Ils sont l'une des nombreuses communautés du Pays de Gex. Arrivés au début des années 1980, les Comoriens sont aujourd'hui une...
Ils sont l'une des nombreuses communautés du Pays de Gex. Arrivés au début des années 1980, les Comoriens sont aujourd'hui une centaine, bien implantés dans la région. Leur association basée à Saint-Genis-Pouilly est très active. À l'aide de nombreuses actions, ses membres cherchent à s'intégrer et travailler avec les autres groupes de la région (lire ci-contre). Avant d'émigrer dans le Pays de Gex, la plupart des Comoriens ont vécu dans d'autres villes françaises. Paris et Marseille demeurent les deux communes les plus citées.
Des raisons économiques
Souvent, ils ont découvert la région par hasard, à l'image de Mohamed Assoumani : « En 2007, je suis venu rendre visite à un ami, j'ai vu les paysages, le cadre et je me suis dit que c'était un bon endroit pour vivre, du coup, j'ai ramené ma famille. » Comme beaucoup de ses compatriotes, Mohamed est venu en France pour des raisons économiques. « Il n'y a pas d'entreprises aux Comores, c'est difficile de trouver du travail et c'est peu payé, » explique-t-il.
Certains ont eu d'autres motivations. Cheikh Mahadoudou, alors député, a quitté l'archipel suite à un coup d'État militaire en 1999. « Il n'y avait plus d'institutions, on s'est dit qu'on allait faire une pause de trois ans en France. » 15 ans après, Cheikh Mahadoudou et sa famille sont toujours au pays des Lumières. Ils ont déménagé dans le pays de Gex en 2010. « On a quitté Paris pour ouvrir une boucherie qui appartenait à ma famille à Ferney, » explique-t-il.
Si tous les Comoriens disent apprécier le cadre de vie du Pays de Gex et sa tranquillité, leurs regards se tournent souvent vers leur pays d'origine. Une majorité souhaiterait y retourner à l'heure de la retraite.
« Ses fruits frais et le soleil me manquent ! » sourit Ali Mrinana Zalfata. Cette aide à domicile ne s'est toujours pas habituée aux rigueurs de l'hiver. « La première fois que j'ai vu de la neige, je n'arrêtais pas de tomber ! » Hormis ces quelques désagréments, tous sont conscients de leur chance. « On veut pas quitter le poulet , sourient-ils Ca veut dire qu'ici, c'est la belle vie ! »
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