Le juge d'instruction Hakim Karki est toujours auditionné à Mamoudzou par des policiers de la Sûreté départementale de La Réunion. Sous ...
Le juge d'instruction Hakim Karki est toujours auditionné à Mamoudzou par des policiers de la Sûreté départementale de La Réunion. Sous le coup d'une plainte pour viol, il pourrait être confronté à la victime présumée dans la journée.
Hakim Karki a passé la nuit en garde à vue au commissariat de Mamoudzou après la plainte pour viol déposée contre lui. Hier samedi, aux alentours de 8h30, le juge d'instruction au tribunal de Grande instance de Mayotte «s'est rendu au commissariat sur convocation téléphonique, il s'explique sur les faits qui peuvent être évoqués», nous a indiqué son avocat parisien, Me Léon Lef Forster, ne souhaitant pas intervenir sur le fond de l'affaire. Ce sont des policiers de la Sûreté départementale de La Réunion qui sont chargés des investigations.
Les faits qui lui sont reprochés se seraient déroulés dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 juillet. Ils ont été portés à la connaissance des policiers ce jeudi, au moment où une femme âgée d'une trentaine d'années est venue déposer plainte pour viol.
Dans son audition, cette fonctionnaire de l'éducation nationale a expliqué aux policiers qu'elle avait participé à un diner entre connaissances dans un établissement de Mamoudzou. Hakim Karki était dans l'assistance. Après le repas, il l'a finalement raccompagnée et l'aurait emmenée chez lui.
Dans cette affaire, une certitude aurait émergé: le juge et la jeune femme ont eu des rapports sexuels. C'est sur le consentement que les avis divergent.
Si la jeune femme, qui est apparue très choquée, dénonce un viol, Hakim Karki, lui, estime qu'il y a eu des relations sexuelles entre adultes consentants.
Comme nous l'indiquions hier, le parquet de Mamoudzou a demandé au parquet général de le dessaisir dès qu'il a pris connaissance de cette plainte jeudi soir. Ce qui a été immédiatement fait, le parquet de Saint-Denis héritant de l'affaire.
Vendredi matin, trois policiers de la Sûreté départementale de La Réunion ont décollé de Saint-Denis pour Mayotte. Dès leur arrivée, ils ont entendu la plaignante.
Elle présenterait, selon le médecin qui l'a examinée, des marques laissant penser qu'elle aurait été violentée. Plusieurs témoins ayant participé au repas de mardi soir ont également été entendus par les enquêteurs réunionnais.
Hier matin, après avoir placé le juge Karki en garde à vue, les policiers ont procédé à des constatations à son domicile.
Le magistrat a demandé à être assisté de trois avocats. Me Lef Forster étant à Paris, Me Yanis Souhaïli et Me Emilie Briard du barreau de Mamoudzou se relaient pour faire valoir ses intérêts durant les auditions.
Une possible confrontation
Selon nos informations, hier dans la soirée, le parquet de Saint-Denis envisagerait de prolonger la garde à vue d'Hakim Karki ce dimanche matin. Il pourrait être confronté à la plaignante si elle est en état d'affronter celui qu'elle accuse.
Pour mémoire, le juge d'instruction Hakim Karki instruit des enquêtes sensibles comme celle de l'affaire Roukia dans laquelle des membres du GIR sont mis en cause. Il y a quelques semaines, le magistrat instructeur avait également été convoqué par le premier président de la cour d'appel de La Réunion pour s'expliquer sur des propos tenus devant un avocat et dénigrant la justice.
Dans cette affaire de viol, comme dans toutes les autres, il convient de rappeler que la personne placée en garde à vue est présumée innocente jusqu'à son jugement.
Rémi Rozié, Le Journal de Mayotte, avec Nicolas Goinard et Jérôme Talpin, Le Journal de l'Ile de La Réunion
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Hakim Karki a passé la nuit en garde à vue au commissariat de Mamoudzou après la plainte pour viol déposée contre lui. Hier samedi, aux alentours de 8h30, le juge d'instruction au tribunal de Grande instance de Mayotte «s'est rendu au commissariat sur convocation téléphonique, il s'explique sur les faits qui peuvent être évoqués», nous a indiqué son avocat parisien, Me Léon Lef Forster, ne souhaitant pas intervenir sur le fond de l'affaire. Ce sont des policiers de la Sûreté départementale de La Réunion qui sont chargés des investigations.
Les faits qui lui sont reprochés se seraient déroulés dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 juillet. Ils ont été portés à la connaissance des policiers ce jeudi, au moment où une femme âgée d'une trentaine d'années est venue déposer plainte pour viol.
Dans son audition, cette fonctionnaire de l'éducation nationale a expliqué aux policiers qu'elle avait participé à un diner entre connaissances dans un établissement de Mamoudzou. Hakim Karki était dans l'assistance. Après le repas, il l'a finalement raccompagnée et l'aurait emmenée chez lui.
Dans cette affaire, une certitude aurait émergé: le juge et la jeune femme ont eu des rapports sexuels. C'est sur le consentement que les avis divergent.
Si la jeune femme, qui est apparue très choquée, dénonce un viol, Hakim Karki, lui, estime qu'il y a eu des relations sexuelles entre adultes consentants.
Le médecin note des traces de coups
Comme nous l'indiquions hier, le parquet de Mamoudzou a demandé au parquet général de le dessaisir dès qu'il a pris connaissance de cette plainte jeudi soir. Ce qui a été immédiatement fait, le parquet de Saint-Denis héritant de l'affaire.
Vendredi matin, trois policiers de la Sûreté départementale de La Réunion ont décollé de Saint-Denis pour Mayotte. Dès leur arrivée, ils ont entendu la plaignante.
Elle présenterait, selon le médecin qui l'a examinée, des marques laissant penser qu'elle aurait été violentée. Plusieurs témoins ayant participé au repas de mardi soir ont également été entendus par les enquêteurs réunionnais.
Hier matin, après avoir placé le juge Karki en garde à vue, les policiers ont procédé à des constatations à son domicile.
Le magistrat a demandé à être assisté de trois avocats. Me Lef Forster étant à Paris, Me Yanis Souhaïli et Me Emilie Briard du barreau de Mamoudzou se relaient pour faire valoir ses intérêts durant les auditions.
Une possible confrontation
Selon nos informations, hier dans la soirée, le parquet de Saint-Denis envisagerait de prolonger la garde à vue d'Hakim Karki ce dimanche matin. Il pourrait être confronté à la plaignante si elle est en état d'affronter celui qu'elle accuse.
Pour mémoire, le juge d'instruction Hakim Karki instruit des enquêtes sensibles comme celle de l'affaire Roukia dans laquelle des membres du GIR sont mis en cause. Il y a quelques semaines, le magistrat instructeur avait également été convoqué par le premier président de la cour d'appel de La Réunion pour s'expliquer sur des propos tenus devant un avocat et dénigrant la justice.
Dans cette affaire de viol, comme dans toutes les autres, il convient de rappeler que la personne placée en garde à vue est présumée innocente jusqu'à son jugement.
Rémi Rozié, Le Journal de Mayotte, avec Nicolas Goinard et Jérôme Talpin, Le Journal de l'Ile de La Réunion
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.