Avec l’option perdante Mouigni Baraka, Ikililou Dhoinine file du mauvais coton L’information, forcément dramatique et tragique, est sur tout...
Avec l’option perdante Mouigni Baraka, Ikililou Dhoinine file du mauvais coton
L’information, forcément dramatique et tragique, est sur toutes les lèvres dès ce matin du mercredi 1er octobre 2014: des Comoriens huaient le Vice-président Mohamed Ali Soilihi et l’un de ses gardes du corps a tiré sur l’un d’entre eux, le blessant gravement. Le blessé serait le beau-frère de l’officier comorien «Campagnard». Comme le Vice-président Mohamed Ali Soilihi est un acteur politique en vue, qui sera obligatoirement candidat à l’élection pour la magistrature suprême des Comores en 2016, les commentaires vont bon train, et certains voient à travers un fait divers qui lui est complètement étranger du point de vue légal, la fin de sa carrière politique et de ses ambitions présidentielles pour 2016. Les choses sont ainsi aux Comores, où il faut toujours enterrer l’adversaire politique de manière prématurée, et où il faut encenser les cadavres et autres momies politiques, juste par pure complaisance démagogique. En ce qui concerne le Vice-président Mohamed Ali Soilihi, son enterrement physique et politique est devenu une sorte de rituel par lequel certains cherchent à lutter contre les démons qui tuent leur propre rachitique participation à la vie politique comorienne. Déjà, en 2010, en pleine élection présidentielle aux Comores, on a entendu des voix prétendre que Mohamed Ali Soilihi était moribond et qu’il n’était même pas sûr qu’il soit vivant au moment de l’investiture d’Ikililou Dhoinine si ce dernier était élu.
Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont, et la mangue qu’on disait prête à se détacher du manguier et tomber est toujours obstinément accrochée à l’arbre, défiant adversaires politiques et ennemis personnels, toujours nombreux quand on est un homme d’État en vue. Depuis le début de l’année 2014, une autre petite musique lancinante et obsédante se fait entendre: «Mohamed Ali Soilihi est tellement malade qu’il n’envisage même pas une candidature présidentielle en 2016». D’accord, d’accord, mais on l’a vu moribond dans quel hôpital, et il a dit à qui qu’il ne sera pas candidat aux élections présidentielles de 2016? Les adultes que sont les Comoriens veulent des faits et non des rumeurs de bouchère. Nous voulons des faits, Mesdames et Messieurs.
En tout état de cause, quand on discute avec son entourage immédiat au ministère de l’Économie et des Finances, on entend un autre son de cloche: «Dans l’état actuel des choses, par pudeur et par respect pour les Comoriens, le Vice-président Mohamed Ali Soilihi ne peut pas afficher de nettes ambitions présidentielles alors qu’il a la charge d’un ministère hautement stratégique, le ministère qui donne le la au reste du gouvernement. Chaque chose en son temps, donc». C’est la réalité. On ne voit pas un homme de l’expérience de Mohamed Ali Soilihi afficher ouvertement ses ambitions présidentielles en 2014 pour une élection qui doit se tenir en 2016. La prudence politique lui impose une discrétion et une circonspection que n’observent pas certains hommes bien installés au cœur du pouvoir et avides d’honneurs politiques forcément prématurés et inutiles. Le Vice-président Mohamed Ali Soilihi lui-même a l’habitude de dire, dans une sorte d’angélisme sentimental bien calculé: «Compte tenu de la lourde charge que m’a attribuée le chef de l’État maintenant, ai-je vraiment le temps et le cœur à me focaliser sur une élection alors que la mission d’aujourd’hui n’est pas achevée? Pour l’instant, je me consacre à mon ministère et donc à une direction responsable de l’économie et des finances des Comores. Si jamais je me déclare candidat à l’élection présidentielle, ça sera en 2016, mais pas maintenant». Ça pue la démagogie à plein nez, mais c’est peut-être mieux ainsi.
