Pour contrôler la corruption en Afrique et notamment aux Comores, il faut d’abord combattre la pauvreté. Un des principaux maux dont souf...
Pour contrôler la corruption en Afrique et notamment aux Comores, il faut d’abord combattre la pauvreté.
Un des principaux maux dont souffre les Comores aujourd’hui est la corruption. Parlant de la question, les politiciens sont toujours accusés comme les premiers instigateurs du fléau.
Mais une analyse plus fondée et perspicace montre que les politiciens sont loin d’être les premiers coupables de la corruption et que les « pauvres » citoyens eux-mêmes restent blâmables. Pareil, en cherchant à prescrire un antidote à ce mal qui constitue lui-même un composant de l’inégalité économique dans la société, il faut premièrement s’attaquer à la pauvreté, étant une des causes majeures de la corruption.
Selon Transparency International, « la corruption est l’abus d’un pouvoir confié, à des fins privées. Elle frappe toutes les personnes dont la vie, les moyens d’existence ou le bonheur dépendent de l’intégrité de ceux qui occupent une position d’autorité. »
Bien souvent, dans les pays africains, les gouvernements sont considérés comme des « petits royaumes divins sur terre » par les citoyens. Une telle considération donne aux gouvernants toute opportunité à entreprendre n’importe quel projet au nom du « développement du peuple ». Par ailleurs, pour la plupart des africains, un des moyens le plus facile pour se créer la richesse est d’entrer dans la fonction publique – occuper un poste dans le gouvernement. Et c’est évident dans les mentalités des politiciens. Un ancien président ghanéen John Agyekum Kuffor affirme : « il est mieux d’être un messager dans un parti politique au pouvoir qu’un Secrétaire Générale dans un parti politique dans l’opposition. » Cette expression toute seule révèle très clairement les intentions infernales des politiciens africains.
Donc, le fait d’avoir son ami ou son frère dans la fonction publique suffit pour trouver des solutions à ses fardeaux économiques. Cette notion bien chérie par les politiciens leur permet de foncer la main dans la caisse de l’Etat sans rendre de compte approprié. En outre, une fois qu’une relation occupe un poste dans le gouvernement, que ce soit ministre des finances, secrétaire-trésorière de la caisse publique…ce dernier a une responsabilité imposée par son entourage de verser une « taxe. » Cette taxe, sous la forme d’aide, de prêt, de cadeau…sort très certainement des fonds publics.
Cette pratique a longtemps encouragé la mal gérance des finances publiques aux Comores et entrave le développement économique.
La corruption a toujours existé parmi les hommes sous différentes formes et natures et ne peut être entièrement éradiquée ; du moins on pourra la contrôler.
Très simple. Comme dit plus haut, la pauvreté populaire contribue à la multiplication des actes de corruption ; et les gouvernements en Afrique ont été placés à un niveau incroyablement inimaginable, très élevé – c’est désastreux.
Limiter l’aide. L’aide à l’Union des Comores défavorise le développement local, encourage la mal gouvernance et contribue aussi à la corruption. Il faut créer des coopérations économiques avec les autorités rurales plutôt qu’avec les gouvernements centraux. Une chose est certaine : les populations rurales sentiront directement les retombés du progrès économique dans leur localité.
Avec Isidore Kpotufe – Responsable d’IMANI Francophone.
Un des principaux maux dont souffre les Comores aujourd’hui est la corruption. Parlant de la question, les politiciens sont toujours accusés comme les premiers instigateurs du fléau.
Mais une analyse plus fondée et perspicace montre que les politiciens sont loin d’être les premiers coupables de la corruption et que les « pauvres » citoyens eux-mêmes restent blâmables. Pareil, en cherchant à prescrire un antidote à ce mal qui constitue lui-même un composant de l’inégalité économique dans la société, il faut premièrement s’attaquer à la pauvreté, étant une des causes majeures de la corruption.
Qu’est-ce que la corruption ?
Selon Transparency International, « la corruption est l’abus d’un pouvoir confié, à des fins privées. Elle frappe toutes les personnes dont la vie, les moyens d’existence ou le bonheur dépendent de l’intégrité de ceux qui occupent une position d’autorité. »
Citoyens, pauvreté et corruption
Bien souvent, dans les pays africains, les gouvernements sont considérés comme des « petits royaumes divins sur terre » par les citoyens. Une telle considération donne aux gouvernants toute opportunité à entreprendre n’importe quel projet au nom du « développement du peuple ». Par ailleurs, pour la plupart des africains, un des moyens le plus facile pour se créer la richesse est d’entrer dans la fonction publique – occuper un poste dans le gouvernement. Et c’est évident dans les mentalités des politiciens. Un ancien président ghanéen John Agyekum Kuffor affirme : « il est mieux d’être un messager dans un parti politique au pouvoir qu’un Secrétaire Générale dans un parti politique dans l’opposition. » Cette expression toute seule révèle très clairement les intentions infernales des politiciens africains.
Donc, le fait d’avoir son ami ou son frère dans la fonction publique suffit pour trouver des solutions à ses fardeaux économiques. Cette notion bien chérie par les politiciens leur permet de foncer la main dans la caisse de l’Etat sans rendre de compte approprié. En outre, une fois qu’une relation occupe un poste dans le gouvernement, que ce soit ministre des finances, secrétaire-trésorière de la caisse publique…ce dernier a une responsabilité imposée par son entourage de verser une « taxe. » Cette taxe, sous la forme d’aide, de prêt, de cadeau…sort très certainement des fonds publics.
Cette pratique a longtemps encouragé la mal gérance des finances publiques aux Comores et entrave le développement économique.
La corruption a toujours existé parmi les hommes sous différentes formes et natures et ne peut être entièrement éradiquée ; du moins on pourra la contrôler.
Comment ?
Très simple. Comme dit plus haut, la pauvreté populaire contribue à la multiplication des actes de corruption ; et les gouvernements en Afrique ont été placés à un niveau incroyablement inimaginable, très élevé – c’est désastreux.
- Limiter les gouvernements
- Combattre la pauvreté
Comment donc créer la richesse pour les comoriens ?
Limiter l’aide. L’aide à l’Union des Comores défavorise le développement local, encourage la mal gouvernance et contribue aussi à la corruption. Il faut créer des coopérations économiques avec les autorités rurales plutôt qu’avec les gouvernements centraux. Une chose est certaine : les populations rurales sentiront directement les retombés du progrès économique dans leur localité.
Avec Isidore Kpotufe – Responsable d’IMANI Francophone.