INFO LE FIGARO - Un automobiliste a renversé une dizaine de piétons à Dijon en criant «Allah Akbar» («Dieu est le plus grand», en arabe). ...
INFO LE FIGARO - Un automobiliste a renversé une dizaine de piétons à Dijon en criant «Allah Akbar» («Dieu est le plus grand», en arabe). Il y aurait onze blessés dont deux graves.
La panique s'est emparée des alentours de la Place Wilson, vers 20
heures à Dijon. Un automobiliste à bord d'une clio a foncé sur des
passants en criant «Allah Akbar». Selon une source policière, il aurait
également crié «au nom des enfants de la Palestine». La scène a duré au
total près d'une demi-heure. Des témoins ont décrit un homme portant une
djellaba, selon une source policière.
Quatre piétons ont été
percutés par un véhicule dans un premier accident avant que sept autres
ne soient renversés quelques minutes plus tard dans trois autres
collisions survenues rue des Godrans, rue Monge et rue du Transvaal, indique Le Bien Public.
Il y aurait onze blessés dont deux graves. Ces derniers souffrent de
traumatismes crâniens mais leurs jours ne sont pas en danger.
«L'homme,
né en 1974, présente le profil d'un déséquilibré et serait suivi en
hôpital psychiatrique», a déclaré à l'AFP une source proche du dossier
indiquant que «pour l'heure ses revendications semblent encore floues».
Cet homme est connu pour des faits de délinquance «de droit commun» dans
les années 90, selon Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de
l'Intérieur sur BFMTV. Bernard Cazeneuve n'a pas prévu de se rendre sur
place pour le moment. Le premier ministre Manuel Valls a lui réagi sur Twitter.
Solidarité à l'égard des victimes de Dijon et soutien aux familles. MV
— Manuel Valls (@manuelvalls) 21 Décembre 2014
Le préfet de Côte-d'Or, Eric Delzant, est sur place. Ce dernier a confirmé que les collisions étaient «volontaires.» Cette agression survient au lendemain de l'attaque du commissariat de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire), où l'assaillant avait agressé des policiers en criant «Allah Akbar».
Le risque d'attentats islamistes commis en France, notamment par des djihadistes de retour de Syrie ou des individus isolés autoradicalisés, est pris très au sérieux par les services français. Depuis l'été 2013, cinq «projets d'actions terroristes» jihadistes ont été déjoués en France, selon le gouvernement. L'Etat islamique encourage les candidats au djihad à lancer des attaques contre les «infidèles», militaires, policiers ou même civils. La France avait été nommément citée comme cible par l'organisation djihadiste après le début des frappes françaises en Irak cet été. Dans un communiqué, l'Union des mosquées de France (UMF) a condamné cette agression. Elle a appelé «les jeunes Français à ne pas se tromper d'ennemi et de combat».