Les étudiants étrangers coûtent 3 milliards d’euros et en rapportent 4,65 milliard d’euros à l’État français chaque année. C’est la conclusi...
Les étudiants étrangers coûtent 3 milliards d’euros et en rapportent 4,65 milliard d’euros à l’État français chaque année. C’est la conclusion d’une étude menée par l’institut BVA pour Campus France, publiée ce mercredi 26 novembre.
Une étude menée par l’institut BVA pour Campus France, révèle le coût et l’apport économique des étudiants étrangers. Selon cette étude publiée par cette agence qui dépend du Quai d’Orsay et du ministère de l’Enseignement supérieur, les étudiants étrangers, qui sont près de 300.000 en France, sont source de richesses pour le pays et permettent aussi une influence diplomatique à long terme. Chaque année, ils rapportent près d’1,6 milliard net au pays. Une manne financière pour la France, sans compter les apports non-économiques avancés par Campus France, comme le rayonnement du pays.
L’actuelle hausse des étudiants étrangers (+11% en 5 ans) en France peut donc être considérée comme une aubaine, insiste l’étude. Ils sont actuellement près de 300.000 en France. Sans surprise, c’est l’Ile-de-France qui concentre le plus d’étudiants étrangers (28%), suivi du Sud-Est (26%). Quand près de trois étudiants sur quatre sont inscrits à l’université, les élèves en école de commerce ou d’ingénieur ne représentent que 14%.
Selon l’institut BVA, les étudiants étrangers apportent en moyenne 4,65 milliards d’euros, mais n’en coûtent «que» 3 milliards. Les étudiants étrangers, qui restent en moyenne deux ans et trois mois sur le sol français, dépensent en effet une somme non négligeable en consommation quotidienne, comme l’alimentation, et surtout en loyer. Pour 82% d’entre eux, il s’agit d’ailleurs d’une dépense lourde. Au total, un étudiant étranger dépense environ 11.048 euros par an, hors frais d’inscription.
En dehors des dépenses de base, des dépenses annexes viennent s’ajouter: billets d’avions pour retourner dans leur pays régulièrement, ou encore tourisme de leur famille lorsqu’elle leur rend visite. L’institut BVA estime l’apport global des étudiants et de leurs proches durant un séjour d’études à 4, 65 milliards d’euros. Les étudiants qui viennent de l’étranger sont pourtant originaires de pays aux revenus par habitant moyens ou faibles. Cependant, ceux qui peuvent se permettre de partir sont généralement issus de famille plus prospères, puisqu’ils sont à 61% issus de classes supérieures. Quelque 43% viennent d’Afrique, 26% d’Europe, 19% d’Asie , 8% d’Amérique et 4% du Moyen Orient.
D’autre part, les étudiants étrangers sont 41% à travailler sur le sol français. Ils cotisent par conséquent pour les caisses d’assurance maladie et vieillesse, mais en bénéficient rarement.
Les frais liés aux études des étrangers en France sont plus difficilement calculables. Ils sont relativement similaires à ceux des étudiants français, soit environ 9000 euros par année universitaire, mais cette dépense aurait tout de même existé sans eux. Les bourses d’études du gouvernement français (MAEDI), cependant octroyées à une minorité, représentent quant à elles une dépense de 55 millions d’euros.
A l’issue de leur séjour, 65 à 85% des étudiants étrangers deviennent des prescripteurs favorables à la France. Plus de 85% d’entre eux comptent revenir en France pour du tourisme, et près de 87% conseilleraient la France comme destination de vacances. Les étudiants étrangers sont également sept fois plus nombreux à terminer leur séjour avec une meilleure image de la France qu’une image détériorée.
L’intégration des étudiants en France se fait plutôt facilement: 62% des interrogés affirment qu’elle s’est bien passée, et ils sont même 77% pour les étudiants issus d’Afrique du Nord. A travers leurs relations avec les Français, ils offrent une fenêtre ouverte sur l’extérieur. Ainsi, plus de 70% d’entre eux affirment avoir «donné envie à certains Français de voyager, découvrir le monde».
Méthodologie de l’étude:
Menée par l’Institut BVA du 26 septembre au 27 octobre sur un échantillon représentatif de 4200 étudiants. Etude réalisée en ligne, par e-mail ou sur le site.