Les supputations vont donc bon train, juste à un moment où le Président Ikililou Dhoinine dit à ses visiteurs du soir, triés sur le volet, que son dauphin est le Gouverneur boxeur-catcheur Mouigni Baraka de la Grande-Comore. Si ce choix se confirme dans les mois à venir comme cela semble être le cas, le Président Ikililou Dhoinine aura filé du mauvais coton car Mouigni Baraka n’a fait preuve d’aucune compétence, ni expertise dans sa gouvernance complètement ratée de la Grande-Comore, pendant qu’il continue à multiplier des actes qui donnent de lui une image négative à plus de 100%. Il est vrai que l’électorat comorien n’a jamais brillé par son souci de cohérence, clarté et visibilité, mais on ne voit pas la consécration politique d’un homme politique qui doit être élu en premier lieu par un électorat grand-comorien connu pour sanctionner toujours les mauvais dirigeants, et même les plus brillants dès qu’ils ont gouverné et cherchent à s’incruster à la tête du pays. Si la fraude électorale de 2010 qui a fait de Mouigni Baraka le Gouverneur de la Grande-Comore sera celle de 2016, alors les Comoriens ne pourront rien, sauf protester pendant quelques semaines. Mais, si l’élection présidentielle est entièrement sécurisée, comme le veulent des candidats comme Mme Moinaécha Youssouf Djalali, Houmed Msaïdié, Maître Saïd Larifou et Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, on assistera forcément à une impitoyable compétition électorale qui ne laissera aucune chance à notre boxeur-catcheur national Mouigni Baraka.
Et, au lendemain d’un scrutin que le Président Ikililou Dhoinine aura raté par manque de clairvoyance politique, il se retrouvera devant de graves problèmes parce qu’il y a dans la rue des acteurs politiques qui ont décidé de lui créer les pires ennuis au lendemain du 26 mai 2016, à commencer par l’ancien satrape Ahmed Sambi qui n’a jamais accepté le refus par le Président Ikililou Dhoinine de «la stratégie du clou de Joha». Le clou de Joha? Oui. Joha vendait sa maison et avait imposé à l’acheteur de sa demeure son clou. «Je te vends ma maison, mais tu n’as pas le droit d’enlever mon clou, ce clou sur le mur. Je passerai chaque jour vérifier son maintien sur le mur». Le malheureux acheteur accepta. Joha s’arrangeait pour aller vérifier le maintien de son clou sur le mur aux heures de repas, et c’est ainsi qu’il arriva à se faire nourrir à vie par l’acheteur de son ancienne maison. Car, on ne refuse pas de partager son repas avec un «visiteur». Ikililou Dhoinine a donc refusé «la stratégie du clou de Joha», qui aurait permis à Ahmed Sambi de s’inviter au processus de prise de décisions à Beït-Salam de 2011 à 2016.
En même temps, en adoubant notre boxeur-catcheur national Mouigni Baraka, le Président Ikililou Dhoinine ne fait que redonner vie au «syndrome du Vice-président comorien»: aux Comores, le Président et son Vice-président ont rarement des rapports apaisés. Le Vice-président Mohamed Hassanaly finit la présidence d’Ali Soilihi en résidence surveillée. Le coprésident Mohamed Ahmed finit sa collaboration avec Ahmed Abdallah dans la douleur et la colère. Le Vice-président Caambi El Yachouroutu refusa même l’idée d’être le candidat et le dauphin de son Président Azali Assoumani en 2006. Le Vice-président Idi Nadhoim eut des relations franchement détestables avec Ahmed Sambi en 2006-2011. Le Vice-président Fouad Mohadji est devenu le souffre-douleur du Président Ikililou Dhoinine, alors que tous les deux sont de Mohéli. Alors, que le Président Ikililou Dhoinine refuse d’adouber le Vice-président Mohamed Ali Soilihi ne sera pas un fait qui étonnera les Comoriens, habitués qu’ils sont aux mauvais coups que se portent leurs dirigeants. Pourtant, même si le Vice-président Mohamed Ali Soilihi se montre absolument loyal envers le Président Ikililou Dhoinine, même sans le soutien de celui-ci, il sera candidat à l’élection présidentielle de 2016. En ce moment-là, il aura les coudées franches et pourra dire: «J’aurais pu faire mieux en 2011-2016, mais le Président Ikililou Dhoinine m’en a empêché». De la même manière, le Caporal Bourhane Hamidou sera candidat à l’élection présidentielle de 2016, à un moment où son mentor Ahmed Sambi n’envisage plus sa candidature pour représenter les crypto-sambistes de la Terre et de l’Univers. En d’autres termes, en 2016, il y aura du sport.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 1er octobre 2014.
