François Hollande, Président de la République de France, ne devrait naturellement pas être le bienvenu à Moroni, capitale de Comores. Le ...
François Hollande, Président de la République de France, ne devrait naturellement pas être le bienvenu à Moroni, capitale de Comores. Le Président d'une France, nation de droit qui occupe illégalement l'île comorienne de Mayotte malgré la condamnation à vingt fois de la France par les Nations Unies.
Le Président français François Hollande aux Comores ?
La France reconnait-elle ce pays pour s’y rendre ? Bien qu’elle bafoue ses frontières depuis son indépendance en 1975 en omettant la résolution 3385 du 12 novembre 1975, qui réaffirme « la nécessité de respecter l'Unité et l'Intégrité Territoriales des Comores, composées des îles d'Anjouan, de la Grande- Comore, de Mayotte et de Mohéli ». Doit-on rappeler que tous les pays membres de l’ONU, y compris les pays européens, ont voté pour cette résolution. La France même ne s'y est pas opposée. Oui. Les nations européennes qui, aujourd’hui, ont intégré, illégalement, Mayotte dans l’Union européenne, depuis le 1er janvier 2014.
Où est le droit international rappelé incessamment par le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius à propos de l’occupation russe en Crimée condamnée par l’Union européenne? Doit-il réellement avoir des leçons à donner à son homologue russe Serguei Lavrov qui a même interpellé la France sur le contentieux de Mayotte.
Par ailleurs, c’est effectivement un voyage multilatéral et non bilatéral. Réunion des chefs d’État de la Commission de l’Océan Indien sur le sol comorien! Dans ce cas, les politiques et dirigeants comoriens n’ont pas de choix car la COI n’a d’ailleurs jamais dénoncé cette occupation étrangère condamnée fermement par l’Union africaine. C’est, par conséquent, une utopie de penser que la COI remettrait en question la venue de la France à Moroni, ne parlons pas le Visa Balladur.
N’est-elle pas téléguidée par la France ? Quelle mascarade intellectuelle! "Je resterai donc ici à Paris tout le temps nécessaire. J’ai décidé de reporter le déplacement que je devais effectuer (26 juillet 2014, NDLR) à La Réunion, à Mayotte et aux Comores" déclarait le Président français, François Hollande, deux jours avant son voyage à Moroni à la réunion de la COI, car 51 de ses compatriotes sont tués dans le crash du vol AH 5017 d’Air Algérie. Oui M. Le Président. Beaucoup de pays du monde sont consternés notamment le Liban, l’Allemagne et l’Algérie mais la vie ne doit-elle pas continuer pour les "autres" ? Mais pourquoi reporter l’évènement ? Aucune nation de la COI n’a même pas demandé à la France d’envoyer un représentant à la rencontre comme cela se fait dans d’autres régions du monde. Les cérémonies officielles des institutions internationales qui se respectent, ne se reportent pas comme ça quand un cas pareil se présente. Mais les membres de la COI se sont tous "prosternés" indignement en attendant juste une date ultérieure de sa tenue qui sera implicitement livrée par l’Elysée, une semaine plus tard. On peut citer plusieurs cas, le plus récent est celui de la Malaisie qui a annulé le voyage de son Premier ministre Najib Tun Razak, d’ailleurs invité d’honneur de la fête de l’Indépendance mauricienne le 12 mars 2014, à l’île Maurice, suite à la disparition le 08 mars dernier du Boeing 777 de Malaysia Airlines. Par respect à la nation mauricienne, Najib Razak a désigné son ministre du Commerce international, Dato Sri Mustapa Mohammed pour le représenter à la 46ème cérémonie de l’indépendance de Maurice, qui assure actuellement le secrétariat de la COI.
La France ! Pourquoi François Hollande décide de partir de Mayotte d’abord pour se rendre à Moroni ? N’est-ce pas encore, par ricochet, une provocation du Président français? Qu’a-t-il fait l’ancien Raïs Ahmed Abdallah Mohamed Sambi pendant son règne ? N’a-t-il pas osé dire non à l’ex- président français Nicolas Sarkozy lorsqu’il ambitionnait, à l’époque, de se rendre à Moroni après une courte visite à Mayotte. Une manière à la française pour humilier le peule comorien ! J’imagine, aujourd’hui, la réaction de l’ancien Raïs Sambi, du journaliste indépendant et patriote Ahmed Ali Amir, des poètes militants Aboubacar Said Salim, Soeuf El-Badawi, le comité Maoré, etc.
