Finalement Feyçoil Said Abderemane, le petit frère d' Ahmed Said Abderemane , l’homme qui a reçu une balle dans le bras gauche, le 1er...
Finalement Feyçoil Said Abderemane, le petit frère d' Ahmed Said Abderemane , l’homme qui a reçu une balle dans le bras gauche, le 1er octobre dernier, de la part du Garde de corps du Vice-Président en charge du Ministère des Finances, a été condamné à de la prison ferme par le Tribunal correctionnel de Moroni, pour violences et voies de fait contre un agent de la force publique ce 9 octobre 2014. En plus des 7 jours fermes qui couvrent sa détention provisoire, il a été condamné à 7 mois avec sursis. Une peine lourde pour une infraction commise en réaction à une violation flagrante du code de la route. Car, la présumée victime, le Garde du corps du Vice-président en charge du Ministère des Finances, Mohamed Ali Soilihi était embarquée dans une voiture qui roulait à contresens. Il s’est permis de descendre de la voiture pour s’en prendre à Feycoil qui venait d’être bousculé par sa voiture.
Ce garde du corps qui été entendu à titre de « témoin » lors de ce procès a tiré à balle réelle sur le grand frère de Feycoil et est remonté tranquillement dans sa voiture dans laquelle se trouvait le vice- président Mohamed Ali Soilihi, pour se rendre à Beit-Salam. Ce garde du corps a commis deux infractions réprimées par le code pénal comorien : l’utilisation de violence envers une personne à l’occasion de l’exercice de ses fonctions et la non-assistance à personne en danger. Le parquet de Moroni n’a pas relevé ces infractions graves commises par un agent des forces de l’ordre. Il a plutôt relevé les violences et voies de fait commises par Feycoil pour faire plaisir à ses supérieurs hiérarchiques. Les juges de siège, des jeunes qui ont intégré la magistrature au cours de ces dernières années n’ont pas eu le courage d’aller à l’encontre des réquisitions du Procureur de la République. Car ce sont des jeunes magistrats aussi bien au parquet qu’au siège qui ont dirigé cette comparution immédiate. Ils ont avalisé une procédure de flagrant délit qui ne respectait pas les dispositions du code de procédure pénale, une détention provisoire qui n’avait pas de sens et ont prononcé un jugement lourd à l’encontre d’une jeune sans passé judiciaire, transformé en un vulgaire délinquant qui a commis des violences à l’encontre d’un agent de la force publique
Ces jeunes magistrats, n’ont pas eu le courage de dire le droit. Ils se sont alignés aux positons anachroniques d’un parquet aux ordres. En février 2013, les jeunes magistrats avaient observé un arrêt de travail à la suite de la suspension du Mahamoud Soilihi Djae, le Substitut du procureur qui a justement représenté le parquet lors du procès du Feycoil. Ces jeunes magistrats avaient brandi des banderoles au sein du palais de justice de Moroni le 20 février 2013 pour affirmer que « ce n’est par ce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est par ce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ». Effectivement, les choses continuent d’être difficiles au sein de la justice comorienne, car les magistrats n’osent toujours pas. Et il est peu probable qu’ils oseront un jour.
Par ComoresDroit
Ce garde du corps qui été entendu à titre de « témoin » lors de ce procès a tiré à balle réelle sur le grand frère de Feycoil et est remonté tranquillement dans sa voiture dans laquelle se trouvait le vice- président Mohamed Ali Soilihi, pour se rendre à Beit-Salam. Ce garde du corps a commis deux infractions réprimées par le code pénal comorien : l’utilisation de violence envers une personne à l’occasion de l’exercice de ses fonctions et la non-assistance à personne en danger. Le parquet de Moroni n’a pas relevé ces infractions graves commises par un agent des forces de l’ordre. Il a plutôt relevé les violences et voies de fait commises par Feycoil pour faire plaisir à ses supérieurs hiérarchiques. Les juges de siège, des jeunes qui ont intégré la magistrature au cours de ces dernières années n’ont pas eu le courage d’aller à l’encontre des réquisitions du Procureur de la République. Car ce sont des jeunes magistrats aussi bien au parquet qu’au siège qui ont dirigé cette comparution immédiate. Ils ont avalisé une procédure de flagrant délit qui ne respectait pas les dispositions du code de procédure pénale, une détention provisoire qui n’avait pas de sens et ont prononcé un jugement lourd à l’encontre d’une jeune sans passé judiciaire, transformé en un vulgaire délinquant qui a commis des violences à l’encontre d’un agent de la force publique
Ces jeunes magistrats, n’ont pas eu le courage de dire le droit. Ils se sont alignés aux positons anachroniques d’un parquet aux ordres. En février 2013, les jeunes magistrats avaient observé un arrêt de travail à la suite de la suspension du Mahamoud Soilihi Djae, le Substitut du procureur qui a justement représenté le parquet lors du procès du Feycoil. Ces jeunes magistrats avaient brandi des banderoles au sein du palais de justice de Moroni le 20 février 2013 pour affirmer que « ce n’est par ce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est par ce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles ». Effectivement, les choses continuent d’être difficiles au sein de la justice comorienne, car les magistrats n’osent toujours pas. Et il est peu probable qu’ils oseront un jour.
Par ComoresDroit