L’information, forcément dramatique et tragique, est sur toutes les lèvres dès ce matin du mercredi 1er octobre 2014: des Comoriens huaient le Vice-président Mohamed Ali Soilihi et l’un de ses gardes du corps a tiré sur l’un d’entre eux, le blessant gravement. Le blessé serait le beau-frère de l’officier comorien «Campagnard». Comme le Vice-président Mohamed Ali Soilihi est un acteur politique en vue, qui sera obligatoirement candidat à l’élection pour la magistrature suprême des Comores en 2016, les commentaires vont bon train, et certains voient à travers un fait divers qui lui est complètement étranger du point de vue légal, la fin de sa carrière politique et de ses ambitions présidentielles pour 2016. Les choses sont ainsi aux Comores, où il faut toujours enterrer l’adversaire politique de manière prématurée, et où il faut encenser les cadavres et autres momies politiques, juste par pure complaisance démagogique. En ce qui concerne le Vice-président Mohamed Ali Soilihi, son enterrement physique et politique est devenu une sorte de rituel par lequel certains cherchent à lutter contre les démons qui tuent leur propre rachitique participation à la vie politique comorienne. Déjà, en 2010, en pleine élection présidentielle aux Comores, on a entendu des voix prétendre que Mohamed Ali Soilihi était moribond et qu’il n’était même pas sûr qu’il soit vivant au moment de l’investiture d’Ikililou Dhoinine si ce dernier était élu.
En tout état de cause, quand on discute avec son entourage immédiat au ministère de l’Économie et des Finances, on entend un autre son de cloche: «Dans l’état actuel des choses, par pudeur et par respect pour les Comoriens, le Vice-président Mohamed Ali Soilihi ne peut pas afficher de nettes ambitions présidentielles alors qu’il a la charge d’un ministère hautement stratégique, le ministère qui donne le la au reste du gouvernement. Chaque chose en son temps, donc». C’est la réalité. On ne voit pas un homme de l’expérience de Mohamed Ali Soilihi afficher ouvertement ses ambitions présidentielles en 2014 pour une élection qui doit se tenir en 2016. La prudence politique lui impose une discrétion et une circonspection que n’observent pas certains hommes bien installés au cœur du pouvoir et avides d’honneurs politiques forcément prématurés et inutiles. Le Vice-président Mohamed Ali Soilihi lui-même a l’habitude de dire, dans une sorte d’angélisme sentimental bien calculé: «Compte tenu de la lourde charge que m’a attribuée le chef de l’État maintenant, ai-je vraiment le temps et le cœur à me focaliser sur une élection alors que la mission d’aujourd’hui n’est pas achevée? Pour l’instant, je me consacre à mon ministère et donc à une direction responsable de l’économie et des finances des Comores. Si jamais je me déclare candidat à l’élection présidentielle, ça sera en 2016, mais pas maintenant». Ça pue la démagogie à plein nez, mais c’est peut-être mieux ainsi.
