le Mbadjini-Ouest à toutes les cérémonies de mariage, circoncision, enterrement, «Madjliss», réconciliation de couples désunis, etc. Sérieusement, quand Maître Ibrahim Ali Mzimba veut prendre un bon plat de «Ntsambou», où va-t-il si ce n'est dans le Mbadjini-Ouest? Comment des gens tenant un discours sur son absence dans les cérémonies peuvent-ils prétendre devenir membres de la représentation nationale? C'est tout de même grandguignolesque, ringard et grave. Mais, ils ont trouvé un contradicteur qui sait ce qu'il en est, et cela en la personne de Mohamed Tamisse, connu pour être candidat à l'élection dans le Ngouwengwé-Nyumangama pour le Conseil de l'Île de la Grande-Comore. Celui-ci balaie d'un revers de main «l'argument» des lanceurs de peaux de banane en ces termes: «Mzimba est, certes, souvent absent, mais présent dans les combats pour la liberté des Mbadjiniens. La preuve: il s'est constitué avocat de Usowoudou quand celui-ci était accusé de meurtre dans l'affaire Combo, sans avoir demandé un rond». Est-ce vrai qu'il a défendu cet homme sans lui demander de l'argent? Oui, c'est la vérité. Et on sait ce qui s'est passé le 2 novembre 2012 au Tribunal de Moroni, qu'une seule phrase du jugement rendu ce jour-là résume: «La Cour d'Assises statuant publiquement contradictoirement en matière criminelle et en dernier ressort; après avoir délibéré conformément à la loi; prononce l'acquittement de: Mohamed Mahamoud alias Babylone, Youssouf Athoumani alias Batterie, Maoulida Mlindé alias Ousso Oudou, Salimou Mohamed Amiri pour défaut de preuves suffisantes, irrégularités procédurales et surtout au bénéfice du doute». C'est clair, non?
Quand Ibrahim Ali Mzimba reçoit les doléances d'un Comorien venu lui parler d'un problème personnel ou communautaire, il donne des assurances qu'il va le régler. Et quand la personne en question lui demande s'il va réellement et sérieusement s'en occuper et trouver la solution la mieux indiquée, sa réponse est toujours celle-ci: «Sous le témoignage de Dieu, qui nous a créés, je jure que je vais m'en occuper et que je vais trouver la solution la mieux indiquée. Si je ne tiens pas parole, ne m'adresse plus la parole même pour m'insulter parce que, en m'adressant la parole même pour m'insulter, tu me ferais un honneur que je ne mériterais pas». Or, chacun sait que les paroles préférées des politiciens comoriens pour se débarrasser des administrés sont, le plus souvent: «Remettons-nous en Dieu», «nous verrons», «Incha Allah», «je verrai ce que je pourrai faire», «je ne promets rien, mais je vais voir ce que je pourrais faire. Ne m'appelle pas. C'est moi qui t'appellerai». Comment Maître Ibrahim Ali Mzimba peut dire à quelqu'un qui s'est déplacé pour aller le voir pour un problème sérieux, «je ne promets rien, mais je vais voir ce que je pourrais faire. Ne m'appelle pas. C'est moi qui t'appellerai»? heureusement, il n'est pas homme à tenir ce genre de discours.
ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 13 janvier 2015.
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