Voici le discours prononcé par Mouigni Baraka devant le gouverneur de district d'Abidjan, ses collaborateurs et des personnalités ivo...
Voici le discours prononcé par Mouigni Baraka devant le gouverneur de district d'Abidjan, ses collaborateurs et des personnalités ivoiriennes réunies pour la circonstance le 18 avril dans la capitale économique ivoirienne.
Je voudrais tout d'abord vous remercier pour l'accueil chaleureux et fraternel qui m'a été réservé par vos soins ici à Abidjan, Monsieur le Gouverneur. Et vous dire, par la même occasion, combien il m'est agréable de revenir en Côte d'Ivoire où j'ai déjà séjourné, dans mes jeunes années, en tant qu'étudiant à l'ENA entre 1992 et 1994.
Vous comprendrez donc mon émotion d'être parmi vous et surtout mon profond attachement à ce pays. Car c'est un Ivoirien de cœur qui est devant vous.
Je suis heureux de revenir en Cote d'Ivoire en tant que gouverneur élu de la Grande Comore , qui est la principale île de l'Union des Comores en termes de superficie et de nombres d'habitants ;
Heureux surtout de revenir au moment où la réconciliation est en marche dans ce beau pays qui est enfin sorti du cauchemar. ;
Heureux enfin de revenir au moment où la belle Cote d'Ivoire, celle que nous aimons, celle de la concorde, celle de la diversité, est de retour sous la conduite éclairée de notre grand frère, son excellence le président Alassane Dramane OUATTARA.
Qu'il me soit permis, au nom de son Excellence le président Ikililou Dhoinine de saluer la détermination du président Ouattara dans son effort de redonner à la Côte d'Ivoire la place qui a toujours été la sienne sur la scène régionale et internationale.
Mesdames et Messieurs.
Je viens à vous au moment où mon pays les Comores sort la tête hors de l'eau après la crise politique, sociale et économique qu'il a connu entre la deuxième moitié des années 90 et le début des années 2000.
Cette crise avait provoqué l'instabilité du pays, la méfiance des donateurs et accentué la pauvreté.
Depuis que des élections démocratiques ont pu être organisée en 2001, en 2006 et en 2010, la stabilité est revenue et nous permet d'avoir les coudées plus franches pour nous atteler aux défis du développement.
Dans ce contexte, nous avons conscience de l'impérieuse nécessité de développer, d'élargir et de renforcer la coopération Sud-Sud.
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de rendre hommage à nos aînés qui ont noué des relations fructueuses entre les Comores et la Côte d'Ivoire. Je veux nommer les regrettés présidents Houphoueit Boigny et Ahmed Abdallah Abdérémane. Comme vous le savez, le président Houphoueit s'était rendu aux Comores peu après l'indépendance pour marquer son soutien à la jeune nation.
Il avait alors donné son accord pour que les ambassades ivoiriennes dans le monde représentent également les Comores pendant une période de trois ans après l'indépendance.
Je veux rappeler que la Côte d'Ivoire est l'un des tous premiers pays d'Afrique à avoir accepté de former les cadres dont les Comores indépendantes avaient besoin. C'et ainsi que des centaines de jeunes comoriens ont été accueillis dans vos universités et grandes écoles font parties des cadres responsables dans des domaines aussi variés que la santé, l'agriculture, l'administration publique, la diplomatie……….
Certains d'entre eux assument de hautes fonctions aujourd'hui : vous en avez un exemple devant vous.Je veux affirmer que notre coopération avec la Côte d'Ivoire nous a été extrêmement bénéfique. Mais les crises internes que nos deux pays ont dû traverser n'ont pas permis d'en consolider les acquis. Heureusement rien, dans notre passé, ne peut constituer un obstacle à la reprise et au renforcement de ces relations.
Mesdames et Messieurs,
Permettez moi de souligner que les nouvelles institutions de l'Union des Comores accordent une large autonomie aux îles qui gèrent leurs propres affaires. C'est dans cet esprit que les îles peuvent rechercher des partenariats dans le cadre des coopérations décentralisées avec d'autres collectivités territoriales de pays ayant des accords avec l'Union des Comores.
Dans ce contexte, nous serions honorés de pouvoir explorer avec vous les potentialités en cette matière. Je reste confiant, M. le Gouverneur, que les échanges que j'ai eus avec les différents responsables se concrétiseront rapidement afin que nous puissions bénéficier du savoir-faire ivoirien.Encore une fois, M. le Gouverneur, nous vous remercions de votre chaleureuse hospitalité qui nous rappelle à tout instant que nous sommes bien chez nous en Côte d'Ivoire.
Vive la coopération entre la Côte d'Ivoire et l'Union des Comores et que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire Je vous remercie.
Ngazi Ngomé
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