Cette tournée de 72 heures le mènera vendredi à Mayotte, devenu le 101e département français en 2011, puis à Moroni (Grande Comore) samedi ...
Cette tournée de 72 heures le mènera vendredi à Mayotte, devenu le 101e département français en 2011, puis à Moroni (Grande Comore) samedi pour un sommet régional, également repoussé en raison de son absence.
Après un passage à la Réunion jeudi, le président Hollande s'envolera pour Mayotte où il évoquera, selon l'Elysée, "la départementalisation en marche".
François Hollande déjeunera avec des recrues du bataillon du service militaire adapté (SMA) qui accueille plusieurs centaines de jeunes, souvent sans formation, pour les préparer aux métiers de la menuiserie, de la plomberie, de l'aquaculture ou de la sécurité.
Puis il rencontrera les élus de l'île appelés à plancher sur le "document stratégique Mayotte 2025" qui fixera les grandes lignes du développement du plus jeune département français pour la décennie à venir.
Un discours devant la population sera, selon l'Elysée, l'occasion pour le chef de l'Etat de démentir publiquement "une rumeur souvent propagée à Mayotte et dénuée de tout fondement qui voudrait que la gauche envisagerait de restituer l'île aux Comores".
Séparée des autres Iles des Comores par un bras de mer de 70 km de large, Mayotte, administrée par la France depuis l'accession du territoire à l'indépendance en juillet 1975, est toujours revendiquée par Moroni.
François Hollande s'y rendra cependant samedi pour la première visite présidentielle française depuis celle de François Mitterrand en 1990.
Le chef de l'Etat participera au 4e sommet de la Commission de l'océan Indien (COI) qui réunit Madagascar, les Seychelles, Maurice, les Comores et la France. A cette occasion, il rencontrera un à un l'ensemble des dirigeants de ces îles, à commencer par son homologue comorien Ikililou Dhoinine.
"Plutôt que se focaliser à l'infini sur ces problèmes de souveraineté", indique-t-on à l'Elysée, la France entend engager un "cercle vertueux" avec les Comores pour régler les "vrais problèmes", au premier rang desquels l'immigration illégale des Comoriens qui fuient la misère dans leur pays pour rejoindre Mayotte.
Des dizaines d'entre eux périssent chaque année dans le naufrage de leurs d'embarcations de fortune, les kwassa kwassa, en tentant de traverser le bras de mer.
L'an dernier, 476 kwassa kwassa ont été interceptés avec 11.000 migrants à leur bord tandis que 85.000 étrangers en situation irrégulière vivent à Mayotte, soit 40% de la population de l'île, selon l'Elysée. Avec l’Élysée et l’express