Les supputations vont donc bon train, juste à un moment où le Président Ikililou Dhoinine dit à ses visiteurs du soir, triés sur le volet, que son dauphin est le Gouverneur boxeur-catcheur Mouigni Baraka de la Grande-Comore. Si ce choix se confirme dans les mois à venir comme cela semble être le cas, le Président Ikililou Dhoinine aura filé du mauvais coton car Mouigni Baraka n’a fait preuve d’aucune compétence, ni expertise dans sa gouvernance complètement ratée de la Grande-Comore, pendant qu’il continue à multiplier des actes qui donnent de lui une image négative à plus de 100%. Il est vrai que l’électorat comorien n’a jamais brillé par son souci de cohérence, clarté et visibilité, mais on ne voit pas la consécration politique d’un homme politique qui doit être élu en premier lieu par un électorat grand-comorien connu pour sanctionner toujours les mauvais dirigeants, et même les plus brillants dès qu’ils ont gouverné et cherchent à s’incruster à la tête du pays. Si la fraude électorale de 2010 qui a fait de Mouigni Baraka le Gouverneur de la Grande-Comore sera celle de 2016, alors les Comoriens ne pourront rien, sauf protester pendant quelques semaines. Mais, si l’élection présidentielle est entièrement sécurisée, comme le veulent des candidats comme Mme Moinaécha Youssouf Djalali, Houmed Msaïdié, Maître Saïd Larifou et Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, on assistera forcément à une impitoyable compétition électorale qui ne laissera aucune chance à notre boxeur-catcheur national Mouigni Baraka.
Et, au lendemain d’un scrutin que le Président Ikililou Dhoinine aura raté par manque de clairvoyance politique, il se retrouvera devant de graves problèmes parce qu’il y a dans la rue des acteurs politiques qui ont décidé de lui créer les pires ennuis au lendemain du 26 mai 2016, à commencer par l’ancien satrape Ahmed Sambi qui n’a jamais accepté le refus par le Président Ikililou Dhoinine de «la stratégie du clou de Joha». Le clou de Joha? Oui. Joha vendait sa maison et avait imposé à l’acheteur de sa demeure son clou. «Je te vends ma maison, mais tu n’as pas le droit d’enlever mon clou, ce clou sur le mur. Je passerai chaque jour vérifier son maintien sur le mur». Le malheureux acheteur accepta. Joha s’arrangeait pour aller vérifier le maintien de son clou sur le mur aux heures de repas, et c’est ainsi qu’il arriva à se faire nourrir à vie par l’acheteur de son ancienne maison. Car, on ne refuse pas de partager son repas avec un «visiteur». Ikililou Dhoinine a donc refusé «la stratégie du clou de Joha», qui aurait permis à Ahmed Sambi de s’inviter au processus de prise de décisions à Beït-Salam de 2011 à 2016.
En même temps, en adoubant notre boxeur-catcheur national Mouigni Baraka, le Président Ikililou Dhoinine ne fait que redonner vie au «syndrome du Vice-président comorien»: aux Comores, le Président et son Vice-président ont rarement des rapports apaisés. Le Vice-président Mohamed Hassanaly finit la présidence d’Ali Soilihi en résidence surveillée. Le coprésident Mohamed Ahmed finit sa collaboration avec Ahmed Abdallah dans la douleur et la colère. Le Vice-président Caambi El Yachouroutu refusa même l’idée d’être le candidat et le dauphin de son Président Azali Assoumani en 2006. Le Vice-président Idi Nadhoim eut des relations franchement détestables avec Ahmed Sambi en 2006-2011. Le Vice-président Fouad Mohadji est devenu le souffre-douleur du Président Ikililou Dhoinine, alors que tous les deux sont de Mohéli. Alors, que le Président Ikililou Dhoinine refuse d’adouber le Vice-président Mohamed Ali Soilihi ne sera pas un fait qui étonnera les Comoriens, habitués qu’ils sont aux mauvais coups que se portent leurs dirigeants. Pourtant, même si le Vice-président Mohamed Ali Soilihi se montre absolument loyal envers le Président Ikililou Dhoinine, même sans le soutien de celui-ci, il sera candidat à l’élection présidentielle de 2016. En ce moment-là, il aura les coudées franches et pourra dire: «J’aurais pu faire mieux en 2011-2016, mais le Président Ikililou Dhoinine m’en a empêché». De la même manière, le Caporal Bourhane Hamidou sera candidat à l’élection présidentielle de 2016, à un moment où son mentor Ahmed Sambi n’envisage plus sa candidature pour représenter les crypto-sambistes de la Terre et de l’Univers. En d’autres termes, en 2016, il y aura du sport.
Par ARM
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