Seulement ce peuple comorien doit montrer son « vrai » visage au Président français et au monde entier le 23 août prochain et également continuer pacifiquement le combat après ce sommet jusqu’à ce qu’à l’obtention d’un gain de cause sur cette épineuse question de l’île comorienne de Mayotte. Le "visage" des comoriens indépendantistes en l’occurrence ceux du parti Molinaco qui osaient, à une certaine période de l’histoire des Comores, dire "non" à la France alors qu’ils savaient qu’ils allaient être persécutés et étouffés par l’ancienne colonie par l’intermédiaire des comoriens à la peau noire et masque blanc. Le respect d’autrui n’est pas synonyme d’avoir peur à lui, aimait dire le feu président révolutionnaire des Comores, Ali Soilih Mtsachiwa. Les panneaux de « Mayotte est comorienne et le restera à jamais » et d’autres banderoles « Visa Balladur, génocide légalisé » doivent se foisonner dans les rues de Moroni. Cela donnera une réflexion à ces nombreuses délégations attendues à Moroni et au Président Hollande si bien sûr « à la place du cœur, il n’y a pas un diamant » comme dit l’adage.
Le Président de la République de France, pays de la Liberté, Egalité et Fraternité, sera certainement accueilli, de sa descente de son avion présidentiel, avec des "fleurs" de la part de familles de milliers de victimes qui disparaissent dans l'indifférence totale dans les eaux comoriennes séparant Anjouan et Mayotte. Conséquence de la décision administrative de l'ancien premier ministre de la France Edouard Balladur et son ministre de l'intérieur Charles Pasqua instituant, le 18 janvier 1995, le meurtrier "Visa Balladur". Un visa, qui restreint la circulation des biens et des comoriens au sein de l’Archipel, responsable de morts «estimés entre 7.000 et 10.000 morts, sur une population de 731 775 habitants depuis 1995 », selon le rapport de Christian Cointat sénateur des Français établis à l’étranger et Jean-Pierre Sueur, président de la commission des lois du Sénat de France. Qu’ils reposent en paix ces comoriens qui meurent dans ce bras de mer, séparant Mayotte des autres îles, qui demeure, de nos jours, le plus grand cimetière marin du monde.
Doit-on encore attendre avec impatience l'avènement des "vrais" français et des "vrais" comoriens au pouvoir pour mettre un terme à ce génocide ? Qui vivra verra !
Saif Youssouf Ahamada, Syam
L’histoire se répète-telle ?
Le Président français François Hollande aux Comores ?
La France reconnait-elle ce pays pour s’y rendre ? Bien qu’elle bafoue ses frontières depuis son indépendance en 1975 en omettant la résolution 3385 du 12 novembre 1975, qui réaffirme « la nécessité de respecter l'Unité et l'Intégrité Territoriales des Comores, composées des îles d'Anjouan, de la Grande- Comore, de Mayotte et de Mohéli ». Doit-on rappeler que tous les pays membres de l’ONU, y compris les pays européens, ont voté pour cette résolution. La France même ne s'y est pas opposée. Oui. Les nations européennes qui, aujourd’hui, ont intégré, illégalement, Mayotte dans l’Union européenne, depuis le 1er janvier 2014.
Où va le monde? N’est-ce pas une honte pour l’Europe et la France ?
Où est le droit international rappelé incessamment par le ministre français des affaires étrangères Laurent Fabius à propos de l’occupation russe en Crimée condamnée par l’Union européenne? Doit-il réellement avoir des leçons à donner à son homologue russe Serguei Lavrov qui a même interpellé la France sur le contentieux de Mayotte.
Par ailleurs, c’est effectivement un voyage multilatéral et non bilatéral. Réunion des chefs d’État de la Commission de l’Océan Indien sur le sol comorien! Dans ce cas, les politiques et dirigeants comoriens n’ont pas de choix car la COI n’a d’ailleurs jamais dénoncé cette occupation étrangère condamnée fermement par l’Union africaine. C’est, par conséquent, une utopie de penser que la COI remettrait en question la venue de la France à Moroni, ne parlons pas le Visa Balladur.
Doit-on continuer à étouffer la vérité qui se cache derrière cette COI?
