A Madagascar, voleurs de bœufs et les forces de l'ordre s'affrontent dans les campagnes quasiment tous les jours. Les accrochages on...
A Madagascar, voleurs de bœufs et les forces de l'ordre s'affrontent dans les campagnes quasiment tous les jours. Les accrochages ont fait 34 morts en trois semaines, pour la plupart des dahalos, des voleurs de zébus. Le rétablissement de la sécurité en milieu rural sera un des défis du gouvernement qui sera prochainement formé.
Trente-quatre morts dont 28 dahalos, mais un gendarmes et cinq villageois. Et le fléau ne touche plus seulement le Grand Sud mais l'ensemble du territoire, notamment dans l'Ouest, le district de Manja, où une opération spéciale a été lancée cette semaine. Car les attaques se sont multipliées ces derniers jours et les autorités locales s'inquiètent de l'ampleur du trafic de bœufs volés.
Richard Fienena est député de Manja, dans la région de Morondava. Il était sur place avec les autorités régionales civiles et militaires ces derniers jours et en revient catastrophé. « Aujourd'hui il y a des attaques tous les soirs dans les villages [du district] de Manja, pour prendre 400, 500 têtes de zébus, explique le député. Donc il y a des blessés, des morts, des kidnappings même. La gendarmerie locale ne peut plus [faire face] avec ses moyens à ces dahalos».
La corruption pointée du doigt
Les responsables de la gendarmerie nationale, ont déploré cette semaine encore une fois le manque d'effectifs et de moyens. Mais selon le député Richard Fienena, le problème principal vient des agents corrompus de l'administration. Certains participeraient au blanchiment des troupeaux volés en leur fournissant des papiers que les voleurs utilisent dans le district voisin. « Dès que ces zébus sont de l'autre coté, il y a un changement de 'Fiche individuelle de bovidés', -donc c'est la corruption qui est derrière tout ça-, pour que ces zébus montent dans des camions pour être envoyés à Ihosy, Sakaraha, Antananarivo même. Donc la seule solution c'est de lutter contre cette corruption ».
Ce n'est pas la première fois que des voix s'élèvent pour dénoncer l'existence d'une filière qui mène aux marchés de la capitale. Les trafics répondraient à une consommation toujours croissante de viande de bœuf. Par RFI
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