Par Amélie Petitdemange | etudiant.lefigaro.fr
Une étude menée par l’institut BVA pour Campus France, révèle le coût et l’apport économique des étudiants étrangers. Selon cette étude publiée par cette agence qui dépend du Quai d’Orsay et du ministère de l’Enseignement supérieur, les étudiants étrangers, qui sont près de 300.000 en France, sont source de richesses pour le pays et permettent aussi une influence diplomatique à long terme. Chaque année, ils rapportent près d’1,6 milliard net au pays. Une manne financière pour la France, sans compter les apports non-économiques avancés par Campus France, comme le rayonnement du pays.
L’actuelle hausse des étudiants étrangers (+11% en 5 ans) en France peut donc être considérée comme une aubaine, insiste l’étude. Ils sont actuellement près de 300.000 en France. Sans surprise, c’est l’Ile-de-France qui concentre le plus d’étudiants étrangers (28%), suivi du Sud-Est (26%). Quand près de trois étudiants sur quatre sont inscrits à l’université, les élèves en école de commerce ou d’ingénieur ne représentent que 14%.
Des apports supérieur aux coûts
Selon l’institut BVA, les étudiants étrangers apportent en moyenne 4,65 milliards d’euros, mais n’en coûtent «que» 3 milliards. Les étudiants étrangers, qui restent en moyenne deux ans et trois mois sur le sol français, dépensent en effet une somme non négligeable en consommation quotidienne, comme l’alimentation, et surtout en loyer. Pour 82% d’entre eux, il s’agit d’ailleurs d’une dépense lourde. Au total, un étudiant étranger dépense environ 11.048 euros par an, hors frais d’inscription.
En dehors des dépenses de base, des dépenses annexes viennent s’ajouter: billets d’avions pour retourner dans leur pays régulièrement, ou encore tourisme de leur famille lorsqu’elle leur rend visite. L’institut BVA estime l’apport global des étudiants et de leurs proches durant un séjour d’études à 4, 65 milliards d’euros. Les étudiants qui viennent de l’étranger sont pourtant originaires de pays aux revenus par habitant moyens ou faibles. Cependant, ceux qui peuvent se permettre de partir sont généralement issus de famille plus prospères, puisqu’ils sont à 61% issus de classes supérieures. Quelque 43% viennent d’Afrique, 26% d’Europe, 19% d’Asie , 8% d’Amérique et 4% du Moyen Orient.
D’autre part, les étudiants étrangers sont 41% à travailler sur le sol français. Ils cotisent par conséquent pour les caisses d’assurance maladie et vieillesse, mais en bénéficient rarement.
Les frais liés aux études des étrangers en France sont plus difficilement calculables. Ils sont relativement similaires à ceux des étudiants français, soit environ 9000 euros par année universitaire, mais cette dépense aurait tout de même existé sans eux. Les bourses d’études du gouvernement français (MAEDI), cependant octroyées à une minorité, représentent quant à elles une dépense de 55 millions d’euros.
Des prescripteurs pour la France
A l’issue de leur séjour, 65 à 85% des étudiants étrangers deviennent des prescripteurs favorables à la France. Plus de 85% d’entre eux comptent revenir en France pour du tourisme, et près de 87% conseilleraient la France comme destination de vacances. Les étudiants étrangers sont également sept fois plus nombreux à terminer leur séjour avec une meilleure image de la France qu’une image détériorée.
L’intégration des étudiants en France se fait plutôt facilement: 62% des interrogés affirment qu’elle s’est bien passée, et ils sont même 77% pour les étudiants issus d’Afrique du Nord. A travers leurs relations avec les Français, ils offrent une fenêtre ouverte sur l’extérieur. Ainsi, plus de 70% d’entre eux affirment avoir «donné envie à certains Français de voyager, découvrir le monde».
Méthodologie de l’étude:
Menée par l’Institut BVA du 26 septembre au 27 octobre sur un échantillon représentatif de 4200 étudiants. Etude réalisée en ligne, par e-mail ou sur le site.
Par Amélie Petitdemange | etudiant.lefigaro.fr