N’est-elle pas téléguidée par la France ? Quelle mascarade intellectuelle! "Je resterai donc ici à Paris tout le temps nécessaire. J’ai décidé de reporter le déplacement que je devais effectuer (26 juillet 2014, NDLR) à La Réunion, à Mayotte et aux Comores" déclarait le Président français, François Hollande, deux jours avant son voyage à Moroni à la réunion de la COI, car 51 de ses compatriotes sont tués dans le crash du vol AH 5017 d’Air Algérie. Oui M. Le Président. Beaucoup de pays du monde sont consternés notamment le Liban, l’Allemagne et l’Algérie mais la vie ne doit-elle pas continuer pour les "autres" ? Mais pourquoi reporter l’évènement ? Aucune nation de la COI n’a même pas demandé à la France d’envoyer un représentant à la rencontre comme cela se fait dans d’autres régions du monde. Les cérémonies officielles des institutions internationales qui se respectent, ne se reportent pas comme ça quand un cas pareil se présente. Mais les membres de la COI se sont tous "prosternés" indignement en attendant juste une date ultérieure de sa tenue qui sera implicitement livrée par l’Elysée, une semaine plus tard. On peut citer plusieurs cas, le plus récent est celui de la Malaisie qui a annulé le voyage de son Premier ministre Najib Tun Razak, d’ailleurs invité d’honneur de la fête de l’Indépendance mauricienne le 12 mars 2014, à l’île Maurice, suite à la disparition le 08 mars dernier du Boeing 777 de Malaysia Airlines. Par respect à la nation mauricienne, Najib Razak a désigné son ministre du Commerce international, Dato Sri Mustapa Mohammed pour le représenter à la 46ème cérémonie de l’indépendance de Maurice, qui assure actuellement le secrétariat de la COI.
Et s’il se produit un autre accident, ce que l’on ne souhaite pas, va-t-on encore reporter ce 4ème sommet de la COI?
La France ! Pourquoi François Hollande décide de partir de Mayotte d’abord pour se rendre à Moroni ? N’est-ce pas encore, par ricochet, une provocation du Président français? Qu’a-t-il fait l’ancien Raïs Ahmed Abdallah Mohamed Sambi pendant son règne ? N’a-t-il pas osé dire non à l’ex- président français Nicolas Sarkozy lorsqu’il ambitionnait, à l’époque, de se rendre à Moroni après une courte visite à Mayotte. Une manière à la française pour humilier le peule comorien ! J’imagine, aujourd’hui, la réaction de l’ancien Raïs Sambi, du journaliste indépendant et patriote Ahmed Ali Amir, des poètes militants Aboubacar Said Salim, Soeuf El-Badawi, le comité Maoré, etc.
Le respect du peuple comorien en vers la France doit être éternel
Seulement ce peuple comorien doit montrer son « vrai » visage au Président français et au monde entier le 23 août prochain et également continuer pacifiquement le combat après ce sommet jusqu’à ce qu’à l’obtention d’un gain de cause sur cette épineuse question de l’île comorienne de Mayotte. Le "visage" des comoriens indépendantistes en l’occurrence ceux du parti Molinaco qui osaient, à une certaine période de l’histoire des Comores, dire "non" à la France alors qu’ils savaient qu’ils allaient être persécutés et étouffés par l’ancienne colonie par l’intermédiaire des comoriens à la peau noire et masque blanc. Le respect d’autrui n’est pas synonyme d’avoir peur à lui, aimait dire le feu président révolutionnaire des Comores, Ali Soilih Mtsachiwa. Les panneaux de « Mayotte est comorienne et le restera à jamais » et d’autres banderoles « Visa Balladur, génocide légalisé » doivent se foisonner dans les rues de Moroni. Cela donnera une réflexion à ces nombreuses délégations attendues à Moroni et au Président Hollande si bien sûr « à la place du cœur, il n’y a pas un diamant » comme dit l’adage.
Le Président de la République de France, pays de la Liberté, Egalité et Fraternité, sera certainement accueilli, de sa descente de son avion présidentiel, avec des "fleurs" de la part de familles de milliers de victimes qui disparaissent dans l'indifférence totale dans les eaux comoriennes séparant Anjouan et Mayotte. Conséquence de la décision administrative de l'ancien premier ministre de la France Edouard Balladur et son ministre de l'intérieur Charles Pasqua instituant, le 18 janvier 1995, le meurtrier "Visa Balladur". Un visa, qui restreint la circulation des biens et des comoriens au sein de l’Archipel, responsable de morts «estimés entre 7.000 et 10.000 morts, sur une population de 731 775 habitants depuis 1995 », selon le rapport de Christian Cointat sénateur des Français établis à l’étranger et Jean-Pierre Sueur, président de la commission des lois du Sénat de France. Qu’ils reposent en paix ces comoriens qui meurent dans ce bras de mer, séparant Mayotte des autres îles, qui demeure, de nos jours, le plus grand cimetière marin du monde.
Doit-on encore attendre avec impatience l'avènement des "vrais" français et des "vrais" comoriens au pouvoir pour mettre un terme à ce génocide ? Qui vivra verra !
Saif Youssouf Ahamada, Syam
Etudiant M2 à la Sorbonne-Nouvelle Paris 3
Lettres modernes, Discours, Culture, Médias
Ancien journaliste-Présentateur de l’ORTC.