La Mairie de Saint Denis a organisé ce samedi 28 juin 2014 la Fety Gasy. Cette célébration a été initiée sur la Place du Barachois dès 20...
La Mairie de Saint Denis a organisé ce samedi 28 juin 2014 la Fety Gasy. Cette célébration a été initiée sur la Place du Barachois dès 2002 par le Collectif Pour Madagascar qui a permis que cette date soit désormais inscrite au calendrier réunionnais.
La Mairie de Saint Denis a souhaité donner un caractère festif à cette célébration.
Tous les malgaches de La Réunion n’ont cependant pas le coeur à la fête alors même que laGrande Île est devenu le pays le plus pauvre du monde.
Les associations GTT Reunion et Le Collectif Pour Madagascar se sont démarquées en refusant le caractère festif donné à cette manifestation. En arborant des T-shirts et en brandissant des banderoles dénonçant le pillage de Madagascar et l’abandon à son sort de la population, qui perdurent depuis le coup d’Etat de 2009, les membres de ces associations rappellent aux Réunionnais et aux Malgaches de la diaspora de La Reunion que le pays se retrouve très loin de l’indépendance prétendument acquise en 1960.
Jamais en effet le pays, contraint d’abord à soixante quatre ans de colonisation, puis à cinquante quatre ans de prétendue indépendance, n’a autant été soumis et sous tutelle de la puissance coloniale, et ce depuis le coup d’Etat de 2009.
Comment avoir le coeur à la fête, quand plus de 92% de malgaches vivent sous le seuil d’extrême pauvreté avec moins de 2 $ US par jour, quand les enfants sont déscolarisés, les centres de santé, dispensaires et hôpitaux, fermés ou non ravitaillés ?
Comment avoir le coeur à la fête alors que le pays est pillé de ses ressources (pétrolières, minières, forestières, bétail...) par une organisation mafieuse mise en place avec le coup d’état en 2009 et qui poursuit ses activités avec la complaisance des dirigeants actuels, au détriment d’une population sacrifiée de plus en plus pauvre ?
Comment avoir le coeur à la fête, alors que le pays est en proie à une insécurité jamais atteinte dans les villes comme dans les campagnes, où la police et la gendarmerie sont soupçonnées d’y contribuer, où la corruption à envahie l’ensemble de l’administration.
Cette FETY GASY est également sensée célébrer l’indépendance de Madagascar.
Comment célébrer l’indépendance, alors que les même méthodes coloniales qui ont en 1896 contraint à l’exil la reine Ranavalona III sont répétées en 2009 afin de maintenir le président Ravalomanana pourtant élu en 2002 et réélu en 2007 loin de son pays et de son peuple.
Comment célébrer l’indépendance de Madagascar, quand des élections sous contraintes et entachées de nombreuses fraudes ont permis le blanchiment d’un coup d’état et le maintient au pouvoir de nombreux putschistes, véritables marionnettes au services de puissantes multinationales lorgnants sur les réserves pétrolières, gazières, et minières malgaches ?
Comment célébrer l’indépendance, quand ces mêmes actuels dirigeants sont prêt à vendre leur pays et à renoncer à revendiquer des territoires comme les îles Éparses, alors même que leurs prédécesseurs ont affirmé leur entière appartenance à la territorialité malgache, et réclamé l’application de la résolution 38/79 de l’ONU qui prévoit la restitution par la France des îles Éparses à Madagascar ?
Nous célèbrerons l’indépendance de Madagascar, quand notre pays l’aura effectivement recouvré. Nous fêterons cet anniversaire, quand nos compatriotes de Madagascar mangerons à leur faim, auront accès aux soins, quand leurs enfants seront scolarisés, quand la pauvreté reculera. Nous cesserons notre combat quand la démocratie sera restaurée à Madagascar.
Le Collectif pour Madagascar
GTT La Reunion
La Mairie de Saint Denis a souhaité donner un caractère festif à cette célébration.
Tous les malgaches de La Réunion n’ont cependant pas le coeur à la fête alors même que laGrande Île est devenu le pays le plus pauvre du monde.
Les associations GTT Reunion et Le Collectif Pour Madagascar se sont démarquées en refusant le caractère festif donné à cette manifestation. En arborant des T-shirts et en brandissant des banderoles dénonçant le pillage de Madagascar et l’abandon à son sort de la population, qui perdurent depuis le coup d’Etat de 2009, les membres de ces associations rappellent aux Réunionnais et aux Malgaches de la diaspora de La Reunion que le pays se retrouve très loin de l’indépendance prétendument acquise en 1960.
Jamais en effet le pays, contraint d’abord à soixante quatre ans de colonisation, puis à cinquante quatre ans de prétendue indépendance, n’a autant été soumis et sous tutelle de la puissance coloniale, et ce depuis le coup d’Etat de 2009.
Comment avoir le coeur à la fête, quand plus de 92% de malgaches vivent sous le seuil d’extrême pauvreté avec moins de 2 $ US par jour, quand les enfants sont déscolarisés, les centres de santé, dispensaires et hôpitaux, fermés ou non ravitaillés ?
Comment avoir le coeur à la fête alors que le pays est pillé de ses ressources (pétrolières, minières, forestières, bétail...) par une organisation mafieuse mise en place avec le coup d’état en 2009 et qui poursuit ses activités avec la complaisance des dirigeants actuels, au détriment d’une population sacrifiée de plus en plus pauvre ?
Comment avoir le coeur à la fête, alors que le pays est en proie à une insécurité jamais atteinte dans les villes comme dans les campagnes, où la police et la gendarmerie sont soupçonnées d’y contribuer, où la corruption à envahie l’ensemble de l’administration.
Cette FETY GASY est également sensée célébrer l’indépendance de Madagascar.
Comment célébrer l’indépendance, alors que les même méthodes coloniales qui ont en 1896 contraint à l’exil la reine Ranavalona III sont répétées en 2009 afin de maintenir le président Ravalomanana pourtant élu en 2002 et réélu en 2007 loin de son pays et de son peuple.
Comment célébrer l’indépendance de Madagascar, quand des élections sous contraintes et entachées de nombreuses fraudes ont permis le blanchiment d’un coup d’état et le maintient au pouvoir de nombreux putschistes, véritables marionnettes au services de puissantes multinationales lorgnants sur les réserves pétrolières, gazières, et minières malgaches ?
Comment célébrer l’indépendance, quand ces mêmes actuels dirigeants sont prêt à vendre leur pays et à renoncer à revendiquer des territoires comme les îles Éparses, alors même que leurs prédécesseurs ont affirmé leur entière appartenance à la territorialité malgache, et réclamé l’application de la résolution 38/79 de l’ONU qui prévoit la restitution par la France des îles Éparses à Madagascar ?
Nous célèbrerons l’indépendance de Madagascar, quand notre pays l’aura effectivement recouvré. Nous fêterons cet anniversaire, quand nos compatriotes de Madagascar mangerons à leur faim, auront accès aux soins, quand leurs enfants seront scolarisés, quand la pauvreté reculera. Nous cesserons notre combat quand la démocratie sera restaurée à Madagascar.
Le Collectif pour Madagascar
GTT La Reunion
Journal de la Réunion/clicanoo.re